Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Festival La Route du Rock #21 (dimanche 14 août 2011)
Here We Go Magic - Okkervil River - Cat’s Eyes - Fleet Foxes - Crocodiles - Mondkopf  (Fort de Saint-Père, Saint-Malo)  dimanche 14 août 2011

C’est après le déluge que l’on apprend à apprécier à leurs justes valeurs les fins d’après-midi ensoleillées ou tout au moins "sèches". Les festivaliers arborent un sourire radieux, en hommage à l’amélioration de la météo. Le site, lui, malgré tous les efforts de l’organisation et des bénévoles, conserve encore les stigmates de la veille : des étendues boueuses s’étendent un peu partout, interdisant le passage aux pieds non-bottés et c’est un véritable champ de mines qui a été façonné par le passage des tracteurs et autres camions… chevilles fragiles, s’abstenir.

C’est dans ces conditions quasi-estivales (quoique bien fraîches) que les New-Yorkais de Here We Go Magic ouvrent ce dernier soir de festivités. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on sent rapidement poindre un ennui profond à l’écoute de leur Pop/Folk… morceaux à rallonges peu mélodiques, présence scénique proche du néant (une bassiste prenant des poses peu adaptées à sa jupe trop courte, une claviériste faisant des étirements durant tout le concert en tripotant ses pieds nus (c’est d’ailleurs bien la seule à le prendre, son pied), un chanteur à la voix monocorde)… C’est long, très long et on se prend à imaginer la double peine si le groupe s’était produit la veille !

Heureusement, les barbus Texans de Okkervil River prennent le relais et proposent une Folk Rock davantage débridée (entachée seulement de quelques moments de prêche un peu pénible de leur leader Will Sheff). Le dernier single en date Wake and Be Fine est efficace et les compositions soignées. Il manque juste un brin de folie pour convaincre définitivement les festivaliers.

Les très attendus Cat’s Eyes, side project de Faris Badwan avec la soprano Canadienne Rachel Zefira, vont livrer un set Rock psychédélique en demi-teinte mais très attachant. Fraîchement débarqué du Japon où il se produisait la veille, le leader de The Horrors semble heureux d’être là et apparaît beaucoup plus naturel qu’à l’accoutumée. Il a remisé au vestiaire son costume et ses mimiques de Ian Curtis et propose enfin un visage plus humain (je rassure les puristes, sa mèche est toujours là). La prestation (trop courte) est certes un peu bancale, décousue et le tout manque de rodage mais c’est aussi cette fragilité qui fait son charme. La voix de Rachel est magnifique mais étonnamment sous exploitée car le duo fonctionne à merveille (à noter une belle reprise du "Lucifer Sam" de Pink Floyd).

Changement d’ambiance avec les Fleet Foxes. Tête d’affiche annoncée de la soirée, leur concert va pourtant diviser radicalement le public : pure merveille mélodique pour les uns, prestation pompeuse et traînant en longueur pour les autres. La vérité est sans doute au centre : les compositions du premier album éponyme sont sublimes et les harmonies vocales parfaitement maîtrisées par la bande ; en revanche, le nouvel opus sent un peu le réchauffé… du coup, le groupe alterne de la même façon sur scène le très bon et le trop long.

Il est temps de retrouver les Crocodiles (personnellement, ce sera la troisième fois cette année, mais je ne m’en lasse pas !). Dès le premier titre ("Neon Jesus"), la scène parait bien grande pour eux et on réalise la distance qu’ils leur restent à parcourir. Perturbés par des problèmes de balance et de micros, ils tardent à toucher un public pourtant prêt à s’enflammer. Ce sera quand même le cas pour "Mirrors" et son intro lancinante, le psychédélique "Stoned to Death", l’efficace "Hearts of Love" et "Sleep Forever".

Les deux sauriens d’origine en font des tonnes, entre poses travaillées, cris hystériques, réverbs exagérées et attitude démago (descente dans le public pour partager leur bouteille de rouge, Jack Daniel écoulé au goulot par l’ensemble du groupe) et je comprends que cela puisse agacer le plus grand nombre ; pourtant, musicalement, leur rock garage nous fait vibrer (car il nous rappelle forcément pleins de fantômes du passé) : un crocodile en plastique se fait malmener et rebondit de bras en bras, croisant des corps boueux extasiés en plein slam. Quelques nouveaux titres (assez pauvres) sont glissés pour remplir un set qui s’étire péniblement en longueur. Le concert s’achève de manière bordélique, avec l’intrusion d’un spectateur excité ; le groupe aura au moins eu le mérite de bousculer une foule un peu amorphe.

Après le désistement regretté de Crystal Castles (une sombre histoire de refus de prendre l’avion), c’est le Toulousain Mondkopf qui se frotte à la délicate tâche de clôturer le festival et de faire danser les corps éprouvés (bien aidé en cela par le tour de chauffe déjanté de Dan Deacon). Après un début de set plutôt énergique, de gros problèmes techniques entraînent une bien longue coupure (diffusant au passage sur les écrans géants le bureau de son portable, avec le répertoire "Vieilles charrues" ouvert… ça fait un peu recyclage !) qui aura raison de ma volonté.

En conclusion, une fort belle édition (sans doute une des meilleures de ces dernières années) qui, malgré une soirée chaotique le samedi, restera dans les mémoires malouines. Séances de rattrapage possibles (et recommandées) pour les absents : une bonne part des concerts est à voir ou revoir sur Arte Live Web durant quelques semaines.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Pigeons de Here we go magic
La chronique de l'album A Different Ship de Here We Go Magic
La chronique de l'album Kadavar - Pond - My Morning Jacket - Last Train - Hot Chip - Here we go magic - Tame Impala de Festival Rock en Seine 2015 - Dimanche 30 août
Here We Go Magic en concert au Festival Radar 2010 (6ème édition)
Here We Go Magic en concert au Grand Mix (jeudi 1er novembre 2012)
La chronique de l'album True love cast out all evil de Roky Erickson with Okkervil River
La chronique de l'album Away de Okkervil River
La chronique de l'album Sun Giant EP de Fleet Foxes
La chronique de l'album Crack-Up de Fleet Foxes
Fleet Foxes en concert au Festival des Inrocks iDTGV 2008
La chronique de l'album Sleep forever de Crocodiles
Crocodiles en concert au Festival Rock en Seine 2011 - Programmation du dimanche
Crocodiles en concert au Festival Rock en Seine 2011 (dimanche 28 août 2011)
Crocodiles en concert aux Trois Baudets (mardi 8 novembre 2011)

En savoir plus :
Le site officiel du Festival La Route du Rock
Le Myspace du Festival La Route du Rock


LaBat’         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco

• Edition du 2024-04-21 :
Isolation - Resto Basket - Greyborn - Bad Juice - Last Temptation - One Rusty Band - We Hate You Please Die - Ni Vus Ni Connus
Jacky Molard & François Corneloup Quartet - Entre les terres
Trio SR9 & Kyrie Kristmanson - Venus Rising
Yann Jankielewicz, Josh Dion & Jason Lindner - Keep It Simple
Watertank - Liminal Status
Fontanarosa - Take a Look at the sea
Fishtalk - Out
Ambre - Génération (Tome 1)
Whispering Sons - The Great Calm
Vesperine - Perpétuel

• Edition du 2024-04-14 :
Burning Heads - Embers Of Protest
Waxahatchee - Tigers Blood
Bertrand Betsch - Kit de survie en milieu hostile
Nikita Mndoyants - Prokofiev
Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler - Alas
Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne - Arnold Schönberg : Pierrot Lunaire
Thomas de Pourquery - Let the monster fall
Chaton Laveur - Etat Sauvage
Cyrille Dubois & Tristan Raës - Louis Beydts : Mélodies & Songs
Madame Robert - C'est pas Blanche-Neige ni Cendrillon
Chu Chi Cha - Sin Miedo
The Black Enderkid - Symptom Of Decline
Michelle David & the True Tones - Brothers and Sisters
Wizard - Not Good Enough
 

• Archives :
Partie - Théâtre Silvia Monfort
La Mare Aux Grenouilles #83 - Talk Show Culturel
Dal Sasso Big Band - Le Carnajazz des animaux
Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce - Eden Beach Club
PALES - Sweet Needles - Soviet Suprem - Mazingo - Ni Vus Ni Connus
Lucie Folch - Ailleurs
Down To The Wire - Deep In Denial
Palace - Ultrasound
Terestesa - Bella Faccia
Sophie Cantier - Songez
Keigo Mukawa - Maurice Ravel : Complete works for solo piano
Lisatyd - Fishtalk - Ni Vus Ni Connus
Vanessa Philippe - L'amour c'est chiant
Mohamed Najem - Jaffa Blossom
Frustration - Our Decisions
CXK - Castèls dins la luna
Dynamite Shakers - Don't Be Boring
Johnnie Carwash - No Friends No Pain
Esparto - Nous célébrer
Michel Portal & Michel Dalberto - Berg, Brahms, Schumann, Poulenc
Louise Jallu - Jeu
Camille Bénâtre - Dommage
La Mare Aux Grenouilles #82 - Talk Show Culturel
CocoRosie - Elevator Angels EP
Bad Juice - Watertank - Intrusive Thoughts - The Darts - Mélys - Ni Vus Ni Connus
Judas Priest - Invincible Shield
Ecr.Linf - Belluaires
Iamverydumb - Queenside Castle
Karkara - All is Dust
Jean-Marc Millière / Sonic Winter - Five to the Floor
- les derniers albums (7499)
- les derniers articles (354)
- les derniers concerts (2393)
- les derniers expos (5)
- les derniers films (20)
- les derniers interviews (1131)
- les derniers livres (8)
- les derniers oldies (20)
- les derniers spectacles (9)
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=