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Conférence de presse  (La Route du Rock)  août 2004

Troublemakers revient à la Route du Rock, où il avait présenté son premier album "Doubts and convictions " avec "Express Way", sorti chez le prestigieux label Blue Note.

Troublemakers signe là un deuxième album doublé d'un DVD moyen métrage qui constitue une véritable expérience hybride, ambitieuse et réussie. Lionel Corsini et Arnaud Taillefer ne sont pas des amateurs.

Quelle est la genèse de Troublemakers ?

Lionel Corsini : Nous nous sommes rencontrés dans un atelier de samples "La Friche" de La belle de mai. Nous avons commencé à travailler ensemble en 1998.

Au bout d'un an et demie nous avons sorti un premier album "Doubts and convictions " sur Guidance un label de Chicago d'un tempo trip hop que nous avons présenté il y a 2 ans ici à la Route du Rock. Ensuite nous avons fait Stereo pictures une compilation pour MK 2.

Notre nouvel album "Express way" est sorti depuis 2 mois sous le label Blue Note. Le CD est doublé d'un DVD comportant un moyen métrage d'une heure réalisé par Arnaud et Mathias Olmeta. C'est un film de fiction sans dialogue.

Dès le départ, vous vouliez joindre le film à l'album?

Lionel Corsini : Le film ne constitue pas un bonus de l'album. L'écriture du scénario du film et la composition de l'album ont été concomitantes. Certains morceaux du disque parlent du film mais ne sont pas dans le film. Et les morceaux qui sont dans le film sont des versions alternatives des morceaux figurant sur le CD. La nouveauté pour cet album est que nous avons écrit toutes les chansons ensemble tous les deux. Nous avons aussi travaillé avec des rappeurs, un groupe de San Francisco qui s'appelle Blackalicious.

Comment travaillez-vous ?

Arnaud Taillefer : Nous travaillons avec des samples ou des compositions au piano. Et nous travaillons avec plein de musiciens.

Lionel Corsini : Dans le premier album, nous avons beaucoup samplé parce que nous n'avions bien évidemment pas d'argent pour faire appel à des musiciens. Pour le second, nous sommes partis de 9 compositions écrites au piano par Arnaud. Ensuite nous enregistrons des musiciens au fur et à mesure. C'est le même travail que le sample parce qu'après on fait de l'édit à l'intérieur des enregistrements et on place les choses comme on veut pour échafauder les morceaux. On s'adresse à des musiciens qui sont tellement inventifs et créatifs que nous partons parfois dans des directions que l'on n'a pas choisies. Ce qui fait la nouveauté dans cet album.

Quelle est votre culture musicale ?

Lionel Corsini : La musique afro-américaine, soul music, funk, hip hop, house, jazz…

Arnaud Taillefer : …toute la musique black en fait, tout ce qui est groove.

On parle beaucoup de musique cinématographique .

Lionel Corsini : Sur ce projet là oui puisqu'Arnaud a écrit le film et le disque. On a scénarisé la musique. Nous avons tourné le film pendant le mixage du disque. Et en live nous avons derrière nous un écran géant sur lequel chaque morceau est illustré d'images du film et d'images spéciales faites par Stéphane le graphiste qui avait fait les premières pochettes d'IAM. Et Fred Ladoué qui est notre vidéo jockey qui est sur toutes les dates avec nous anime le fond de scène.

Travaillez-vous avec les groupes de Marseille ?

Lionel Corsini : Non, pas vraiment.

Arnaud Taillefer : Nous avons travaillé avec Didier Rebel qui a été le premier DJ de hip hop à Marseille et qui travaille avec nous.

Quel est votre processus de création ? Avez-vous des images qui vous viennent à l'esprit?

Arnaud Taillefer : C'est plutôt inconscient. Nous avons suivi un synopsis pour assurer une cohérence sur la longueur du disque et respecter une atmosphère. Cela évoque des images mais un peu comme toute écoute de musique.

Vous ne composez donc pas de la musique pour coller à des images bien précises ?

Arnaud Taillefer : Ce peut être sur des travellings…

Lionel Corsini :…sur des cassures de rythme, des changements d'ambiance. Il y a un morceau qui comporte 3 ambiances différentes qui peut évoquer un montage cinématographique.

Il s'est écoulé du temps entre vos 2 albums. Est-ce volontaire ou purement conjoncturel ?

Lionel Corsini : C'est un peu les 2. Surtout nous avons défendu le premier album pendant assez longtemps sur scène. Nous avons mis pas mal de temps pour nous remettre au travail et puis nous avons changé de maison de disques. Par ailleurs, nous étions 3 au début.

Arnaud Taillefer : Et nous ne voulions pas refaire le même disque, pour pas se répéter.

Lionel Corsini : Nous avons fait nous-mêmes les prises de son chez nous avec du matériel que nous avons acheté et que nous avons expérimenté. Ainsi nous avons enregistré tout l'album avec un pré-ampli des années 60. Nous avons repassé tous les instruments à l'intérieur.

Vous êtes plus à l'aise avec le matériel analogique ?

Lionel Corsini : Oui. Nous n'aimons pas trop le numérique. Faut que ça transpire un petit peu, que ça soit un peu crade. Jeff Sharel a respecté ce grain très années 70 en faisant le mix. Même sur les 3 morceaux hip hop on a voulu avoir un son hip hop des années 80.

Avez-vous eu des propositions de mise en son de films?

Arnaud Taillefer : Oui, mais elles ne nous intéressaient pas.

Lionel Corsini : On ne veut pas rester en vase clos mais en même temps on n'aime pas trop partager. Ainsi c'est Arnaud qui a fait le graphisme des deux albums. Mais nous restons ouvert aux propositions.

Vous avez travaillé avec un label de Chicago. Est-ce facile de s'intégrer dans ce milieu américain ? Et êtes-vous connu aux Etats Unis ?

Lionel Corsini : Nous sommes allés aux Etats Unis faire une petite tournée en DJ. Cela étant il s'agit d'un label relativement confidentiel donc nous avons vendu peut être 6 000 disques. Avec Blue note et la collaboration avec Blackalicious il y aura peut être plus d'opportunités. Quant au travail avec les américains, on les a eu au téléphone une dizaine de fois mais nous ne les avons jamais rencontrés. Nous leur avons envoyé les instru et puis nous avons parlé des paroles. Et ensuite Blackalicious est intervenu. Mais ce n'est pas facile et ça a pris du temps.

Quel est l'accueil d'"Express way" en France ?

Lionel Corsini : Nous sommes assez contents car les critiques sont positives.

Vous avez souvent remanié l'album ?

Lionel Corsini : Non. Quand nous avons dit On s'arrête on l'a fait. Parce que sinon, on rajoute des couches et c'est sans fin. Nous sommes assez satisfaits du résultat.

Arnaud Taillefer : Et puis nous n'écrivons pas beaucoup de morceaux quand on fait un album. On commence le morceau au premier morceau et on le finit au dernier. Nous n'archivons pas des centaines de morceaux pour choisir ensuite. Nous choisissons le nombre de morceaux et il n'y en aura pas un de plus pas un de moins sur le disque.

Ce soir sur scène quelle sera la formation ?

Lionel Corsini : Nous serons 7. Arnaud s'occupe des claviers, Jean Philippe Dary le clavier qui travaille avec Tony Allen, Magic Malik à la flûte, au chant Sandra N'Kéké, Jeff Sharel qui s'occupe de la programmation et DJ Rebel et moi aux platines et au micro. Il y aura des projections derrière nous. Le live est un peu plus électro par rapport à l'album qui est plus acoustique. Nous avons voulu faire un live plus électro d'abord pour les musiciens parce que nous travaillons avec des gens qui ont besoin de pouvoir éprouver leur créativité. Pour le public aussi. Donc on fait des versions alternatives pour le live.

Pour cela il faut une grande connivence.

Lionel Corsini : Ce sont des gens avec qui on a travaillé sur l'album.

Arnaud Taillefer : Il faut du temps.

Lionel Corsini : Le live commence à fonctionner depuis 2-3 dates. Il aura fallu une quinzaine de dates.

Ce n'est pas tant de l'improvisation que prendre de l'espace.

Lionel Corsini : Oui. Et nous travaillons avec un logiciel qui permet d'enchaîner les morceaux, les mélanger, de changer de tempo.

La Route du Rock est votre dernière date de l'été. Quand reprenez-vous?

Lionel Corsini : Fin septembre jusqu'à mi-décembre et nous aurons une date importante à Paris le 27 octobre à l'Elysée Montmartre avec des personnes qui ont joué sur l'album et peut être des invités surprise.

Des sorties pour l'album à l'étranger?

Lionel Corsini : Oui, dans 30 pays. Pour le moment il n'y a qu'aux Etats-Unis que ce n'est pas sorti.

Des retours ?

Lionel Corsini : Non pas encore, c'est un peu tôt.

Avez-vous envie de tourner à l'étranger?

Lionel Corsini : Oui, bien sûr.

Arnaud Taillefer : Nous avons une date de prévue en janvier à Londres.

Votre tournée est importante en nombre de dates compte tenu du surcroît de coût d'un visuel ?

Lionel Corsini : Oui, cela coûte plus cher pour nous mais cela fait partie de ce que nous voulons présenter au public. Mais c'est du tour support et ce sont des choses qui s'amortissent sur 30 dates. C'est l'Olympic à Nantes qui s'occupe de nous.

Avez-vous des relations avec d'autres artistes de la scène française ?

Lionel Corsini : Jeff Sharel, Booster et tous ceux qui ont participé à l'album.

Comment cela s'est-il passé avec Blue Note qui est un label très formaté électro-jazz ?

Arnaud Taillefer : Nous avons eu une liberté totale.

Comment êtes-vous entré en contact avec ce label ?

Arnaud Taillefer : Nous avions joué pour dans de soirées pour des compilations qu'il avait sorti il y 2-3 ans de rap-groove et de funk et par l'intermédiaire de notre manager qui est aussi celui de Booster qui avait sorti un album chez Blue Note.

Quel est l'avenir pour Troublemakers ? Avez-vous d'autres projets d'expérimentation ?

Arnaud Taillefer : Par rapport au passé, je ne sais pas s'il est passé. La musique est toujours à peu près la même que ce soit avec un piano ou un ordinateur. L'harmonie n'a pas changé depuis des siècles. L'évolution c'est plus en termes de concept.

Plus dans l'électro ?

Arnaud Taillefer : Cela ne nous intéresse pas trop de creuser l'électro mais plus dans la mélodie et les atmosphères. Les expérimentations je les laisse à Pierre Henri ou Yves Charles…

Lionel Corsini : Nous aimons bien aussi Underground Resistance de Carl Craig, DJ Shadow. On aime bien écouter. Mais en faire c'est autre chose.

Arnaud Taillefer : Nous c'est plus le groove et les atmosphères que la trituration des sons par des machines. Nous prenons plus de plaisir à faire des mélodies, à travailler avec des orchestres.


 

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crédit photos : Fred


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