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Les chemins de verre  (Audiogram)  mars 2010

Le problème avec le Québec, musicalement parlant, c'est qu'il ne nous en arrive que rarement le meilleur. Par contre, question chanteurs médiocres, à faire passer nos pires gloires nationales pour des génies, on est bien servi. Sans doute, malheureusement, que le marché français leur est propice.

Heureusement, de temps en temps, quelques groupes beaucoup plus intéressants passent entre les mailles des filets des pêcheurs de variétés et atteignent nos côtes, tant bien que mal. Moins facile pour eux de se faire entendre, certes. Pas de Drucker, tout juste quelques radios spécialisées, une distribution qui prend des airs de conspiration entre connaisseurs. Mais quand enfin la chose arrive à nos oreilles, quelle joie de découvrir quelques perles sonores pleines d'originalité et de sonorités enfin inhabituelles !

Si Karkwa en est déjà à son quatrième album, ce n'est vraiment qu'avec celui-ci et un peu le précédent que j'ai découvert ce groupe. Pourtant, voilà quelques années, un autre groupe québécois m'avait mis sur leur piste, que je n'avais pas suivie plus avant. C'est en l'occurrence Malajube qui m'avait mis la puce à l'oreille. Groupe que l'on pourrait aisément comparer à Karkwa, tant dans la démarche que dans le style, loin des Cowboys Fringants, Mathieu Lippé et compagnie. Difficile de définir le style de Karkwa. On tentera un pop-rock-athmosphérique-épique à textes.

Très élégamment écrit et composé, Les Chemins de Verre est un album difficilement comparable (si ce n'est encore une fois à Malajube, le désenchantement et la poésie en plus). Si les textes sont très travaillés, oscillant toujours entre le réel et le poétique (sensation appuyée par une diction assez particulière), Karkwa n'a pas joué la carte "chanson" et ceux-ci sont très souvent utilisés de la même façon que les autres instruments, c'est-à-dire pas particulièrement mixés en avant mais surtout posés comme il s'agissait d'une guitare. Effet saisissant sur "La piqûre".

La contrepartie de ces audaces est, mais cela ne concerne sans doute que les francophones de France, l'accent parfois un peu appuyé qui semble apesantir les mots. "Marie tu pleures" en est la principale victime tandis que "28 jours" passe mieux, notamment parce que la construction épique du morceau, qui passe d'une intro au piano à un maelstrom sonore magnifique, intègre parfaitement le chant dans sa masse. "Le vrai bonheur" et sa fausse naïvete a des petits airs de Eicher. Ceci dit, l'accent n'est pas du tout un obstacle et la plupart du temps, ajoute à la scansion du chanteur une sorte de chamanisme assez étonnant comme sur "Le bon sens".

Très dense les morceaux laisseront peu de vide, les titres les plus doux n'étant jamais à l'abri du déchaînement des instruments comme sur le final du très élégant "Moi-léger".
Riche musicalement, mais aussi riche au niveau de la production qui offre son lot de sensation dans le traitement de la voix en premier lieu donc, mais aussi dans la densité globale de l'album, ultra cohérent, véritable enveloppe sonore de laquelle nous aurons bien du mal à nous extraire (mais pourquoi le ferait-on ?), même si cela peut paraître confus, brouillon, de prime abord.

Ajoutons à tout cela une superbe pochette, classe et un peu mystérieuse qui aurait pu faire les beaux de 4AD époque Vaughan Oliver et on obtient définitivement un excellent disque, surprenant, atypique, riche et à haute teneur en sympathie. Allez hop, à côté de Other Lives dans mon top 2011.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

Karkwa en concert au Festival des Vieilles Charrues 2006 (samedi)
Karkwa en concert à La Vapeur (10 mars 2009)
Karkwa en concert à Paléo Festival #34 (2009)

En savoir plus :
Le site officiel de Karkwa
Le Myspace de Karkwa


David         
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# 2 février 2020 : Place aux crèpes

Finie la saison des galettes, place aux crèpes. Un début d'année placé sous le signe de la gourmandise. On se régale aussi de nouveautés au théâtre, au cinéma, au musée, chez nos libraires et disquaires. C'est parti pour le programme.

Du côté de la musique :

"A fuck toute, a love tout" de Rodrigue
"Sentinelle" de Superbravo
"Juillet" de En Attendant Ana
"Brahms : Fantasien, 116, Intermezzi, 117 & Klavierstucke OP 118" de Hortense Cartier Bresson
"Ce qui demeure" de Jean Louis Bergère
Philippe Katerine était au Fil de Saint Etienne avec Eveno
"Prévert parade" de André Minvielle et Papanosh
"Everything begins" de BO
"Bretagne[S]" de Ensemble Gustave
"The underground secession" de Feu Robertson
"Whosampled.com Part 2", le nouveau mix de Listen in Bed
"Paradais" de Tito Candela
et toujours :
"Pesson, Abrahamsen & Strasnoy : Piano concertos" de Alexandre Tharaud
"Paris Beyrouth" de Cyril Mokaiesh
"Water is wet" de Theo Hakola
"Musique de chambre" de Le Noiseur
"Les identités remarquables" de Tristen
Interview avec No One Is Innocent à Saint Lô
Theo Lawrence et Mr Bosseigne au Fil
"La légende de Nacilia" de Nacilia
"C'est quoi ton nom ?" de Blankass
"Il est où le bonheur" 9ème émission de Listen in Bed
"Swin, A Benny Godman story" de Pierre Génisson, BBC concert Orchestra et Keith Lockhart

Au théâtre :

les nouveautés avec :
"Huis Clos" au Théâtre de l'Eepée de Bois
"Splendeur" au Théâtre 71 à MAlakoff
"Les Bains macabres" au Théâtre Athénée-Louis Jouvet
"Est-ce que j'ai une gueule d'Arletty ?" au Théâtre Gaité Montparnasse
"Marie des Poules" au Théâtre du Petit Montparnasse
"Uncanny Valley" au Centre Culturel Suisse
"Le Paradoxe sur le comédien" au Théâtre La Croisée des Chemins- Belleville
"Choses vues" au Théâtre de Poche-Montparnasse
"C'est bizarre l'écriture" au Théâtre Les Déchargeurs
"Mamma, sono tanto felice" au Lavoir Moderne Parisien
"François Rabelais" au Théâtre Essaion
"Rien plus rien au monde" au Théâtre de la Contrescarpe
"Aimez moi" au Théâtre Les Déchargeurs
"La Lune en plein jour" au Théâtre de la Huchette
"Olivia Moore - Egoïste" à la Nouvelle Seine
"Mudith Monroevitz" à la Nouvelle Seine
les reprises :
"Le Voyage musical des Soeurs Papilles" à la Comédie des Trois Bornes
"Fausse note" au Théâtre de la Contrescarpe
"Cyrano" au Théâtre Le Funambule-Montmartre
"La Passe imaginaire" au Théo Théâtre
"Jos Houben - L'Art du rire" à La Scala
et la chronique des autres spectacles à l'affiche

Expositions avec :

la dernière ligne droite pour "Greco" au Grand Palais

Cinéma avec :

"La Dernière vie de Simon" de Léo Karmann
et la chronique des films sortis en janvier

Lecture avec :

"Basse naissance" de Kerry Hudson
"Comment le roi à perdu la tête" de Ville Ranta
"Et Mara ferma les yeux" de Denis Jeambar
"La cité de feu" de Kate Mosse
"La septième croix" de Anna Seghers
"Les sables de l'empereur" de Mia Couto
et toujours :
"Le ciel à bout portant" de Jorge Franco
"Le prix de la démocratie" de Julia Cagé
"Les champs de la Shoah" de Marie Moutier Bitan
"Les rues bleues" de Julien Thèves
"Trois jours d'amour et de colère" de Edward Docx

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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