Concert acoustique (Reed à la guitare, Cale au piano, l’alto et la guitare, Nico à l’harmonium), il mélange des titres du Velvet et d’autres tirés de leurs albums solos respectifs.
Le set commence par Reed et Cale. Leurs versions de "Waiting for the Man" , "Heroin" et surtout "Black Angels Death Song" sont extraordinaires de simplicité et de charge émotionelle. Lou Reed présente "Berlin" ("a new song" ), dans une version dépouillée parfaite et très différente de celle de son futur album. Cet album, s’il n’a qu’un atout, est de nous rappeler quel grand chanteur est Lou Reed, même dans un concert intimiste.
Après ça, les chansons de John Cale paraissent un peu faibles, même la chanson autobiographique racontant l’histoire du Velvet Underground.
Nico arrive et "Femme Fatale" recrée comme par magie le Velvet de 1966…
Mais c’est ensuite Nico solo ou accompagné de Cale à l’alto. Nico a ses fanatiques… je la trouve plus ennuyeuse qu’autre chose. Venir au bout de ses litanies est une épreuve. Heureusement, le concert se termine par d’autres reprises du Velvet : "I’ll be Your Mirror" avec des chœurs par Reed et Cale et "All Tomorrows Parties" . Deux perles.
On a enfin droit aux répétitions du concert, des extraits de "Pale Blue Eyes" et "Candy Says" (c’est le bonus que n’offraient pas les pirates). Là encore, indispensables.
Ce n’est pas un "vrai" disque du Velvet, c’est un album sans cohérence (et probablement sans beaucoup de répétitions) mais avec de magnifiques passages, chaudement recommandé aux fans du Velvet...
Le son n’est malheureusement pas formidable ; il me semble en particulier qu’il tourne un peu trop lentement. Comparé à la plupart des boots du Velvet, c’est quand même de la haute fidélité… La télévision française a tout filmé.
Rêvons un peu qu’un jour, peut-être, un DVD…