Suite à la sauvage
vague d'annulations de l'été dernier et la mise en
quarantaine de l'incontrôlable Pete Doherty,
tous les indicateurs semblaient, plus que jamais, annoncer la mort
prochaine des Libertines.
Pourtant, un nouvel album vient de sortir fin août, les tournées
reprennent et le groupe est même annoncé aux Inrocks
(moyennant la traditionnelle mention :"si le split définitif
n'est pas intervenu d'ici là").
Pour l'heure, les enfants terribles londoniens donnaient, dans
leur Montmartre chéri, un set de rodage dans une Boule Noire
archi complète, le public se divisant entre lycéens
et quadragénaires. Comme il était hautement prévisible,
Pete Doherty n'a pas gratifié le public parisien de sa présence.
Qu'importe, les Libertines se lancent têtes baissées
dans leur set, débutant sur "Don't
Look Back Into The un" pour s'achever un heure plus
tard sur "What A Waster" avant
un rappel d'anthologie se terminant sur l'incroyable "I
Get Along" . Entre temps, le quatuor aura d'abord cherché
à se rassurer en passant ses classiques à la moulinette
"Up The Bracket", "Vertigo",
"The Boy Looked At Johnny",
"Death On The Stairs" ...,
sera passé par quelques moments d'hésitation (voire
d'égarement : la proximité de la Boule Noire ne pardonne
rien dans ces circonstances) pour finalement triompher avec des
extraits bien choisis de leur nouvel opus ... de quoi reprendre
espoir.
Même s'il peine à atteindre les sommets de son prédécesseur,
l'album éponyme du groupe apporte à la tracklist quelques
chouettes titres "Can't Stand Me Now"
, "The Man Who Would Be The King"
, "Narcissist" ... Sans Pete
Doherty, les trois autres musiciens se montrent sensibles, voire
touchants (sans pour autant renier leur attitude de poseurs nés,
il ne faut pas non plus exagérer), à mille lieues
de leur impressionnant set de cuir, seuls contre tous au Divan du
Monde en 2002.
De quoi espérer de grandes choses à la Cigale en
novembre, une fois les compositions récentes parfaitement
rodées.
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