"Enfin !"
C'est ce que l'on peut se dire à l'écoute de ce premier album de Soko. Après un buzz sur feu Myspace avec le morceau "I'll Kill Her" et un EP plein de promesses, Soko disparait pour se consacrer au cinéma et nous revient avec ce premier opus.
La musique de Soko est sensible et envoûte dès les premières notes. Ce disque fait du bien car il ne cherche pas les prouesses techniques et est ce qu'il est pour ce qu'il est.
C'est-à-dire qu'il ne triche pas, et l'artiste se confie à son auditeur d'une fort belle manière, que l'on pourrait qualifier d'humaine.
Les plus mauvaises langues d'entre nous qualifieront l'essai d'Anti Folk (terme barbare dont j'ignore encore la réelle signification). Il n'en est rien, puisque les histoires contées ici ont beau être personnelles, elles parlent avant tout de sentiments et non de cheeseburger. L'on classera alors l'affaire dans un registre bien evidemment lo-fi (Daniel Johnston rôde), mais qui lorgne plus outre-Manche qu'outre-Atlantique, grâce à de délicats arpèges tout droit sortis des plus belles productions Folk UK des seventies (voir Bert Jansch, Jackson C. Frank, Al Stewart) et de par certains arrangements résolument pop (cuivres, mandoline).
Même si l'ensemble reste fragile, l'univers proposé ici est au final rassurant et annonce le meilleur pour cette jeune artiste déja bien en avance sur son temps.
Alors vivement l'album de la maturité, qui sera un must à n'en point douter. |