De multiples formules ont été essayées afin de fournir un compte-rendu à peu près complet de ce qu'avait pu être le concert de The Fall à l'Aéronef, en ce soir du 6 mars 2012.

Celle ci-dessous n'est sans doute pas la plus intéréssante d'un point de vue stylistique mais permet de se faire une idée assez précise où chacun peut projeter un peu ce qu'il veut.

Donner une idée relative de ce qu'est The Fall à quelqu'un qui n'a jamais entendu le groupe est une tâche compliquée.

Comme le disait John Peel, The Fall est un groupe sonnant toujours pareil et toujours différemment.

Pour tenter d'approcher un minimum l'esprit de la soirée, il faudrait donc :

- Dire que Luz (de Charlie Hedbo) passait des bons disques à côté du bar avec sa moustache ;

- Parler de l'heure et demi de retard du groupe et de la claviériste vraisemblablement tout juste descendue du train ;

- Parler de Mark E. Smith et de la peur qu'il inspire rien qu'à le voir déambuler sur scène ;

- Parler encore de Mark E. Smith qui s'amuse (?) à pousser tous les amplis à fond tout en oubliant pas de disperser les micros et les coller un peu partout où ils peuvent faire du bruit rendant ainsi les ingénieurs du son fous ;

- Essayer de donner un nom à la manière de chanter de Mark E. Smith et ne rien trouver de mieux que "brafouiller" (un savant mélange de "brailler" et "bafouiller", ce qui phonétiquement donne donc :
"AGTRmnmnmnrrrrBVRTTTTOsssALLndndWAAAAbnobFRRRun chien") ;

- Tenter de définir la musique de The Fall et aboutir à "surfpunktrashrocknrollexperiencecarcassedevoiture" ;

- Insister sur le fait que tout cela n'a qu'une importance très relative au vu de la cohérence du groupe plus d'une trentaine d'années après sa création (d'où ma théorie que The Fall est sans doute le groupe le plus intelligent et novateur ayant émergé du terreau "post punk") ;

- Arriver à la conclusion que la prestation vocale douteuse (selon les critères de bienséance musicale) de Mark E. Smith est sans doute une des choses les plus passionnantes qu'il soit aujourd'hui donné de voir sur scène et que décidément, 50.000 fans de The Fall ne peut avoir tort.