Si on a pris l'habitude de découvrir les artistes venus du grand nord (de la Suède à l'Islande), dans un registre soit folk soit carrément plus métal, ce n'est pas non plus une généralité et quelques exceptions connues de tous sortent du lot. Björk bien sûr mais aussi Jay Jay Johanson par exemple.
Les Whomadewho ne sont pour autant ni suédois, ni islandais mais danois. S'ils existent depuis 2003, ce n'est qu'avec ce nouvel album que je les decouvre, hasard des chroniques aidant.
Plus tout jeune donc mais pourtant plein de fraîcheur, Whomadewho exerce son art dans un style electro funk dansant plutôt sympathique. Le trio, au départ basse, batterie, guitare et chant booste ses chansons à l'aide d'une electro festive et ludique. Difficile de trouver des points de repère pour situer le groupe. "The sun" est dans un esprit très Depeche Mode, "Greyhound" rappelle les gymnastiques vocales de Jimmy Summerville autant que celle de Ozark Henri.
La vivacité et la variété des chansons les font se balader dans l'angleterre des 90's. Pas de véritable point d'attache donc mais des morceaux accrocheurs en revanche, tout à fait honnêtes pour se dandinner à l'ancienne, comme sur le très regressif "Inside world" et ses sons synthétiques méthodiquement surannés ou au contraire profiter d'une promenade pop lorsque les synthés s'éclipsent un instant ("Below the cherry moon").
Lorsqu'au contraire tout s'affole autour de synthés de tout poil dans un morceau très dancefloor ("Never had the time"), on décroche un peu, ne sachant sur quel pied danser entre les très bons Royksopp et le très pénible David Guetta. Le trop étant souvent l'ennemi du bien. "Skinny dipping" un rien plus cold wave est bien plus sympa pour danser, avec ses gros claquements de basses et son chant haut perché.
Nous voilà donc avec un disque d'electro bien agréable, bien exécuté et, sans atteindre des sommets d'originalité, plutôt divertissant et facile à écouter. Rien de plus ? Non, c'est déjà pas mal, il me semble. |