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Grand Palais  (Paris)  Du 24 mars au 17 juin 2012

Au Grand Palais, l'exposition est consacrée au travail du photographe Helmut Newton, constitue la première rétrospective qui lui est consacrée depuis son décès en 2004.

Organisée par la Réunion des Musées Nationaux et Fondation Helmut Newton de Berlin, et conçue sous le commissariat de l'épouse du photographe, June Newton, avec la collaboration de Jérôme Neutres, conseiller de Jean-Paul Cluzel pour le développement culturel, artistique et scientifique du Grand Palais, elle réunit un florilège impressionnant de tirages originaux ou "vintage".

Pour structurer l'espace de la galerie sud-est du Grand Palais toute en longueur, ré-ouverte en 2011, l'architecte allemand Paul Kahlfeldt a adopté une scénographie ultra-classique de cimaises à moulure qui délimitent une belle enfilade de salles qui dans lesquelles est scandé un parcours chrono-thématique.

Un parcours qui commence avec, comme le fronton d'un mausolée, l'autoportrait d'Helmut Newton en 1936 et s'achève sur une galerie de portraits de personnalités avec, en point d'orgue, un extrait du film "Helmut by June", réalisé par June Newton qui s'avère être le "deus ex machina" de la carrière de son mari, épousé en 1948, et la grande vestale et cerbère de l'édification d'une oeuvre, celle "qui avait toujours le dernier mot dans le choix des photographies".

Helmut Newton : femmes, femmes, où sont les femmes ?

Parcours singulier que celui de Helmut Newton, photographe de mode que d'aucun veulent ériger en artiste, tel Jérôme Neutres qui insère son travail l'histoire du nu classique, souvent cité, à tort, comme l'inventeur du "porno chic" et du "new fetish" classieux, et personnage paradoxal qui déclarait "Je ne suis qu’un sbire. Je ne cherche pas les musées" alors qu'en octobre 2003, il fait don de 1000 images au Musée de la photographie de Berlin, donation qui avait, semble-t-il, été dédaigné par la France et qui revient donc par la grande porte.

L'exposition au Grand Palais propose des clichés purement de mode, avec des photographies parues dans Elle, ou Vogue dans les années 60.

Considéré comme "le" photographe qui a révolutionné la photo de mode, Helmut Newton, né en 1920, s'inscrit dans le sillage de photographes de la même génération mais qui, avant lui, ont sorti la photo de mode de son carcan figé, tels l'américain William Klein, né en 1928, qui intègre Vogue dès 1954 et le suisse Peter Knapp, né en 1931, qui travaille pour le magazine Elle à la fin des années 50.

En revanche, ce qui lui est spécifique est sa démarche à la fois personnelle, attestant de son goût pour l'érotisme, mais également prosaïque et opportuniste ("J'aime la mode parce que je trouve cela érotique et parce que ça rapporte de l'argent. Or j'adore l'érotisme et j'adore gagner beaucoup d'argent") et de sa capacité à appréhender l'air du temps.

Ainsi va-t-il surfer sur la vague du "porno chic", expression née sous la plume de Ralph Blumenthal, journaliste du New York Times Magazine, du début des années 70 en jouant sur les fantasmes bourgeois haut de gamme.

Et il leur applique les nouveaux codes du sado-masochisme, le new fetish, et de la perversion, du traditionnel fétischisme du pied et du bondage ("Buste aux liens") au goût pour les prothèses sublimé par J.G.Ballard dans son roman "Crash" publié en 1973 ("Jassara, rue Aubriot").

Et c'est dans les années 70 que sa carrière va décoller, après son accident cardiaque, "la meilleure chose qui lui soit arrivée", estime rétrospectivement June Newton, inspiré par les images de femmes nues qu'il aurait vues durant son coma.

L'exposition est donc particulièrement centrée sur les "grands thèmes newtoniens" autour du nu.

Ceux qui ont été notamment développés dans ses séries "White Women" (1976), "Sleepless Nights" (1978) et "Big Nudes" (1981), qui ont d'ailleurs fait l'objet de l'exposition qui s'est tenue en 2011 au Museum of Fine Arts de Houston, et qui appellent le regard par leur grand format.

Fasciné par le corps et la chair des femmes somptueuses que sont les mannequins, les nus de Newton s'inspirent d'une iconographie conventionnelle, celle de la walkyrie, pendant féminin des athlétiques corps masculins sublimés par Leni Riefenstahl, la cinéaste pro-nazie qui exaltait la virilité et la force martiale.

Quant à l'esthétique syncrétique, elle résulte largement d'un thésaurus originel, le Berlin des années 30 et sa formation auprès de la photographe Else Neuländer-Simon, connue sous le nom de Yva, elle-même formée par le photographe allemand avant-gardiste des années 20 Heinz Hajek-Halke.

A cela s'ajoute des emprunts assumés au style de photographes tels Weege, avec ses atmosphères glauques de roman noir, et les images "Point de vue-Images du monde" de Erich Salomon.

A voir quelques exemplaires de la célébrissime série des "Nus domestiques" réalisées dans les communs du Château Marmont, construit en 1929 à Los Angeles sur le modèle du château d'Amboise, et sur le mur d'enceinte s'est écrasé la voiture d'Helmut Newton en 2004.

Toutes ses représentations féminines ont fait, en leur temps, couler beaucoup d'encre.

L'exposition se clôt sur des portraits en noir et blanc, portraits posés pour lesquels Helmut Newton ne pratique pas systématiquement la mise en scène, comme celui de Helmut Berger, saisi dans le dernier éclat de la beauté sans fard de la quarantaine, ou celui de Salvador Dali trois ans avant sa mort, entubé, ombre du personnage fantoche qu'il s'était créé, qui s'avèrent les plus intéressants en ce qu'ils appréhendent certainement une part de vérité.

Ainsi pour ceux qui se sont prêtées au jeu, Andy Warhol saisi en gisant et Leni Riefenstahl, alors centenaire, se repoudrant, dos à un portrait de jeunesse.

Et, des femmes encore, toujours, mais des actrices : Elisabeth Taylor, prototype de la star hollywoodienne, allongée telle une Olympia, vêtue, sur une fourrure blanche, Charlotte Rampling, nue, jambes écartées, photographie de 1973 qui fait le lien entre "Les damnés" et "Portier de nuit" et Catherine Deneuve, en "belle de nuit" dix ans après le film de Luis Bunel.

 

En savoir plus :

Le site officiel de la Réunion des Musées Nationaux

Crédits photos : MM (Plus de photos sur La Galerie)
avec l'aimable autorisation de la Réunion des Musées Nationaux


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