Joyliner est un groupe de quatre Parisiens. Ils reviennent cette année après 4 ans d'absence. Leur album de 5 titres Nail avait retenu l'attention des critiques de la toile.
Cette année, l'album Mental qui vient de sortir est un peu plus étoffé. C'est en effet 11 titres en anglais qu'ils nous présentent. Dans une veine pop rock aux mélodies accrocheuses et aux textes déjantés, leurs compos ne manqueront pas de ravir leur public et de séduire celui à venir. Dans la bonne humeur, ils plongent dans des couleurs anglaises, qui mêlent, comme le font si bien nos voisins insulaires, disciplines et excentricité.
L'univers de Mental nous conduit dans les décors des séries télévisées anglaises. Des parents plus très jeunes, des ados qui profitent du moment en parlant des filles. Les façades des maisons de la rue se ressemblent toutes, couleur brique, et le jardin de 10 m2 derrière. A l'étage, on y accède en prenant l'escalier qu'on trouve juste devant la porte d'entrée, on trouve principalement les chambres. De la moquette jusque dans la salle de bain. La plomberie est fatiguée et le ménage n'est pas vraiment fait. Cela sent le bois verni et la poussière et une odeur de transpiration. On trouve bien une guitare, une basse et un ampli, quelques méthodes d'apprentissage de l'instrument. Chacun va réussir à se produire, adolescent, à la "Cavern", la salle de concert dans une perpendiculaire à High Street.
Voilà "Mental"... ça m'emmène en Angleterre, plus sûrement et pour moins cher que l'Eurostar. Jeunes et doués comme sont les anglais. Le moindre paumé qui tient "Big Issue" sort quelque chose de sa guitare. Ca ne fanfaronne pas, c'est simple et tout de suite ça réchauffe. Allez va pour un Pound ! Est-ce que Joyliner a pensé que leur musique m'enverrait direct de l'autre côté de la Manche ? Comme Jamie Oliver et Judi Dench, j'ai envie de vous dire : "You are invited"...
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