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Interview avec Carlos D.  (Labels)  septembre 2004

A l'occasion de la sortie de leur deuxième album et à la veille de leur Black Session à la Boule Noire, Carlos du groupe en pleine essor Interpol a bien voulu nous accorder une interview

Il s’est passé 3 ans depuis la sortie de « Turn On The Bright Lights ». Qu’avez-vous donc fait pendant ce temps ?

Carlos : Nous avons principalement tourné, tourné, tourné et encore tourné. Ensuite nous avons pris quatre mois pour répéter et écrire. Puis trois mois pour enregistrer.

Vous avez enregistré où ?

Carlos : Dans un studio du Connecticut, avec Peter Kedis, qui avait déjà travaillé avec nous sur l’album précédent.

Vous avez donné votre premier concert lors de la route du rock en 2001. Vous étiez totalement inconnus et au bout du compte vous étiez la révélation du festival. Vous semblez avoir un rapport privilégié avec la France.

Carlos : Oui, c’est vrai que nous sommes flattés et contents de l’accueil que nous a réservé le public français. Je pense que notre style musical avait de quoi intéresser les gens ici en France. Mais bon une fois que nous avons "explosé" les choses se sont stabilisées. Le succès était le même dans beaucoup de pays. Mais ce que nous aimons avec le public français, c’est qu’il se fait son opinion par lui-même, il écoute la musique et apprécie. Si tu prends l’Angleterre, c’est différent : les gens se fient au NME, à Q . Ils se forgent leurs goûts uniquement à la lecture de ces publications et font principalement confiance aux journalistes.

Votre nouvel album sonne plus abouti, plus immédiat. Es tu d’accord avec cela ?

Carlos : Oui et non. Certaines personnes me disent qu’ils ont du mal à rentrer dans ce nouvel album. Il faut du temps pour s’approprier certains morceaux, accéder à leur sens réel. En ce qui concerne le côté immédiat, je suis d’accord : sur deux ou trois morceaux (ndlr : dont l’impeccable Evil) nous nous rapprochons du format pop. Ces morceaux sont de bons singles potentiels. Nous essayons de faire des chansons qui durent environ trois minutes, donc au bout du compte on se rapproche tout le temps du format pop. Maintenant il ne s’agit pas de quelque chose de conscient, du moins nous évitons de faire les choses de manière trop consciente. Il y une volonté de faire les choses de manière concise, même si il y a un morceau un peu moins pop : "Not Even in jail". Il s’agit d’un bon contrepoint dans l’album.

Dans quel état d’esprit êtes-vous entrés en studio ? Vos compositions sont toujours un peu teintées de mélancolies. Est-ce conscient ?


Carlos : En fait je pense que notre musique est très cinématographique. Notre approchons nos morceaux comme si nous écrivions une bande originale. Les BO sont souvent mélancoliques, donc par la force des choses notre musique l’est. En ce qui me concerne, j’aimerais beaucoup composer une bande originale, c’est une de mes ambitions, un de mes projets.

On te l’ a proposé ?

Carlos : Non pas vraiment, mais quand je regarde un film, je suis vraiment attaché à la bande originale, à la mise en son des images. Je suis très fan d’ Angelo Badalamenti. Mais je pense que le groupe devrait se lancer dans la composition d’une B.O. Cela serait bien de partir de quelque chose d’imposé et de composer à partir d’images, un peu comme Air sur Virgin Suicides. C’est une grosse influence. Je parlais de Badalamenti et de son travail sur Twin Peaks avec David Lynch, mais il y a aussi la musique de ce groupe progressif allemand Popol Vuh qui a travaillé sur les films de Werner Herzog. Bref, c’est un univers à explorer.

On a beaucoup parlé des influences de Joy Division ou encore des Smiths à votre sujet. N’est-ce pas difficile de se libérer du carcan des influences et de s’imposer comme un groupe à part entière ?

Carlos : Associer un groupe à tel ou tel autre est normal voire utile pour les gens. Tu conseilleras plus facilement Interpol à un fan de Joy Division qu’à un fan de Motley Crue… Mais bon il arrive un moment ou ces références constantes nous ennuient. Le problème est que certaines personnes ne vont pas chercher plus loin et ils ne comprennent pas ce que le groupe veut réellement faire passer. Ils restent à la surface. Le deuxième album va nous permettre de lever le poids de ces influences. Notre musique est plus profonde, elle est composée de couches diverses et complexes…

Suite au succès rapide qui a suivi la sortie de "Turn on the bright lights" ,ne sentez vous pas une certaine pression ?

Carlos : Je ne pense pas que notre succès ait été si rapide que cela. Les choses ont mis du temps à se mettre en place. Notre première tournée américaine, nous l’avons faite en van, ensuite nous sommes passés au stade supérieur, et nous avions un tour bus. Quand les gens ont commencé à s’intéresser à nous cela faisait un an que nous tournions sans relâche. Au Etats-Unis, nos ventes étaient constantes, il n’y a pas eu de "razzia" sur les disques d’Interpol à un moment donné. Là nous sommes confiants, on ne se met pas de pression particulière.

Comment vous sentez-vous dans la scène new yorkaise ? Avez-vous des affinités avec des groupes ? Avec la scène des Liars, TV On The Radio, Yeah Yeah Yeahs ?

Carlos : Nous sommes de Manhattan. Tv On The Radio et les Liars viennent de Brooklyn. Je crois que les gens essaient de créer des connections entre tous les groupes de New York. Mais il n’y en a pas forcément.

Quel est le programme pour les prochains mois ?

Carlos : Là nous sommes en promo à Paris. Ensuite Amsterdam. Nous revenons en France en Novembre avec Bloc Party.

Pouvez revenir sur le titre "Antics".

Carlos : En fait les français pensent que antics veut dire "antiquités" mais ce n’est pas la traduction d’Antics. En anglais, il s’agit de facéties, de faire des blagues ou de faire le guignol. C’est un beau contre-pied. C’est un titre humble qui ne se prend pas au sérieux…


 

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Julien P.         
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