Cette semaine, je me pose des questions et j’ai un gros dilemme. L’année dernière, j’étais au chômage et j’avais donc plein de temps pour faire des chroniques, filmer des sessions ou aller voir des concerts.
J’ai trouvé un travail et du coup, j’ai beaucoup moins de temps. Mais j’ai très envie de me faire des festivals cet été… Je pense que je me ferais Rock en Seine à Paris fin août quoi qu’il arrive, même si aucun groupe ne me donne des frissons d’envie (il y a quand même The Black Keys, Green Day, Grandaddy, The Dandy Warhols, Eagles of Death Metal…). Il y a bien le festival du Cabaret Vert de Charleville-Mézières qui se déroule en même temps que Rock en Seine et qui me fait envie chaque année, mais à part Joeystarr, Public Enemy et les groupes déjà présents à Rock En Seine, la progrmmation ne m’excite pas trop.
Les Eurockéennes de Belfort, fin juin me font carrément envie avec 1995, Cypress Hill, Jack White, Mastodon, The Cure et Shaka Ponk. Mais en même temps, il y a le Main Square Festival à Arras avec Garbage, Skip the Use, encore Shaka Ponk, The Rapture, Brigitte et surtout Pearl Jam…
Donc le gros combat dans ma tête se joue à ma gauche avec Cypress Hill (que j’ai déjà vu il y a 2 ans et qui étaient excellents), The Cure (que je n’ai jamais vu et que j’aimerais bien voir avant que Robert Smith ne devienne trop gros pour tenir une guitare) et Jack White (qui est excellent mais que je vois en concert tous les ans dans l’une ou l’autre de ces formations). A ma droite, Pearl Jam (groupe dont je suis une petite groupie, qui est excellent en live et qui ne vient que trop rarement en France).
Même si j’obtiens des pass-press avec Froggy’s delight, il va falloir que je paie le train et l’hébergement, puis c'est surtout que je ne peux pas me couper en deux… Je suis perdu, je ne sais pas quoi faire ! En attendant que je prenne une décision, voila une sélection de 3 EP.
Polock Fireworks (Mushroom Pillow, février 2012)
Je suis le genre de mec à avoir des a priori et recevoir le EP d’un groupe espagnol pourrait direct me faire fuir. Mais comme un de mes plus gros coups de cœur de ces dernières années est un groupe de rock vu par hasard en première partie des Bellrays à Barcelone (il s’agit du groupe Collision avec l’album Rock Diet), je vais tenter de rester ouvert et peut-être découvrir un groupe cool.
Après une première écoute de Fireworks, le premier EP de Polock, je ne regrette pas d’avoir été contre mes préjugés. Les espagnols savent faire de la bonne musique. Pop indé stylée et classieuse, avec beaucoup de mélodies et d’atmosphères plutôt cool. Un savant dosage entre la voix, la guitare et les claviers. Une production léchée et un esprit entre Pheonix et MGMT. Avec la saison des festivals qui approche, je me dis que Polock est le groupe idéal pour ouvrir une journée de concert au soleil.
Air Bag One Summer Killed Us (Citizen Koum Records, février 2012)
Dans la lignée de Phoenix, les trois dandys d’Air Bag One présentent un EP 4 titres electro-rock. Une véritable maîtrise pop avec une bonne dose de spontanéité et des touches sensibles. On les a vus en ouverture de The Maccabees et ils nous livrent 4 morceaux avec une maîtrise parfaite. Une énergie vivifiante qui peut aussi parfois aller dans des univers un peu plus dark. Un certain sens de la mélodie, des chœurs et harmonies parfaitement placés et des arrangements aux petits oignons. Les guitares sont savamment dosées sur des rythmiques simples mais efficaces. Une électro-pop délicate et urgente réalisée avec talent et grâce. Puis bon, c’est dansant quoi !
Pamela Hute Bandit (Tôt ou Tard / VF Musiques, mars 2012)
Pamela Hute est un groupe formé en 2005. Ils ont sorti deux EP ainsi qu’un album en 2010. On les a souvent vus en concert avec Shaka Ponk. Ils s’apprêtent à sortir un deuxième album pour cet été et pour nous faire patienter, on a droit à un prélude avec un EP 5 titres.
Comme d’habitude avec ce groupe, ce qui saute d’abord aux yeux (ou plutôt aux oreilles), c’est la voix claire et d’une douceur exquise. Ensuite, on se prend en pleine face l’efficacité des mélodies teintée de rock’n'roll. "Just Like This" et son refrain répétitif devraient être l’hymne des futurs concerts. "Mastodon" et "The Radio" partent plus dans un délire électro-pop pour transformer les salles de concert en dancefloor, alors que "Mad Words" est beaucoup plus doux mais d’une redoutable efficacité malgré tout.
"Vectorial boy" qui clôture l’EP est plutôt fougueux et rentre dedans, c’est le titre qui ressemble le plus à ce qu’ils ont fait sur le premier album. Le nouvel album s’annonce plus calme que les enregistrements précédents mais l’énergie reste bien en place. Entre électro, pop et rock avec une bonne grosse louche de synthés 80’s. |