10 ans d'existence et 5 albums. Voilà le palmarès des frangins Jarman qui forment The Cribs, groupe renforcé par la célèbre guitare de Johnny Marr. Encore qu'il semblerait que ce dernier ait un peu mis ce projet de côté, peut-être pour préparer la reformation des Smiths, qui sait ?
Bref, revenons à The Cribs. The Cribs, c'est un groupe de musique à l'ancienne. Des bons gars anglais qui n'avaient probablement rien de mieux à faire dans leur jeunesse que d'écouter et de jouer de la musique avant même d'avoir l'âge d'aller au pub.
Une fratrie sans heurts, sans ambitions démesurées si ce n'est de faire de bons disques.
Et jusqu'à présent, ils ont plutôt réussi dans leur entreprise puisque In the Belly of the Brazen Bull est un excellent disque comme on n'en écoute plus. Contraintes commerciales obligent, les groupes anglais ont dû abandonner il y a longtemps ce genre de son un peu teigneux au profit de quelque chose de plus accessible, de Coldplay à Muse, même s'il reste quelques poches de résistance mais assez rarement chez de nouveaux venus.
Car le son de The Cribs est en effet en soit une des réjouissances de ce disque. Quelque part entre un rock inde pur et dur à la Weezer et la gouaille anglaise des 90 (des Family Cat au La's).
Le résultat, c'est des guitares incisives qui ne vous sortent plus de la tête ("Uptight"), un son bien crade comme il faut ("Back to the bolthole") et des chansons tout aussi entêtantes aux refrains imparables. Ils sont même capables de balancer une petite ballade, sans prévenir, histoire de mieux rebondir sur l'énergie de leurs morceaux. Énergie communicative au point d'avoir du mal à se séparer de ce disque pour écouter autre chose.
Un des meilleurs disques de ces six premiers mois qui, comme le reste de la discographie des Cribs, devrait tourner encore longtemps sur les platines (si vous en avez encore).
Difficile de conseiller un titre en particulier mais "Uptight", "Chi-town" ou "Butterflies" devraient sans peine vous convaincre du talents des Cribs.
Immanquable. |