Quiet Company vient d’Austin, une ville à la diversité musicale riche et excitante, aux nombreux groupes et musiciens de talent et à l’histoire musicale imposante, mais le quintette apporte sa propre touche à une power pop qui les distingue des autres. Si vous aimez la pop chorale, aux refrains à chanter le cœur vaillant, si vous aimez Death Cab For Cutie, Nada Surf, The Polyphonic Spree ou encore Okervill River alors vous aimerez ce groupe qui mérite d’être découvert !
Quiet Company est le fruit de Taylor Muse dont le talent de compositeur et de parolier ne cesse de croître de disque en disque et qui parvient à nous faire succomber à cette pop énergique, accrocheuse et raffinée. Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance, déjà parce que même si le groupe ne cesse de tourner et de multiplier les concerts et les récompenses musicales, la musique du groupe n’a pas encore traversée réellement l’océan Atlantique, ensuite parce que conceptuel et tournant autour de la perte de la foi, ce disque bien qu’intense n’est pas forcément facile d’accès.
Et pourtant le talent de Muse nous attrape dès le premier titre, "The Confessor", jusqu’à la fin de cet album qui donne envie de chanter et de taper du pied ! La capacité du groupe à surprendre et à faire évoluer sa musique est étonnante. On passera par exemple d’une alternance calme / puissance dans "You, Me And The Boatman", à des moments nettement plus calmes comme sur "Set Your Monster Free", plus rock ("We Went to the Renaissance"), en long crescendo ("Are You a Mirror") voire à des titres qui se dérobent dès que l’on pense avoir fait le tour de la question comme "Preaching to the Choir Invisible Part 1".
Une musique solaire plutôt surprenante quand on commence à regarder de près les paroles tournant autour de la perte de la foi du chanteur, de faire son chemin dans la vie, de la morale, de l’acceptation de la mort, le tout en évitant le registre du rock chrétien. Bien au contraire, il parle presque d’un amour brisé entre lui et dieu… Vue la fougue que met le groupe dans sa musique, et la profondeur du sujet, il serait vraiment dommage de passer à côté… |