Nous partîmes
nombreux et néanmoins enthousiastes à la promotion
d’un concert sur-prise de Jeffrey Lewis
et nous nous retrouvâmes un seul, puis enfin deux groupes
à faire face à un public connaisseur et gourmand.
Ce qui, soit dit en passant pour un public, constituent deux des
meilleurs adjectifs qualificatifs d’un public, à mon
sens à moi - et je ne veux pas vous embêter avec mes
points de vue personnels sur le monde qui m’entoure.
Or donc, nous voilà lundi matin, échoués sur
la grève d’une curieuse marée amère,
à ressasser un échec salé : de tous les groupes
que nous avions contactés, enthousiastes - voire légèrement
parés de ce que nous imaginions être l’aura de
celui qui apporte la nouvelle que l’on attend plus à
force d’attente vaine - eh bien de tous ces groupes, aucuns,
finalement, ne pouvaient faire concorder notre pauvre opportunité
de concert LIVE avec des vrais gens avec ses impératifs propres…
Amère déception je le répète.
Puis la lumière vint. (non, je n’ai pas oublié
de "e").
En la personne de Pierre.
Qui vint (toujours pas d’oubli) avec Marie.
La blasphème ne s’arrêta pas là : ils
vinrent (eh oui, tout s’explique!) accompagnés de micros,
d’une guitare et d’une flûte traversière…
et du virus de la gastro… (mais je ne veux pas vous embêter
avec mes problèmes d’évacuation).
Parce que Pierre, si occupé qu’il fut à combattre
la maladie quand nous l‘appelâmes, ne s’en vint
pas moins nous séduire les oreilles, avec la belle Marie
et les instruments sus-mentionnés.
Et là…
Eh ben, on ne vous le répètera jamais assez (mais
les séances de rattrapage sont sur le gaz et on ne manquera
pas de vous bassiner, comme il se doit…), mais vous avez raté
un vrai bon moment de musique.
De légèreté.
De grâce - Marie, ton sourire…
De musique - Pierre, ses compo (auto-produites – procurez-vous
les fissa en guise de pénitence - www.urchins.fr.st),
légères, lancinantes, entêtantes… trop
d’la balle (c’est une jeune personne de l’assistance
qui le mentionnât - toujours pas d’erreur sur le chapeau
chinois).
Et le plus fort que vous avez manqué, bande de manqueurs
de bons moments (on ne vous le dira jamais assez : sortez !!!!),
c’est la magie discrète que ces deux-là installèrent,
mine de rien, limite en "loucedé", qui conduisît certains
auditeurs à engueuler ceux qui parlaient et qui les empêchaient
d’écouter et le regard hypnotisé d’une
bébé-Slipknot débarquée, on croyait
par erreur et qui buvait chaque note.
On vous l’avait pourtant dit qu’il fallait venir.
Maintenant, faut pas regretter. C’est trop tard (mais les
séances de rattrapage sont sur le gaz et on ne manquera pas
de vous bassiner, comme il se doit…).
Merci Marie,
Merci Pierre.
Et Bravo.
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