Après avoir donné
début octobre au Pop In le concert de l'année voire
beaucoup plus encore, la star des stars, dieu sur Terre, enfin ...
Jeffrey Lewis revenait à Mains
d'Oeuvres pour une vraie fausse première partie des Little
Rabbits (dont il se dit fan depuis de nombreuses années)
histoire de clore en beauté un mois passé à
sillonner l'Europe.
Epaulé par Neman d'Herman
Düne, le Jeff Lewis Band (Jeffrey
et Jack (emmitouflé dans un sac poubelle, collier de marrons
autour du cou) Lewis accompagnés de Dave
Beauchamp à la batterie) s'installe doucement sur
"Springtime", extraordinaire
épopée achevant "The Last
Time I Did Acid I Went Insane".
Définitivement, il semble impossible de se lasser des prestations
de ce garçon tant la setlist diffère de l'une à
l'autre (au mieux un quart de titres communs avec le Pop In) en
donnant cette irrésistible impression que tout peut arriver,
que rien n'est écrit d'avance. Au rayon law-budget-video,
outre la classique "I Saw A Hippie Girl
On The 8th Ave", Jeff présentait sa nouvelle
création sur l'histoire du communisme starring Karl Marx
himself. Encore actuellement à ses balbutiements elle doit
sous peu faire l'objet d'une documentation plus fouillée.
Pour son retour à Mains d'Oeuvres après le MOFO 2003,
Jeff a encore joué pléthore de nouveaux titres (dont
l'incroyable "Journey") dans
la veine du de son dernier album en date dont il a également
repris "Texas", "Graveyard",
"Don't Let The Record Label Take You Out
To Lunch" ou encore "Arrow";
le concert s'achevant sur les deux premiers titres de feu l'opéra-rock
présenté en février au Nouveau Casino.
Avec le temps, Jeffrey Lewis s'éloigne du folk de ses débuts
en y injectant toujours plus de punk, sans qu'il soit possible de
dire où mènera cette trajectoire ; il y a également
fort à parier que le principal intéressé l'ignore
complètement. On ne le dira jamais assez, assister à
un concert de Jeffrey Lewis est une expérience forte, rare,
hors du commun, dont on ne sort pas indemne. Et de voir s'élargir
à chaque prestation le cercle des nouveaux adeptes "
- Je crois que je suis en train de devenir dingue de Jeffrey Lewis,
c'est grave ? - Non, somme toute assez logique ... ".
Difficile donc après ça de rentrer pleinement dans
le set des Little Rabbits : disons que
les titres d'"Atomic Circus"
gagnaient à être associées aux images du film
projetées sur écran, le reste de leur répertoire
se voyant colorié des mêmes teintes pour un résultat
assez convaincant (allez au hasard "Yeah").
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