The Rodeo (alias Dorothée Hannequin) est de retour après deux ans avec ce nouvel album Cold Heart. Il ne comprend que 6 titres mais il n'en faut pas davantage pour retrouver ce sens magique de la mélodie.
J'ai pu la voir en concert lorsqu'elle portait une plume dans les cheveux… c'était peut-être à l'occasion de la première partie de Bat for Lashes à la Maroquinerie ou plus tard au Nouveau Casino. Habituée des salles parisiennes (j'en déduis), elle se présentait seule à la guitare, la voix ourlée d'un accent américain sans affectation. A la fois modeste et présente devant un public qu'elle gagnait à sa cause à tous les coups.
Je suis plutôt contente de voir qu'elle présente un nouvel album. Les mélodies folks et des histoires graves. Des histoires d'amour qui s'achèvent, des souvenirs qui taraudent et des nostalgies qui pincent la peau. Un talent d'écriture qu'elle met ici en relief avec des arrangements fournis, et des cuivres qui dialoguent avec la voix et la guitare. Une petite perle à l'entrée de l'hiver avec ces réminiscences 60s. La chanson en français est à la hauteur des autres en anglais dans une veine France Gall ou Marie Laforêt des années 60.
Il n'est pas loin le moment où elle délaissera les premières parties pour réserver des salles en son seul nom… juste le temps que le brouillard des chanteuses propulsées un peu hâtivement par les médias se dissipe encore. |