Spectacle musical interprété par Angélique Fridblatt, Gabrielle Laurens et Marion Lépine (en alternance avec Estelle Micheau) dans une mise en scène de Freddy Viau.

Dans le petit monde enchanté du spectacle musical et plus particulièrement du théâtre musical et de la chanson fantaisiste registre vintage, 2013 sera peut-être l'année des Divalala.

Après, entre autres, les Soeurs Jacques, Les Sea Girls, Les D'moiselles et Les Frangines, voici Les Divalala un pétulant trio qui explose de fraîcheur.

Composé de Marion Lépine, la petite brune pétillante, Gabrielle Laurens, la blonde qui joue en contre emploi de la blonde sexy, et Angélique Fridlblatt, la deuxième brune qui ne compte pas pour une prune, le trio s'est boutiqué un répertoire de chansons d'amour à sa façon en les revisitant à l'aune du chant a capella, au demeurant entreprise hardie car sans filet, et en procédant, entre pastiche et parodie, à une épatante scénarisation placée sous les signes conjugués du décalage, de l'émotion et de la bonne humeur.

Avec leur look de diva glamour rétro confectionné par My Marin's, elles dispensent un joyeux divertissement musical qui est le fruit d'un beau travail de James Groguelin aux lumières pour créer un joli habillage coloré qui transcende la cave en pierres de la salle du Théâtre Essaion, des trouvailles simples mais efficaces de Freddy Viau à la mise en scène pour singulariser chaque partition et, surtout, de la prouesse du directeur musical le compositeur, arrangeur et chanteur Raphaël Callandreau.

Pour ces "Chansons d'amour traficotées", puisant dans les chansons qui ont marqué la mémoire collective, de la chanson française, avec notamment un judicieux medley Piaf-Ferré-Barbara/Reggiani, des tubes de la variété années SLC pour lequel elles prennent parfois le contrepied du registre initial, ainsi pour la "Chanson populaire" de Claude François déclinée en berceuse qui s'emballe ou "La solitudine" de Laura Pausini revisitée sur un air médiéval, et les années 80 avec la pop acidulée de Niagara et le rock potache de Elmer Food Beat, les Divala dispensent un spectacle aussi léger que plaisant.