"Notre espion en Amérique" de Arnaud Delalande constitue le parfait viatique pour les lecteurs qui affectionnent les livres volumineux propices à la lecture en transports en commun et surtout, les romans d'aventure sur fond historique.
Et plus précisément un roman dans des genres aujourd'hui peu usités, celui de cape et d'épée et celui de l'épopée militaire, placé sous le signe de l'action, de l'aventure et de l'espionnage.
400 pages garnd format pour raconter ce que l'auteur présente comme la véritable histoire de la naissance des Etats-Unis et une nouvelle aventure de Viravolta.
Et qui mieux que l'auteur peut écrire le pitch de son roman ? Ce qu'il fait au demeurant dans le prologue : "Ceci est l'histoire d'un espion du roi de France, Viravolta, jeté avec La Fayette et les siens dans la tourmente de la guerre d'indépendance, aux côtés des Américains, à l'heure d'une révolution qui allait changer le monde. Ceci est l'histoire de la naissance d'une nation. Ceci est l'histoire de la conquête de la liberté".
Parmi les grandes figures historiques, George Washington et La Fayette aux côtés desquels sévit Viravolta sans lequel tout capoterait.
Viravolta, héros récurrent de Arnaud Delalande, c'est Pietro Viravolta de Lansalt dit l'Orchidée Noire, "une légende parmi les secrets européens", espion de la République de Venise puis des rois de France, "un héros, un mythe", "l'une des plus fines lames du Vieux Continent, le sauveur du doge et des institutions de Venise, le protecteur attitré de Marie-Antoinette".
Ce beau quadra est aussi le James Bond du 18ème siècle, il a d'ailleurs son mister Q en la personne du préposé aux inventions de la Maison du Roi. Mais contrairement à l'éternel séducteur célibataire de Ian Fleming, il est marié et pas avec n'importe qui : une superbe italienne nommée Anna Santamaria qui va également officier comme espionne sous le nom de... l'Orchidée blanche, bien évidemment, avec qui il a eu un fils Cosimo qui les rejoindra pour lutter à leurs côtés.
Du côté des méchants Britanniques, ce sont les suppots de Lord Stormont, diplomate et génie du renseignement qui se fait appeler Shakespeare ("Cela vous élèvera l'âme et et m'ouvrira les portes de l'éternité"), soient quatre pieds nickelés qui ont pour nom de code Roméo, le valet de trèfle, Juliet, la dame de coeur, Hamlet, le roi de carreau et Macbeth l'as de pique.
Au menu : complot au palais de Versailles, coups de Jarnac, description hugolienne des célèbres batailles, chevauchées dans les grandes plaines étasuniennes, romance conjugale et happy end. |