Montage de textes dit par Maxime d’Aboville.
On avait découvert Maxime d’Aboville avec le "Journal d’un curé de campagne" en 2010. Depuis, il a confirmé tout le bien qu’on pensait de lui, notamment avec "La Conversation" de Jean d’Ormesson au Théâtre Hébertot, mis en scène par Jean-Laurent Silvi.
C’est également Jean-Laurent Silvi qui vient prêter main forte au comédien pour ce nouveau spectacle au Théâtre de Poche Montparnasse : "Une leçon d’histoire de France" que Maxime d’Aboville a lui-même conçu d’après les écrits d’auteurs célèbres (Michelet, Chateaubriand, Bainville et Victor Duruy) dont il a respecté le style et gardé le côté imagé des textes.
Cette première partie sous titrée "De l’an mil à Jeanne d’Arc" balaye un vaste pan de notre histoire en une heure chrono (la durée d’un cours d’histoire). Blouse grise ouverte sur une chemise blanche ornée d’un nœud papillon, mains dans les poches, le comédien arrive sur scène avec décontraction tel un maître d’école débonnaire de jadis. Au tableau, la carte est accrochée. Le cours peut commencer.
On découvre alors l’histoire de France telle qu’elle devrait tout le temps être transmise : vivante et passionnante comme un roman d’aventures.
Maxime d’Aboville avec un talent de conteur hors-pair, l’œil malicieux et les respirations adéquates (on saluera un autre Jean-Laurent : Cochet celui-là, pour la technique irréprochable), gestes variés et voix aux mille nuances, tient la scène comme personne tel un Stradivarius.
Et le public happé littéralement et conquis, boit ses paroles et en redemande si bien qu’après l’épisode de Jeanne d’Arc, quand s’achève cette première partie, on a hâte d’entendre la suite pour redécouvrir notre histoire mais surtout savourer les paroles de celui qui nous la transmet avec autant de passion et de richesse dans un spectacle formidable, aussi théâtral qu’historique. |