Evacuons d'emblée ce vilain jeu de mots qui se cache dans le nom (de scène) de la jeune suédoise Amanda Mair.
D'autant plus qu'elle n'a probablement pas choisi ce prénom (le nom est bien le sien) dans le but de partir à la conquête de notre territoire. Cette amande là n'a donc rien d'amer et sa musique est au contraire douce et mélodieuse, un peu trop sirupeuse même parfois.
Mais du haut de ses à peine 18 ans, Amanda a déjà un sens aigu des compositions qui font mouche. Sa voix est douce et même si elle garde quelques traces de son adolescence, elle est déjà joliment posée et sait sans peine s'affirmer et séduire, inévitable effet lolita sur lequel table complètement la pochette du disque par ailleurs.
On ne pourra éviter, pour donner une idée de la couleur de l'album, de citer Kate Bush. La voix, les arrangements rappelant tout de même parfois beaucoup l'incontournable américaine. D'ailleurs, les arrangements seront parfois eux aussi ancrés dans une époque un peu révolue. Certains claviers notamment n'ayant plus été entendus jusque là depuis la fin de la série Miami Vice.
Les choeurs omniprésents ne sont pas toujours de la plus grande délicatesse mais on pardonnera tout cela car cette musique des 80's (ça devient une habitude) n'est pas pour nous déplaire et cet album tout recyclé qu'il paraît fait déjà preuve d'une belle maturité.
Si Amanda Mair persiste dans la musique, elle devrait trouver sa place dans la lignée des Anna Aaron et consoeurs assez rapidement tout comme dans notre discothèque. Parce que parfois un peu de douceur et de légèreté, c'est agréable aussi surtout quand c'est aussi bien fait et aussi charmeur que cet album là ! |