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Interview  (Bar La Planète Mars, Paris)  mardi 12 mars 2013

Jour de neige sur Paris. Difficile de sortir, pourtant les quatre garçons des Popopopops sont là, affutés, prêts à chanter autant qu'à échanger des blagues. On les a vu grandir sur scène, et même sur des grandes scènes. C'est pourtant dans un minuscule bar rock du 11ème arrondissement, où règne le vinyle, qu'on rencontre les quatre rennais venus nous parler de leur premier album, Swell.

Dans quel état d'esprit êtes-vous à quelques jours de la sortie de Swell, votre premier album ?

Victor : Pour moi, c'est l'ascenseur émotionnel. Un matin je me réveille en me disant "Tu es un lion, ton album, il est bon". Et le lendemain, parce qu'on reçoit tel retour, je me dis "Mais ça ne marchera jamais. Accepte-le".

Guillaume : Globalement, c'est tout de même l'état d'excitation qui domine. C'est un premier album, c'est la première fois que les gens vont pouvoir écouter autant de musique de nous. Avant, nous n'avions sorti qu'un EP. On a hâte de le défendre en live, de se retrouver devant un public qui connaîtra déjà notre musique.

C'est surtout ça qui va changer. Parce que depuis quatre ou cinq ans, on vous croise régulièrement sur scène et les retours sont globalement positifs. Est-ce cette envie de sortir le disque qui vous a poussé vers l'avant pendant tout ce temps ?

Victor : Le live nous a longtemps portés. Le fait de jouer à l'international a aussi été super motivant. Or après un moment, il n'y avait toujours qu'un seul titre qui était sorti. Nous avions alors deux options : soit se concentrer sur le studio, ce qui était un travail très long car tous nos titres étaient orientés vers le live et nous devions donc les revoir, soit nous levions le pied. On s'est pris la tête pour savoir qui on voulait être en studio et ce que l'on voulait faire. Ça nous a pris presque un an pour réaliser l'EP qui est sorti en mai, car on a planché dessus comme si c'était un album.

Vous avez commencé votre groupe alors que vous étiez encore au lycée, vous avez eu du succès rapidement. Vous êtes encore tous très jeunes. Comment votre entourage a-t-il réagi lorsque vous avez décidé de vous lancer dans cette carrière musicale ?

Guillaume : Oui, il y a des risques. Pour les parents, ce n'est pas forcément facile. Mais nous ne nous sommes jamais posé la question de savoir si nous voulions en faire un métier. Ça s'est fait petit à petit. Au début c'était un hobby, puis c'est devenu notre métier. Ça fait maintenant trois ans qu'on en vit. C'est donc plutôt bien accepté, d'autant que les retours, après les lives, l'EP, et même les premiers retours à l'écoute de l'album sont plutôt positifs. Du coup, notre entourage comprend mieux pourquoi on travaille autant, et ils voient que ça porte ses fruits.

Victor : C'est drôle de constater qu'autour de nous, dans notre famille ou nos amis, il y a beaucoup d'a priori sur ce métier, ce milieu, le fait d'être artiste. On s'entend dire qu'on fait la fête tout le temps, ou qu'on devrait avoir peur de se retrouver dans la précarité. Au final, on a réussi à rassurer tout le monde. On tient dans la durée. Ma mère me disait : "Je te lâcherai les baskets quand tu arriveras à être indépendant financièrement". Ça fait deux ans que je ne lui demande plus d'argent pour m'acheter une nouvelle paire de Nike. (rires)

Vous avez en live franchi les étapes très vite. Cigale, les transmusicales, l'Olympia, le Zénith de Paris... Abordez-vous ces scènes de la même manière, ou voyez-vous cela comme des étapes dans une carrière ?

Victor : Dans l'histoire du groupe, on a vécu une longue période d'insouciance. Ce qui nous arrivait n'était pas programmé, et nous ne l'avions pas longtemps désiré. On prenait ça comme ça tombait. Pour les Transmusicales de Rennes, on était candide. On ne se rendait absolument pas compte qu'on allait jouer au Parc Expo.

Guillaume : Oui, tout nous tombait dessus alors que nous n'avions enregistré qu'un single. On était content, on était pris dans une forme non de cercle vicieux mais de tourbillon vertueux.

Victor : On n’hallucinait pas, alors que nous aurions dû. Ensuite, ça a été la grosse descente parce que les gens nous demandaient autre chose, un album. Tout à coup, nous n'avions plus de date, c'est pour cela que nous nous sommes enfermés pour travailler l'EP à fond pendant un an.

Guillaume : On a grandi dans notre façon de composer. Ce n'est plus aussi jeune que les premiers titres. On est jeune, mais pas un jeune groupe. On a six ans de vécu derrière nous.

Victor : "My mind is old", c'est un peu ça. C'est une référence au rappeur américain Mobb Deep qui raconte qu'il a fait de la prison et qui chante "I'm only nineteen but my mind is old". On a en plus des caractères perfectionnistes qui nous poussent à aller plus loin.

Sur Swell, les chansons sont-elles justement un moyen de montrer vos références, d'où vous venez, ou un moyen d'affirmer votre propre son ?

Guillaume : Les chansons sont jeunes, elles ont deux ans maximum. Seule Sign est plus vieille. On a composé en même temps que l'EP. Nous n'avons pas cherché à retranscrire le live en studio. Ce sont des choses différentes.

Victor : Il y a quatre ou cinq ans, les gens n’appréciaient pas nos productions live en studio. On ne le comprenait pas. On se disait "pourtant ça fonctionne bien sur scène". On se demandait ce qui se passait. En studio, il y a beaucoup de doublages d'instruments, de la trompette... Ensuite, on simplifiera en live.

Guillaume : Sur l'album, on a voulu privilégier l'humain, quitte à préserver des prises un peu bancales plutôt que les recaler avec des logiciels.

Victor : On voulait un album vivant. La force du groupe, c'est de ne pas s'être rencontré alors qu'on aimait tous la même musique, on ressent donc des influences très diversifiées. La vraie ambition était de créer une patte. On verra maintenant comment le public réagit.

Guillaume : On ne s'est jamais dit : "On voudrait que tel morceau rappelle tel artiste ou telle chanson".

Victor : On prend d'ailleurs mal les critiques qui disent "les Pops, c'est vachement bien. Ça ressemble à Machin". On cherche à avoir notre son. On entend forcément des choses, mais on ne cherche pas à ressembler à un autre groupe. Et aussi on essaie de garder ce côté humain.

Comment s'est passée l'approche des maisons de disques puisque vous deviez être chassés ?

Guillaume : On a eu des touches avec divers labels. Des majors comme des petits. Très tôt. Il y a eu des choses qui n'ont pas abouti. Et finalement on a signé sur un tout jeune label, ZRP, dont nous sommes la première signature. On est très bien avec eux.

Victor : Si on avait un conseil à donner aux jeunes groupes, c'est de ne pas écouter le chant des sirènes. De prendre son temps, de continuer à se concentrer sur la scène dans un premier temps. Et de bien affiner ses compos.

Guillaume : Notre label semble prendre autant de plaisir que nous sur la musique. Ils nous laissent prendre nos propres choix artistiques, ils nous font confiance.

Victor : Le plus dur aujourd'hui semble être de rester dans une démarche artistique, de ne pas se faire happer par les aspects business du métier. Comme l'industrie du disque est en train de se transformer, on demande aujourd'hui à un artiste de savoir ce qu'est la production, la promotion, la distribution... mais aussi de garder ses valeurs et son authenticité.

Vos bonnes et les mauvaises surprises durant ces années avant de sortir le disque ?

Victor : En mauvaises surprises, d'avoir cru tout ce que différents labels nous ont fait miroiter durant des années alors que nous étions encore candides. Ils sont tous dans un jeu de séduction alors qu'ils ne souhaitaient pas forcément nous signer. Ils assurent éventuellement le truc. Il y a eu des retours de bâton qui ont été durs. C'est ainsi qu'on a appris à se reconcentrer sur notre musique.

Guillaume : Et la meilleure surprise, ça a été la rencontre avec notre label actuel, ZRP, qui est vraiment à notre écoute.

Retrouvez The Popopopops
en Froggy's Session
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En savoir plus :
Le site officiel de The Popopopops
Le Myspace de The Popopopops
Le Facebook de The Popopopops

Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)

Merci au Bar La Planète Mars pour son accueil


Laurent Coudol         
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# 26 juillet 2020 : Que le spectacle (re)commence

Des petits concerts commencent à pointer le bout de leur nez, des petits festivals accueillent timidement leurs premiers spectateurs du côté du théâtre... Ce n'est pas encore ça, mais c'est une meilleure nouvelle que si rien ne se passait. Voici le programme de la semaine (et n'oubliez pas le replay de la MAG #7)

Du côté de la musique :

"Pain olympics" de Crack Cloud
"Waiting room" de We Hate You Please Die
"Surprends-moi" de Cheyenne
"Nina Simone 1/2" le mix numéro 20 de Listen in Bed
Interview de Bruno Piszczorowicz autour de son livre "L'ère Metal"
"Noshtta" de L'Eclair
"Moderne love" de Toybloid
  "Les îles" de Benoit Menut
"Echange" de Brussels Jazz Orchestra, Claire Vaillant & Pierre Drevet
et toujours :
"INTENTA experimental & electronic music from Switzerland 1981-93" par divers artistes
"Jimmy Cobb" mix #19 de Listen In Bed
"Chausson le littéraire" de Musica Nigella & Takenori Nemoto
"Alessandro Scarlatti, il Martirio di Santa Teodosia" de Thibault Noally & l'Ensemble Les Accents"

Au théâtre :

en salle dans le cadre des Estivades du Théâtre Le Verbe fou à Avignon:
"Requiem pour un louis d'or"
"Une Reine en exil"
"Le corps de mon père"
et miscellaneous at home :
"A mon seul désir" de Gaëlle Bourges
"L’Amour Vainqueur" d’Olivier Py

"Cabaret Apocalypse" de Jonathan Capdevielle
"Le Pays lointain (un arrangement)" par Christophe Rauck
"A 90 degrés" de Frédérique Keddari-Devisme
"Le Malade imaginaire" par Michel Didym
"Les Bonobos"
de Laurent Baffie
et finir en chant et musique avec un grand écart stylistique de l'opéra à al comédi emusicale :
"Katia Kabanova" de Leos Janacek par Christoph Marthaler à la comédie musicale kitsch avec "Cléôpatre, dernière reine d'Egypte" de et par Kamel Ouali

Expositions :

en virtuel :
"Warhol" à la Tate Modern de Londres Exhibition Tour avec l'exhibition tour par les commissaires et et 12 focus
"Plein air - De Corot à Monet" au Musée des impressionnismes de Giverny
avec l'audioguide illustré ainsi qu'une approche en douze focus
en real life :
"Le Monde selon Roger Ballen" à La Halle Saint Pierre
"Otto Freundlich - La révélation de l’abstraction" au Musée de Montmartre
"Turner, peintures et aquarelles - Collection de la Tate" au Musée Jacquemart-André
"Harper's Bazaar, premier magazine de mode" au Musée des Arts Décoratifs
"Christan Louboutin - L'Exhibition[niste]" au Palais de la Porte Dorée
"Cézanne et les maîtres - Rêve d'Italie" au Musée Marmottan-Monet
"Coeurs - Du romantisme dans l'art contemporain" au Musée de la Vie romantique
les Collections permanentes du Musée Cernushi
"Helena Rubinstein - La collection de Madame" et "Frapper le fer" au Musée du Quai Branly
"Monet, Renoir... Chagall - Voyages en Méditerranée" à l'Atelier des Lumières

Cinéma

en salle :
"Guendalina" d'Alberto Lattuada
dans son salon :
"Fitzcarraldo" de Werner Herzog
"Un long voyage" de Lucia Murat
"Les Portes du temps" de David L. Cunningham
"Noise" de Henry Bean
"Cookie" de Léa Fazer
et un spécial Abbas Kiarostami avec :
"Au travers des oliviers"
"Et la vie continue"
"Close-up"

Lecture avec :

"Il était deux fois" de Franck Thilliez
"La goûteue d'Hitler" de Rosella Postorino
et toujours :
Interview de Bruno Piszczorowicz autour de son livre "L'ère Metal"
"Fleishman a des ennuis" de Taffy Brodesser-Akner
"Summer mélodie" de David Nicholls
"La Chine d'en bas" de Liao Yiwu
"La nuit d'avant" de Wendy Walker
"Isabelle, l'après midi" de Douglas Kennedy
"Les ombres de la toile" de Chris Brookmyre
"Oeuvres complètes II" de Roberto Bolano
"Un été norvégien" de Einar Mar Gudmundsson

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