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Monomania  (4AD / Beggars)  mai 2013

"La morale est la faiblesse de la cervelle."
Arthur Rimbaud, Une saison en enfer.

"Réussir à atteindre une harmonie dans le mauvais goût est l’apogée de l’élégance."
Jean Genet

"I ain't got nobody left to take care of me. I can't feel any of my extremities. They're going numb. And I don't know how long I can breathe."

L’art, la musique, est un cri et Deerhunter l’a bien compris.

Pour des oreilles distraites, Monomania c’est un peu du grand n’importe quoi. Ca part dans tous les sens, ça braille, ça joue avec l’arythmie, les tonalités, c’est souvent dissonant… Pour Bradford Cox, ce n’est rien de moins que du Nocturnal Garage. Il faut l’avouer ce disque est un tourbillon, où se mélange un véritable savoir-faire pop et la fulgurance d’une écriture : punk ? Garage ? Noise ? Libre dans tous les cas.

Bradford Cox, mi-ange mi-démon (surtout démon) déjoue et dynamite les règles d’une pop souvent trop sage et calibrée et positionne son groupe sur une autre planète, en tout cas loin des groupes préfabriqués, entre explosion musicale, acuité pop, rock expérimental et un certain avant-gardisme. Guidé surtout à l’instinct, Monomania épouse une réelle urgence enfin assumée. Mais une urgence maîtrisée, peaufinée. Si le magnétique, dégingandé et tourmenté chanteur guitariste continue de manipuler sa marionnette de freak génial, il semble maîtriser son sujet à merveille et a décidé de ne circonscrire dans aucune case sa musique. Difficile donc de classer ou de tenter de répertorier les méandres, les fractures et autres ellipses de ce Monomania. Difficile de retranscrire cet alphabet, ou ce nouvel alphabet et cette grammaire musicale transgenre.

Obsédant, explosif, anticonformiste, étrange, à la production mid-fi, déglingué souvent, apaisé parfois, Monomania est un diamant, aussi noir que complexe et profond. Des écoutes répétées seront nécessaires pour comprendre la folie et l’exubérance explosive de titres comme "Leather Jacket II", "Monomania" ou "Neon Junkyard" mais la beauté évidente, la qualité d’écriture de titres comme "Blue Agent", "T.H.M." ou "Nitebike" se révéleront rapidement.

On retrouve en filigrane dans ce disque une part de l’intimité de Bradford Cox. Le chanteur n’hésite plus à clamer son homosexualité : "I was spinning my big wheels, They were stuck and I was stuck to them, The Night was clear, and I was queer, and I was only of age one year" ("Nitebike"). Une sexualité non dénuée de fantasmes virils ("I’m a boy man, and you’re a man, man !", "Dream Captain"), mais rêvée, sans sexe : "Ton amour vaut-il la nausée qu’il pourrait apporter ?" chante Bradford Cox dans "Modern Aquatic Nightsongs" sur son album solo Parallax sorti sous le nom d'Atlas Sound. Une sexualité érigée comme une opposition aux usages établis, valant pour sa valeur d’évocation et pour son coté transgressif. La transgression et la sexualité au centre de ce Monomania qui se termine avec "Punk (La Vie Antérieure)" manifestent des aspirations d’un Cox qui semble de plus en plus en phase avec lui-même.

"Finding the fluorescence in the junk, By night illuminates the day"

 

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En savoir plus :
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# 22 mars 2020 : Homeworks

Nos chroniqueurs ont fait leurs devoirs à la maison cette semaine. On vous parle toujours de musique, de littérature et de jeux vidéo mais aussi d'expositions virtuelles, de cinéma et de théâtre en DVD ou en ligne. C'est parti, voici de quoi vous occupez en restant chez vous.

Du côté de la musique :

"La course" de Bon Voyage Organisation
"Où ça en est ?" de Ceylon
"Blossom" de Coralie Royer
"Brothers of string" de Duplessy & the Violins of the World
"Atomised single" de Gogo penguin
"Onkalo" de Julie Campiche Quartet
"Single carry me home" de Kokoroko
"The pain, the blood and the sword" de Lion's Law
"Five for five" de Michael Fine
"Mon étrangère" de Valentin Vander
et toujours :
"Ludi" de Chassol
"D'ombres" de Elodie Vignon
"L'univers" de Goodbye Moscow
"Single / Clip des champions" de Klub des Loosers
"Robert Schumann : L'hermaphrodite" de Laurianne Corneille
"A Milli" le podcast numéro 11 de Listen in Bed
"Outlaws" de Ludivine Issambourg
"It's only us" de Monophonics
"Premier EP" de Panic Party
"Ornithologie" de Un Poco Loco

Au théâtre :

dans un fauteuil de salon avec la sélection de la semaine en diffusion sur le net :
du boulevard avec :
"Le Sommelier" en replay sur la chaîne Paris-Première et la captation de "Un amour de jeunesse"
un classique avec la captation de "Ruy Blas" créé aux Fêtes Nocturnes de Grignan
un classique revisité avec le streaming de "L'Ecole des femmes" au Théâtre national de l'Odéon
une comédie circassienne avec la captation de "La Nuit du Cerf" du Cirque Leroux
dans la rubrique "Au Théâtre ce soir" : "Potiche" de Barillet et Grédy avec Jacqueline Maillan
et des spectales à voir ou a revoir en DVD :
"Le Récital emphatique de Michel Fau"
"Le Gros, la Vache et le Mainate"
"Elephant Man"
"Dans les yeux de Jeanne"
"Orphée"
"Il y aura la jeunesse d'aimer"

Expositions :

en toute tranquilité mais qui déménagent avec sur le Musée de la Sacem avec :
"Le Punk français" qui a fêté son quarantième anniversaire et "Le Disco français" toujours présent sur les dancefloors
le parcours virtuel sur le site du Petit Palais correspondant à l'exposition "Paris 1900"
en passant les frontières avec la visite virtuelle des collections du Rijksmuseum d'Amsterdam
et, en attendant la réouverture de l'exposition "Christan Louboutin - L'Exhibition[niste]" au Palais de la Porte Dorée, le documentaire "Sur les pas de Christian Louboutin" de Olivier Garouste

Cinéma :

se faire une toile à domicile avec parmi les films récents sortis en DVD :
"Martin Eden" de Pietro Marcello
"Roubaix, une lumière" de Arnaud Desplechin

Lecture avec :

"Confession téméraire" de Anita Pittoni
"L'âne mort" de Chawki Amari
"L'archipel des larmes" de Camilla Grebe
"Riposte" de David Albertyn
"Temps noirs" de Thomas Mullen
"Toute la violence des hommes" de Paul Colize
"Une île sur la Volga" de Iwan Lépingle
et toujours :
"Alerte rouge" de Tomaz Lavric
"Chez nous" de Louis Candlish
"de Gaulle et les grands" de Eric Branca
"El Nino de Hollywood" de Oscar & Juan José Martinez
"Idiot wind" de Peter Kaidheim
"L'intégrale de F A U S T" de Serge Lehman
"Pacifique" de Stéphanie Hochet

Froggeek's Delight :

Une sélection de jeux pour moins vous ennuyer pendant le confinement et plus tard
"Call of Cthulhu" sur Switch, PS4, Xbox One et PC
"Call of Duty Modern warfare" sur PS4, XboxOne, PC

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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