2013 semble être une année faste pour la chanson française. Après le magnifique album de Holden, Sidération, et quelques autres belles choses chez quelques jeunes groupes prometteurs, voilà qu'arrivent de nouvelles chansons de Verone.

Oh pas grand chose, seulement trois chansons dont une qualifiée de démo. Des démos que pas mal d'autres groupes rêveraient d'en faire des singles, ceci dit. Trois titres seulement mais trois titres annonciateurs d'un album à venir qui, s'il est du niveau des chansons présentées, devrait porter le groupe encore plus haut dans nos coeurs, en attendant la place qu'il mérite dans les hit-parades. C'est au moins en cela que l'on peut les rapprocher de Holden. Ce manque de reconnaissance pour un groupe hors pair, original et talentueux.

On retrouve d'emblée sur Quand même tout ce qui fait Verone. Humour cynique et mélodie entraînante et imparable et puis le chant particulier de Fabien Guidollet. Ce titre est dans la lignée de "La fiancée du crocodile" de l'album précédent. Une chanson tubesque qui devrait parler à toute personne vivant dans un immeuble, seul face aux dures lois du voisinage.

"La vallée" est quasiment l'antithèse de la précédente chanson. Empreint de douceur et de nostalgie, le texte très poétique rappelle plutôt l'album Retour au zoo. Sonorité parfaite des mots un brin abstraits et arrangements impeccables et soyeux. La voix de Fabien est secondée par celle de Delphine Passant et, n'ayons pas peur des mots, c'est très beau et une écoute en boucle s'impose.

La version "démo" de "Mamie" est un savant mélange des deux univers principaux de Verone. Humour et nostalgie, chanson et poésie. Cette belle chanson sur une grand-mère est évidemment universelle et touchera tout un chacun, envahi par la nostalgie d'un temps passé. Chair de poule livrée séparément.

Ces trois titres sont absolument parfaits. Un sans-faute que l'on ne peut évidemment qu'espérer voir reproduit sur l'album à venir mais comment pourrait-il en être autrement avec un premier EP de ce niveau qui, du haut de ces 15 minutes, semble déjà inépuisable ? Capri, c'est peut-être fini mais Verone... Ah Verone, qu'est-ce qu'on vous aime !