Trop
d’information tue l’information.
Benjamin Danet est paumé. Quand il est parti pour Gênes
avec les alter mondialistes, ce n’était pas par conviction
politique. Non, plutôt pour accélérer un peu
un monde réel dans lequel il n’a pas trouvé
de place, à coup de poings et de cocktail Molotov. Comme
d’autres, il y disparaît.
Quand il se réveille, il est devenu l’instrument
des forces officielles de sécurité et le choix est
simple : il infiltre ou il disparaît pour de bon.
L’errance de Benjamin commence, instrument du pouvoir politique,
puis économique il renonce à tout, surtout à
ses convictions.
Pirates c’est la vision cruelle et désabusée
de notre société où consommation, comme information
nous sont dictées par les puissants, à notre insu,
grâce à des pions-soldats de l’ombre comme Danet.
Benjamin Berton, à peine 30 ans, signe là son troisième
roman au goût mélangé de pamphlet anti-libéral
(la grande entreprise "manipulatrice" s’appelle
Lebendi…) et d’anticipation tellement crédible.
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