Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Arcade Fire
Reflektor  (Arcade Fire Music)  octobre 2013

Avec une synergie propre à l’année 2013, les artistes, anciens comme nouveaux, rivalisent d’ingéniosité et d’originalité pour s’assurer un battement médiatique digne de nom. Pourtant, il n’aurait justement fallu que la mention de leurs noms à Arcade Fire, pour s’offrir les oreilles du monde entier comme autant de fleurs prêtent à être cueillies.

Mais le groupe canadien a au contraire, choisi de déployer une stratégie de communication qui alignait sur un bel échiquier le single "Reflektor" mis à disposition à 9 heures le 9 septembre (9/9/9), ainsi que les noms de David Bowie et de James Murphy. (L’esprit (sur)créatif de LCD Soundsystem) Le tout, habillé avec un vidéoclip réalisé par Anton Corjbin, une vidéo interactive créditée à Vincent Morissert et un court-métrage de Roman Coppola durant lequel on peut entendre les titres "We Exist", "Here Comes The Night Time" et "Normal Person" alors que l’on y repérait, entre deux déhanchements, des personnalités tel que James Franco ou Ben Stiller.

Bref, rien ne fut laissé au hasard autour de cet album qui a la lourde tâche de reprendre le flambeau sur le sommet où le groupe l’avait déposé avec son prédécesseur paru en 2010 : The Suburbs.

Et très vite on comprend que le groupe s’est découvert avec cet opus un second souffle qui enchaîne sans l’ombre d’une hésitation, une collection de mouvements courageux et innovateurs. A la tête de ceux-ci, le premier single du groupe, "Reflektor" annonçait déjà la couleur avec la présence anecdotique de M. Bowie mais surtout l’orchestration de Murphy.

De fait, sur le premier single et son hallucinante course sur plus de 7 minutes (Murphy encore !), Arcade Fire trouve le moyen de mettre en exergue la dimension dansante du titre, mais aussi les encarts résolument rock et les parcimonieuses touches d’électros que viennent matinée des percussions aux relents caribéens. Un melting pot tout aussi gagnant qu’il peut parfois s’avérer fouillis et qui se répètera à plusieurs reprises tout au long des deux parties de l’album. Oui, vous avez bien lu, Reflektor s’offre le luxe de deux parties d’environ 36 minutes chacune et dessinant à loisir deux atmosphères qui sans complètement s’opposer, s’expose dans un jeu de question réponse.

Ainsi "Reflektor "et ses premières percussions aux soubresauts créoles s’entendent en continuité avec ceux de "Here Come the Night Time", deux titres qui dans la discographie du groupe, apparaissent comme deux OVNI d’expérimentations, capables de faire grincer des dents les fans de la première heure. Que ceux-ci se rassurent, les titres "Normal Person" et "Joan of Arc" s’imposent comme des constructions typiques à la formation. Le premier tablant sur une composition sensuelle et rock, alors que le second intervient comme une conclusion épique à cette première partie, avec ses puissantes batteries, ses canons et ses couplets bilingues anglais/français, marquant ainsi un sorte de paroxysme sonore, véritable miroir (grâce à ses ambitions) au titre "Reflektor".

Si tout le monde semble s’accorder à dire de la seconde partie qu’elle est la plus calme des deux, elle est aussi la plus courageuse, puisqu’elle a tendance à tourner le dos aux rythmes assurés de la première et décide de jouer à fond la carte de l’exploration sonore.

A ce titre, presque chaque chanson à l’exception de "Here Comes the Night Time II" dépasse allègrement les 6 minutes et s’offrent suffisamment d’espace pour aligner toute une série de sons plus ou moins insolites, aventureux ou bien même plus profonds. Le duo des titres "Awful Sound (Oh Eurydice)" et "It’s never Over (Hey Opheus)" se plient donc à l’exercice avec une bonne volonté louable, en plus de renvoyer directement à la pochette de l’opus et aux statues d’Orphée et d’Eurydice. Le premier utilise ses 6 minutes pour tirer sur de longues nappes de synthés éthérés que reprennent très vite le second avant de s’élancer dans des constructions type questions/réponses entre un rift de guitare efficace et sa ligne de basse, mais aussi avec l’alternance du chant entre Win et Régine.

Le titre "Afterlife" tout comme "We Exist" dans la première partie rejette les constructions alambiquées de Murphy au profit d’un rock plus efficace et s’offre comme une fin possible à l’album, comme le martèle à plusieurs reprises les lyrics I Gotta Go. Sauf que le groupe a voulu offrir à cette partie une fin aussi grandiose qu’à la première et clarifie par la même occasion, son ambition quant à l’album. D’abord avec le titre même de la chanson "Supersymmetry" (= Reflektor), ensuite en signant une production spacieuse et classieuse sur les bords qui prend le temps de s’offrir petit à petit durant ses 5 minutes, avant de poursuivre l’expérience en lançant des sons mécaniques déformés en guise de fermeture.

C’est donc un album ambitieux qui ne s’offrira pas aux oreilles avec la facilité de ses prédécesseurs, tant ses expérimentations et sa forme peuvent paraître, à première vue, épaisses. Le groupe qui vient d’atteindre sa première décennie d’existence (il a été formé en 2003), signe en fait un opus pétri de maturité et d’expérience, deux atouts qui font possiblement de Reflektor l’un des albums les plus importants de la discographie d’Arcade Fire.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Funeral de Arcade Fire
Une 2ème chronique de l'album Funeral de Arcade Fire
La chronique de l'album The Suburbs de Arcade Fire
Articles : Festival Rock en Seine 2010 - Programmation du dimanche - Wallis Bird - The Temper Trap - Success - The Black Angels
Arcade Fire en concert à la Maison de la Radio (White session) (9 mars 2005)
Arcade Fire en concert à l'Olympia (19 mars 2007)
Arcade Fire en concert à l'Olympia (20 mars 2007)
Arcade Fire en concert au Festival Les Eurockéennes 2007 (dimanche)
Arcade Fire en concert au Festival Summercase 2007 (vendredi)
Arcade Fire en concert au Festival des Vieilles Charrues 2007 (vendredi)
Arcade Fire en concert au Festival Rock en Seine 2010 (dimanche 29 août 2010)
Arcade Fire en concert à Halle Tony Garnier (vendredi 26 novembre 2010)
Arcade Fire en concert au Festival International de Benicàssim #17 (dimanche 17 juillet 2011)
Arcade Fire en concert au Festival Les Vieilles Charrues 2017 - du 13 au 16 juillet 2017
Arcade Fire en concert au Festival Les Vieilles Charrues 2017 - du vendredi au dimanche
L'interview de Arcade Fire (1er mars 2005)

En savoir plus :
Le site officiel de Arcade Fire
Le Myspace de Arcade Fire
Le Facebook de Arcade Fire


Stéphane El Menshawi         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

On fait le plein de découvertes cette semaine avec des tas de choses très différentes mais toujours passionnantes. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard

Au théâtre :

les nouveautés :

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

Les 4 derniers journaux
- 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
- 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
- 07 avril 2024 :Un marathon de nouveautés !
- 01 avril 2024 : Mieux vaut en rire !
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=