C’est à la Maroquinerie que s’est déroulé, à l’initiative des Washington Dead Cats, la seconde édition du Festival Treat me bad (le titre de leur dernier album).
18h30 : Mathias, le chanteur du groupe, nous explique peu avant le début des festivités, qu’il se sent ici "comme à la maison", et que c’est pour les Wash» l’occasion d’inviter les artistes qu’ils apprécient.
Au programme de cette soirée les Garage Lopez, puis les Two Tone Club, et enfin pour clôturer le festival les Wash.
20h15 : Un drôle de M. Loyal (Spaceman), la guitare en bandoulière et des reprises d’Elvis plein le sac nous accueille.
C’est ce personnage à l’humour anglais très décalé qui officiera pendant les intermèdes musicaux et mettra le feu à la salle pour annoncer les groupes. Il tiendra son rôle à merveille, un gentleman.
20h30 : Les Garage Lopez font leur entrée.
C’est une formation rock canonique que nous découvrons : guitare, batterie et le chanteur à la basse.
Les morceaux s’enchaînent à vitesse supersonique, que dis-je, à la vitesse des Ramones sans le fameux "One, two, three, four" en ouverture.
Du rock garage pur jus. Les instruments sont prêts à prendre feu.
Nous remarquons la performance du batteur, dont les lunettes noires
sont le seul attribut vestimentaire dès la moitié
du concert.
Le mot pour qualifier leur prestation: efficace !
21h00 : Intermède. Dans la salle, Mademoiselle Noël essaime des pétales d’amour.
21H15 : Les Two Tone Club débarquent en force.
Cuivres nombreux, clavier, guitare, basse, batterie et un chanteur
sans entrave instrumentale, normal ; il n’arête pas
de danser et bouger.
C’est le moment SKA du festival, ultra festif et très
communicatif.
Difficile de prendre des photos, mes jambes ne répondant plus et entamant seules des pas de danse. Sur la gauche de la scène, les Blues Brothers manient avec dextérité leurs instruments : trompette, trombone et saxo.
Sur la droite, un contraste saisissant entre un bassiste stoïque
et longiligne, et un guitariste aux allures de lutin survolté. La complémentarité des instruments est évidente,
et l’interprétation très réussie. Sur
le dernier morceau, Mathias se joint au groupe et esquisse des pas
de danse, lui non plus ne peux résister à l’univers
festif des Two Tone Club.
Très bon.
22h00 : Petit intermède, Spaceman est de retour !
22h15 : Les Washington Dead Cats entament leur concert en fanfare. Les monstres prennent la maroquinerie d’assaut : un sorcier vodou, des morts vivants, des momies et Frankenstein. Seul Mathias, le chanteur est déguisé en être humain !
Là encore, la formation musicale est étoffée : des cuivres (sax, trompette et trombone) viennent compléter un chœur composé d’une guitare, d’une basse et d’une batterie. La voie profonde de Mathias apporte la dernière pierre à l’édifice, suave ou sèche selon les titres.
Le thème du diable est souvent présent dans les textes
des morceaux, et c’est son image sexy que nous découvrons,
entourée des flammes de l’enfer.
Les Wash savent faire monter la pression, et capter l’attention.
L’enchaînement des titres est savamment orchestré,
une alternance de morceaux rapides et plus lents.
Une large place est laissée aux titres de leur dernier album, que nous découvrons avec délice.
C’est à la fois punk, cadencé et très rock, sans jamais sombré dans la vulgarité.
Le jeu de Fred Beltran à la guitare
étaye le propos, fin et puissant. Plus de quatre vingt dix
minutes de pure folie. On en redemande !
Aux alentour de 0h00 : Après plusieurs rappels, les Wash clôturent le festival sur "Viva Las Vegas", une reprise qui synthétise leurs influences.
Le public en nage et repu de rock quitte la salle.
On reviendra !