Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce M.I.A.
Matangi  (N.E.E.T./ Interscope Records)  novembre 2013

Quand il fut annoncé fin 2012 que la sortie du quatrième album de M.I.A. serait retardée, car jugé trop "positif" par sa maison de disque, la chanteuse était rattrapée par sa propre image de dissidente de la musique.

Avec son franc-parler légendaire, son regard unique sur les cultures non occidentales, son esthétisme trash / flashy / alternatif et ses vidéos lourdes de sens, Mathangi "Maya" Arulpragasam a construit en trois albums et deux mix tapes, un univers consistant gravitant autour de ce qu’on appelait autrefois "le tiers monde" et de ses racines tamoules (la première mix tape étant la très collector Piracy Funds Terrorism avec Diplo et distribué sous le manteau en 2004).

Suivant une courbe d’évolution constante, depuis son premier album Arular, (pseudonyme utilisé par son père sur ses livres pro-tamoules) en passant par Kala (la couleur noire), puis par /\/\ /\ Y /\, la rappeuse a peu à peu instillé de plus en plus de sonorités empruntées à la culture de ses parents, jusqu’à en faire sa marque de fabrique. Mais M.I.A., c’est aussi des rythmes dansants, des mélodies pop presque toujours assumées, un accent londonien aussi lourd que charmant et surtout un brassage musical unique piochant ici des beats, là des basses et réunissant le tout dans un bazar qui finit par sonner juste.

Ainsi, avec Matangi, M.I.A. frappe à nouveau un grand coup, en reprenant là où sa dernière mix tape, Vicki Leeks, l’avait conduite. Utilisant le titre "Bad Girls" (et le buzz énorme qu’il suscita) comme passerelle et lui injectant au passage un beat plus travaillé, elle rebondit sur deux autres ingrédients présents sur sa dernière mix tape, les intégrant comme parties essentielles de ce nouvel album.

Le premier (présent en filigrane sur tout l’album) n’est autre que ce qu’elle amorçait depuis longtemps et qu’elle appelait franchement sur Vicki Leeks : "Tamil beat from Sri Lanka" et qu’on repérait aussi, sans l’ombre d’un doute, sur le Matangi Mix for Kenzo. Ainsi, Matangi (l’album cette fois) s’avère être l’opus exploitant le plus largement les sonorités tamoules. Et avec des titres comme "Only 1 U" et "Boom Skit" qui sont des samples issus de chansons sri lankaises, elle marque l’album, à de nombreuses reprises, avec des tambours tribaux ("Matangi") quand ce n’est pas carrément en entrecoupant le féroce titre "Warrior" avec des "Om", mantra principal des religions hindouistes et affiliées.

Le second, se réfère donc à la personnalité de la chanteuse et à son parti pris quant au libre-échange de la musique (bien qu’être artiste et parler de distribution gratuite est toujours un exercice difficile), des relations interdépendantes des nations et à sa dédicace à peine dissimulée à Wiki Leaks et à Julien Assange (et c’est d’ailleurs sans surprise que celui-ci apparaissait via une conférence Skype lors de son concert à New York le 1er novembre dernier). Dans l’album, cet activisme propre à l’artiste ("Warrior", "aTENTion" et "Bring The Noize") s’oppose sans cesse à sa faculté à construire des titres ayant pour vocation à être des tubes. A moins que cela soit tout naturellement, à la fois le but et la force de M.I.A., une chanteuse qui serait à la fois populaire et activiste.

Quoi qu’il en soit, en alignant des producteurs comme Surkin et Switch dans la partie, l’artiste ne prenait que peu de risque et réussit même à fournir un album bien plus consistant et cohérent que le trop mal compris /\/\ /\ Y / \, aux sonorités perçues soit trop pop soit trop noise.

Ici, la chanteuse maîtrise sa musique dans des régions qui lui sont familières et ne s’essaie que quelques courts instants à la véritable chansonnette pop (comme sur le curieux "Paper Planes" de Kala ou "XXXO" de /\/\ /\ Y /\) sur les titres "Exodus/Sexodus" et "Come Walk With Me", les autres titres étant bien plus proches d’un rap aussi véloce qu’acide et se permettra toutefois de continuer à surprendre avec des titres comme "Y.A.L.A", pastiche du "Y.O.L.O" de Drake ou encore avec "Double Bubble Trouble" et ses rythmes dancehall !

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album A.I.M. de M.I.A.
La chronique de l'album MATA - Reality de M.I.A. - Bill Callahan
M.I.A. en concert au Trianon (samedi 11 décembre 2010)
M.I.A. en concert au Zénith de La Villette (dimanche 6 juillet 2014)

En savoir plus :
Le site officiel de M.I.A.
Le Soundcloud de M.I.A.
Le Facebook de M.I.A.


Stéphane El Menshawi         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
# 17 mai 2020 : le joli mois de mai

Après tout ce temps confiné, l'impression d'une liberté quasi retrouvée n'a d'égale que la prudence avec laquelle il faut aborder ses semblables. En attendant des jours meilleurs, voici de quoi se mettre du baume au coeur avec notre petite sélection culturelle hebdomadaire.

Du côté de la musique :

"Chante-nuit" de Facteurs Chevaux
"9 songs" de Pierre
"Sex education" de Ezra Furman
"Cage meet Satie" de Anne de Fornel et Jay Gottlieb
Interview de Batist & the 73' réalisé à l'occasion de son live Twitch dont des extraits accompagnent cette entretien
"Hundred fifty roses" de Dune & Crayon
"F.A. Cult" de Hermetic Delight
"Love is everywhere" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Hum-Ma" de Les Enfants d'Icare
"Spirals" de Sébastien Forrestier
et toujours :
"Soir paien" de Alexis Kossenko, Anna Reinhold & Emmanuel Olivier
Interview de Morgane Imbeaud accompagnée d'une belle session acoustique
"Enrique Granados : Oeuvres pour piano" de Myriam Barbaux-Cohen
"For their love" de Other Lives
"Schubert, sonates pour piano D.845 & D.850" de Philippe Cassard
"Nothing is never over" de The Eternal Youth

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec :

des créations :
"Cléopâtre in love"
"Affordable Solution for Better Living"
"Queen Blood"
"One night with Holly Woodlawn"
du des classiques revisistés :
"Antigone"
"La Dame de chez Maxim"
des comédies de moeurs:
"La garçonnière"

"Deux hommes tous nus"
du boulevard :
"Panique au Plaza"

"Grosse chaleur"
"Oscar"
du côté des humoristes :
"Shirley & Dino à Marigny"
"Philippe Lelièvre - Givré !"
Au Théâtre ce soir :
"Trois partout"
"Quand épousez-vous ma femme ?"
"J'y suis, j’y reste"
et une échappée opératique de classiques recontextualisés :
"Madame Butterfly" de Puccini
Pelléas et Mélissande" de Debussy

Expositions :

voir et revoir:
la récente exposition "Le Rêveur de la forêt " du Musée Zadkine en vidéo et avec les images commentées sur le site du musee
et la rétrospective "Christian Dior - Couturier du rêve" qui s'est tenue au Musée des Arts Décoratifs avec une visite-reportage réalisée par Benjamin Wu assortie des commentaires des commissaires
sillonner l'Hexagone en direction de l'exposition"Balenciaga, Magicien de la Dentelle" à la Cité de la Dentelle et de la Mode à Calais et du Musée La Piscine de Roubaix
partir ensuite pour l'Europe :
au Pays-Bas avec le Musée Van Gogh à Amsterdam et la visite virtuelle de chacun des quatre niveaux de monstration
puis au Danemark au Ny Carlsberg Glyptotek de Copenhague
et encore plus loin en Turquie au Pera Museum d'Istanbul
et en Corée du Sud pour explorer en 6 étapes le National Museum of Modern and Contemporary Art
enfin revenir à Paris au Musée du Louvre avec les visites commentées par les commissaires des expositions "Vermeer et les maîtres de la peinture de genre" et "Un rêve d'Italie, la collection Campana"
et finir en musique avec un revival musical avec l'exposition en ligne "Mai 68 - De la révolte à la légende" au Musée de la Sacem

Cinéma at home avec :

voir ou revoir :
de la romance avec "Coup de foudre au Caire"
de la comédie musicale hollywoodienne avec "Mariage royal" de Stanley Donen
de la comédie dramatique avec "Coffee and Cigarettes" de Jim Jarmush
du policier avec "Jeff" de Jean Herman
du thriller avec "Volte face" de John Woo
du western avec "Mon nom est personne" de Tonino Valerii et Sergio Leone
du fantastique avec "La femme aux bottes rouges" de Juan Luis Bunuel
de la comédie avec :
"Absolument Fabuleux" de Gabrieh Aghion
"Cash Express" de Jerry Zucker
au Ciné Club avec des films des années 50 :
"Topaze" de Marcel Pagnol
"Sacré jeunesse" d'André Berthomieu
"Vous n'avez rien à délarer ?" de Clément Duhour
une curiosité avec "Le Père Noël contre les Martiens" de Nicholas Webster
et une rareté avec "L'invincible Kid du Kung Fu" de Eddie Niccart

Lecture avec :

"Là où chantent les écrevisses" de Delia Owens
"Les lumières de Tel Aviv" de Alexandra Schwartzbrod
et toujours :
"Faites moi plaisir" de Mary Gaitskill
"La chaîne" de Adrian McKinty
"Incident au fond de la galaxie" de Etgar Keret

Froggeek's Delight :

Des lives jeux vidéo (mais aussi des concerts) tout au long de la semaine sur la chaine Twitch. Rejoignez la chaine et cliquez sur SUIVRE pour ne rien rater de nos diffusions.

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

Les 4 derniers journaux
- 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
- 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
- 07 avril 2024 :Un marathon de nouveautés !
- 01 avril 2024 : Mieux vaut en rire !
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=