Depuis quelques temps le renouveau du rock passe qu'on le veuille ou non par les pays scandinaves. Que ce soit pour le rock garage des Raveonettes ou le songwriting folkeux de Thomas Dybdhal.
Aujourd'hui avec Helldorado et son album Director's Cut, c'est une nouvelle pierre à cette édifice qui débarque de Norvège.
Et encore une fois, c'est grâce au label allemand Glitterhouse que ce disque arrive sur notre territoire.
Un peu atypique par rapport à des groupes comme Midnight Choir ou les Raveonettes qui ont chacun un style bien à eux même si chacun de ces groupes restent indéniablement sous de grandes influences de leurs ainés américains, les Helldorado sont plus eclectiques et les morceaux de Director's Cut partent un peu dans tous les sens sans pour autant que cela soit un handicap sur la longueur, bien au contraire d'ailleurs.
Si "Blood shack", le premier morceau, démarre à la façon d'un bon Sixteen Horsepower on se retrouve bien vite du coté des Calexico dans un style latino américain débridé du plus bel effet, toutes guitares dehors et choeurs lointains y compris. Un délice, tout comme son presque double "Killer on the highway" tout aussi agréable et entrainant. "Lucy and Mary" le morceau suivant introduit des cordes ajoutant, si besoin est, un coté théâtrale au chant assez original.
Les guitares ronflantes et la voix à la fois grave et lyrique de "i'd waited for this day" nous replongent du coté de David Eugene Edwards. Ce très beau titre est un des moments forts du disque tout comme "Women shouldn't drink" qui explore l'univers de Jon Spencer ainsi que "Payrolled" et son rock blues déjanté.
Bref, inutile d'en écrire des tonnes sur ce disque, il vous suffit de l'écouter et de vous en réjouir, plaisir garanti même si, une fois encore, ce groupe fait plus dans l'hommage appuyé que dans l'originalité...
Cela étant c'est tellement bien fait que l'on ne peut qu'espérer une suite à ce Director's Cut en raison de l'évident potentiel de ce groupe !