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Interview  (Paris)  samedi 26 octobre 2013

Fermez les yeux. Imaginez l’Alaska, un zoo, une femme fiancée à un crocodile. Imaginez une rencontre sur l’Île-aux-Moines. Imaginez un groupe qui aime la poésie, les textes mêlant rires et larmes, qui au surplace et à la facilité préfère suivre ses envies. Imaginez Verone. Imaginez La Percée, leur dernier disque voyage en terre poétique. Ouvrez les yeux…

Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, pourriez-vous-vous présenter ?

Fabien Guidollet : A la base, Verone est un duo. Pour ma part, j’écris les textes, je chante et joue de la guitare acoustique.

Delphine Passant : Je joue de la guitare électrique, de la douze cordes acoustique et du banjo. Avec nous sur scène et sur La Percée, notre nouvel album, il y a Sammy Decoster (guitare, chœurs, scie, percussions) et Claire Redor (harmonies vocales).

Ils ont participé à l’écriture des chansons ?

Fabien Guidollet : Sur ce disque, j’ai co-écrit avec Claire le texte de "Izenah", qui est le nom breton de l’Île-aux-Moines (où ont eu lieu les sessions d’enregistrement). Il s’agit d’une ballade sado-maso avec une touche médiévale. Nous écoutions pas mal de folk traditionnel à ce moment-là (Malicorne…).

Claire et Sammy ont été indispensables à l’enregistrement de l’album (Sammy l’a d’ailleurs co-réalisé avec nous), entre autres pour trouver ces harmonies à trois voix que nous développons actuellement pour les concerts (comme un fantasme de Peter, Paul & Mary). Et l’apport de Mathieu Denis à la contrebasse et à la batterie a également été très important.

Comment pourrait-on définir la musique de Verone ?

Fabien Guidollet : Nous appelons ça des ballades primales insulaires ! Pour ce nouvel et troisième album, La Percée, nous avons voulu faire les choses de façon simple et directe. Le premier album, Retour au zoo, était atmosphérique et électronique, comme une longue bulle planante. Le deuxième, La Fiancée du crocodile, était plus organique et ensoleillé, plus pop d’une certaine manière, mais aussi très arrangé. On peut dire que La Percée est plus folk, mais surtout plus brut et dépouillé – peut-être notre véritable premier album ?

Pour rebondir sur ce que tu dis, comment êtes-vous passés de Retour au zoo à La Fiancée du crocodile puis à La Percée, puisque vous traversez des genres plutôt différents ?

Fabien Guidollet : Nous commençons par une phase d’écriture. Quand nous sentons que nous avons un ensemble de chansons cohérent qui appelle à enregistrer un album, nous nous demandons comment on pourrait les enregistrer. Ce sont les chansons qui imposent une production. Lorsque nous avons fait écouter à Sammy les maquettes de La Percée, il nous a dit qu’il fallait absolument préserver la simplicité et l’évidence des morceaux sur l’album.

D’un disque à l’autre, nous essayons de nous renouveler, aussi bien pour l’écriture des musiques et des textes que pour la façon d’enregistrer. Concernant l’écriture par exemple, les morceaux du premier album, Retour au zoo, avaient été composés sur une longue durée, cinq ans environ. Nous avions d’abord écrit les musiques, les textes étaient venus après coup et étaient très oniriques, presque abstraits… Pour le deuxième, La Fiancée du crocodile, cela avait été radicalement différent puisque nous étions partis des textes, que j’avais écrits rythmiquement en me promenant pendant quelques heures. Les musiques avaient ensuite suivi. C'était aussi un disque plus fantaisiste, voire surréaliste. C’est encore autre chose qui s’est produit pour La Percée. Ce sont des chansons que nous avons écrites sur une période de temps plus ramassée. Nous étions isolés à ce moment-là. Des morceaux comme "Mamie" ou comme "Bleu" sont venus recroquevillé sur ma guitare, et sont ce que je peux faire de plus proche du blues. Du coup, l’album a une couleur plus intime, plus proche de l’auditeur. Les textes sont venus en même temps que les musiques, les deux sont intimement liés.

J’ai l’impression que vous allez vers quelque chose de plus en plus instrumental.

Delphine Passant : Mais le texte reste au cœur des chansons et c’est souvent lui qui donne la couleur des musiques.

Moins électronique en tout cas.

Delphine Passant : Plus organique, oui. Plus direct et proche de l’auditeur également.

Et donc quelle est la place du verbe dans votre musique ?

Fabien Guidollet : C’est toujours une place importante. J’ai un peu de mal à séparer les textes des musiques en fait. Sur ce disque, il y a des chansons qui sont très intimes, comme "Mamie", d’autres plus fantaisistes comme "Fish pédicure", ou d’autres plus oniriques comme "La vallée" ou "La percée".

D’où vient que l’ambiance générale semble plus sombre, plus acide ?

Fabien Guidollet : L’album sort à l’automne… Peut-être parce qu’il y a plus de chansons qui sont très proches de moi. En caricaturant, il y a pour moi deux façons d’écrire des textes ; soit en observant ce qui m’entoure et en décrivant ce que ça me suggère, soit en sortant des choses entièrement de moi. Et sur ce nouveau disque, il y a pas mal de choses qui sont de l’ordre de l’intime. Est-ce que cela peut intéresser les autres ? Je ne sais pas... Mais d’un autre côté, je suis fier de présenter quelque chose d’intime, parce que c’est un morceau de moi et que je ne peux pas le faire très souvent !

La Percée a une couleur plus terrienne, voire chamanique, que les albums précédents (nous avons d’ailleurs beaucoup utilisé un tambour chamanique nord-américain), mais c’est un choix assumé. Nous écoutons beaucoup de musique folk américaine de la fin des années soixante et soixante-dix. Des musiques assez lentes, climatiques, avec des harmonies vocales omniprésentes. C’est en fait notre terreau naturel. Mais pour nous, ce n’est pas sombre, c’est tout à fait normal !

Justement, quelles sont vos influences ?

Fabien Guidollet : A l’intérieur de cet âge d’or californien, il n’y a que l’embarras du choix, comme les Byrds ou Crosby, Stills & Nash. En France, on a eu quelques ricochets avec Manset ou le Nino Ferrer des années soixante-dix.

Vous semblez à part dans la production française.

Fabien Guidollet : Je respecte toujours les artistes qui empruntent les chemins de traverse. Actuellement, on écoute Marcel Kanche, Lou et Pain-Noir. Mais aussi Lidwine, avec qui nous allons bientôt jouer. Et toujours Manset et Murat.

Vous aimez cultiver votre propre univers.

Fabien Guidollet : Oui, mais ce n’est pas un choix, cela se fait naturellement. Nous avons nos propres envies qui donnent des chansons à l’arrivée. On ne se dit pas "faisons quelque chose qui sort de l’ordinaire" !

Comment donner aux gens l’envie de découvrir votre musique ?

Delphine Passant : Si vous êtes stressé, cela vous apaisera. Si vous avez des doutes sur votre vie, cela vous permettra de vous remettre en cause, et au moins de voyager pendant une heure.

Fabien Guidollet : Nous voulons vous donner envie de tout recommencer à zéro ! Apprenez à vivre ensemble et prenez le contre-pied de notre société individualiste actuelle et de son matérialisme imbécile.

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En savoir plus :
Le site officiel de Verone
Le Myspace de Verone
Le Facebook de Verone

Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


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