"Bienvenue chez moi".
Voilà les premiers mots de Christophe Miossec au public en ce lundi 6 décembre, un concert qui ouvre une série de trois sets.
Ce soir c'est du plaisir mélangé à un soupçon d'appréhension parce que jouer à domicile en sachant que dans la salle il y a des potes c'est toujours moins facile. La set list est à deux ou trois titres près celle de la Cigale, un habile patchwork composé de titres de chacun des cinq albums et un concert qui ouvre sur "Evoluer en troisième division" et quelques autres perles et bijoux dont un "Recouvrance" suivi de "Brest" autant de mots qui, chantés ici, sont chargés d'émotion.
Les musicos sont excellents - comme d'hab' - Christophe assure (malgré quelques défaillances du son en façade) et pourtant le public du Vauban ne décolle pas. C'est lundi. Pas suffisant pour battre le rappel et l'ultime "Non, non, non" pourtant programmé sur la set list. Demain sera un autre jour.
Mardi 7 décembre :
Miossec remet le couvert pour cette deuxième soirée au Vauban, un second chapitre que j'espère plus enlevé que le précédent, pas tant au niveau du groupe ou de Christophe, non, j'espère seulement que le public du Vauban va se bouger un peu plus le cul qu'hier soir.
A une fille au premier rang qui me demande comment était l'ambiance la veille, ma moue dubitative la fait sourire avant qu'elle ne s'empresse d'ajouter : "ah ouais... mais ce soir... on est là !" la suite va me prouver qu'elle avait raison.
La set list est identique à hier, le triptique composé de "Grandir", "Ppentecôte" et "La fidélité" est foudroyant de magnificence, j'ai les yeux embués, je shoote au jugé. Ca m'apprendra. Premier rappel, Christophe revient sur "je m'en vais" et à "Rester en vie" je baisse encore la garde, putain de concert, le son un poil meilleur qu'hier, le public plus réceptif, ça le fait bien. Second rappel, "Madame", "Essayons" et à "Que devient ton poing..." les mains se lèvent dans le public. Exit.
Alors le sol du Vauban commence à vibrer, ce soir impossible de se quitter comme ça. Le backliner revient - c'est bon signe - il installe un ampli et Christophe revient avec tous les musicos nous servir une version électrisée du "Défroqué", qui finit le set en beauté. Demain mercredi, troisième et dernier chapitre de ces trois soirs en décembre...
Mercredi 8 décembre : Cher Christophe, je t'écris ces quelques lignes alors que les lumières du Vauban viennent de s'éteindre, alors que les backliners et les techniciens sont en train de remballer le matos.
Les guitares vont retourner dans les flight cases et le silence va s'installer pour quelques mois, puisque cette date du 8 décembre était la dernière de ta tournée, une date bonus, ajoutée in extremis, pour le plaisir. Tu te souviens, on parlait des dates du Vauban quand tu es venu à Brest 04 et on se disait qu'on allait bien se marrer. On était bien en dessous de la vérité.
Tu as fait trois dates, rempli le Vauban - plein comme un oeuf - trois soirs de rang, avec une de ces putains d'ambiance électrique ce mercredi soir. Je vais pas te dire qu'on n'a pas le blues de te voir quitter Brest, tu ne me croirais pas. D'ailleurs, tu le sais, les adieux sur les quais de gare - de Brest ou d'ailleurs - ça m'a toujours fait chier.
Encore un mot et j'en aurai fini. Merci.
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