Alors voilà, le 41ème Festival d'Angoulême a refermé ses lourdes portes avec son cortège de récompenses plus ou moins méritées. Donc, la grande presse va pouvoir passer à autre chose et le 9ème Art retrouver ses monomaniaques et autres collectionneurs de petits mickeys.
C'est tout le paradoxe de cette Grande Fête de L'Huma de la bande dessinée. Des sujets faits à la va comme je te pousse pour remplir des cases horaires, parler pour ne rien dire, monter des sujets par des journalistes non concernés ou tout du moins pas spécialistes. Toute cette condescendence le temps d'un week-end, l'éléphant qui accouche d'une souris. Bien sûr, c'est toujours ça de pris, hein ! Mais derrière tout ça, 5.200 ouvrages sortis en 2013 que personne n'a le pouvoir et la capacité de lire, une exception culturelle mondiale, une débauche de papier qui finit au pilon et des chiffres qui affolent le compteur (les 2,5 millions d'exemplaires du dernier Asterix).
Alors on va retrouver notre petit train train habituel : Sfar pour sa chronique inutile, Mitterrand qui se fourvoie grave avec Catel pour le bouquin sur Benoîte Groult, un décrochage de France Culture à Saint-Etienne où on parle de théâtre, de musique (Angil, yes !), de littérature et même de littérature Jeunesse. De bd, point, les 5.200 bouquins n'existent pas !
Où je veux en venir ? A rien, juste un constat, juste l'évidence de rendre compte, d'exprimer la notion de plaisir de lire des oeuvres, de découvrir des auteurs à plein temps, de pousser un peu des coudes à travers ces médias inutiles et célébrer Chloé Cruchaudet pour son prix du public à Angoulême pour Mauvais genre très largement mérité, Alfred pour son Fauve d'Or (Come Prima) et Bill Watterson comme nouveau roi d'Angoulême même s’il brillera par son absence au prochain festival : trop tard les gars !
On va continuer à traquer la perle rare au milieu du foisonnement éditorial et vous en parler dès que possible, l'avenir nous appartient ! |