Il est à la scène indépendante ce que Marc Lavoine est à la chanson française : quoiqu’il fasse, il séduit, sa voix, son style, ses thèmes, il n’est pas qu’un sacré dragueur (ça ferait de lui un baratineur), il fait mouche en un clin d’œil. Ça peut énerver. Dans un monde parfait, Bazbaz serait un pléonasme à l’amour.
Pour ce septième album Love Musik, il ne serait plus nécessaire de le présenter. Mais le monde n’est pas parfait et il est nécessaire de le présenter (ça s’appelle aussi conquérir un public, chéri !). Bazbaz est franco-libanais auteur-compositeur-interprète, bercé dans le jazz et la musique brésilienne. Il a écrit pour lui, chanté pour nous, écrit pour le cinéma, pour les autres, et aussi pour lui.
A chacun de ses albums, il s’entoure d’un "orchestre" différent, j’avais succombé à l’amitié Bazbaz-love-Mc Anuff-reggae. Succomberai-je à la collaboration "gang des Niçois"-Bazbaz-love ?
Et oui… En principe, quand on aime un artiste, on est rarement déçu et si un jour (par malheur), il enfante d’une œuvre plus terne, nous lui trouverons des excuses, nous, les fanatiques idolâtrant (et ne doutant jamais) de leur talent… Mais ce n’est pas le cas. Bazbaz est inaltérable, un artiste au fond de l’âme, qui respire musique, qui mange musique, qui boit musique… qui fait aisément ce que d’autres trouvent difficile à réaliser : c’est le talent (le génie n’est pas loin !).
La musique est entre soul, blues, groove, jazz, sixties… Oui, tout ça. Un grand chaudron plein de sucre perlé filé, de pépites de chocolat et de taboulé de fruits. C’est bon, c’est sucré, c’est frais, et ce n’est pas trop. A consommer à volonté. A boire sans modération. Idéal mélange pour parler d’amour.
Nonchalant sans être amorphe, mélancolique sans être éploré, sensuel sans être pornographique, voluptueux sans être volumineux. L’amour quoi ! Ce truc bizarre absolument incompréhensible qui nous fait écrire des requiem pour des cons et accomplir des miracles. Cette chose étrange qui vient d’on ne sait où, qui vient on ne sait quand, qui plane, qui flotte, qui tisse la suite, qui instaure une bonne raison de continuer la route…
Oui, Bazbaz balaie tout ça dans Love Muzik, pas la peine de soliloquer plus longtemps, goûtez Love Musik, ce n’est pas gnangnan, c’est tout public, loin des clivages célibat or not, Love Muzik est pour nous, pour vous, pour eux, partout et pour tout (surtout pour l’amour quand même !).
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