Si le tout jeune Festival Fireworks! n’a que deux années à son actif, l’enfant indie de l’agence Super ! fait ses dents et bien évidemment, il ne manque pas de mordant !
Pour exemple, le 16 février au sein du Trabendo ce sont les trois New-Yorkaises d’Au Revoir Simone, qui faisant d’une pierre deux coups lors de leur tournée européenne, ont convié le public parisien pour une aventure sonore.
Aventure étant le juste mot, puisque le trio connu pour son utilisation exacerbée des claviers et des boîtes à rythmes a réussi à évoquer le temps d’un set, toute la poésie et la passion dissimulée dans leur dernier album en date Move In Spectrums.
Mais pas que, Annie, Erika et Heather à peine dissimulées derrière leur collection de clavier Korg ou Nord Electro 2, n’ont pas hésité à lancer leurs titres les plus dansants tels que "Just Like A Tree" et "Crazy" comme pour faire bonne mesure face à des titres plus calmes et enchanteurs. Avec par exemple "Gravitron" ou "Somebody Who", également portés par un subtil équilibre d’harmonies vocales et de superposition de divers synthétiseurs.
Et si le set joue des coudes entre rêves éveillés et voyage vers l’inconnu, Annie Hart en véritable bête de scène, passionne avec son sourire. Parfois angélique lorsqu’elle caresse ses touches, souvent transfigurée par l’extase et complétement maniaque quand elle se jette sur les claviers. La musicienne était d’ailleurs habitée par une forte énergie, presqu’en décalage d’avec leur douce musique.
Mais ce qui a sans aucun doute captivé le public du Trabendo, fut bien évidemment le jeu à 6 mains des trois artistes qui, en plus d’être obnubilant, met en lumière l’évidente complicité des trois filles. De fait, elles n’hésitent pas selon les besoins des titres interprétés, à inter changer leurs places et instruments.
Du mouvement donc. Et beaucoup de légèreté. C’était exactement ça, Au Revoir Simone en live. |