Spectacle musical conçu et réalisé par Jean-Luc Tardieu pour Anne Baquet.
Du balcon, des sacs de voyage atterrissent sur la scène, suivis de peu par un petit elfe blond qui descend d'une corde à nœuds. L'elfe est une jeune femme qui quitte l'homme qui ne lui donne que bleus et compresses ("La mal-aimée" de Roland Topor) et s'en va vers de nouvelles aventures qui commence à l'hôtel Beaurivage.
Le petit elfe, vif, gracieux et mutin, c'est Anne Baquet qui propose un spectacle au carrefour du récital, du tour de chant et du music hall.
Soprano, fille de Maurice Baquet, après un premier spectacle autour de compositions classiques en 1997, Anne Baquet se tourne vers des contemporains, de Topor à Marie Paule Belle en passant par François Morel, Georges Moustaki, Jeanne Moreau et Michel Jonasz pour proposer un spectacle, comportant de nombreuses créations, qui subjugue littéralement le public.
Accompagnée au piano par Damien Nédonchelle, qui a signé certains arrangements, et notamment une adaptation de "La marche turque" de Mozart propre à réconcilier les plus obtus avec la musique classique, et qui lui donne la réplique, elle a de la voix et de la présence.
Yeux pétillants, sourire malicieux, mime, comédienne, la petite blonde gironde rivalise avec les grandes brunes qui ne se prennent pas pour des prunes ("Les prunes" de Jean-Jacques Sempé), esquisse un pas de deux avec le pianiste amoureux, virevolte sur la scène et sait nous raconter de bien belles histoires.
Elle nous livre le secret du parfum de sa roseraie ("Jardin secret" de Isabelle Mayereau et Marie-Paule Belle), une interprétation érotique ("La luxure" de Pierre Dumayet) et un soupçon de fantasme ("La voilette" de Anne Sylvestre) mais aussi beaucoup de poésie ("Sur un fil de soie" de Jeanne Moreau et Antoine Duhamel).
En rappel, elle nous offre la mise en musique du poème "Le secret" de René de Obaldia et un clin d'oeil "Le civet à toute vitesse" de Bernstein.
Sensibilité, humour et talent sont au rendez-vous ! |