Montée sur ses talons plateformes - que l'on devine doublé avec des charbons ardents - MØ est tout simplement incapable de tenir en place. En véritable diable en boîte, sautillant de tout côté, elle va jusqu'à s'imposer comme une sérieuse concurrente face aux danses épileptiques de Thom Yorke. Comme habitée par une vague d'énergie qu'elle avait peine à contenir en elle et à circonvenir à la scène, la chanteuse n'a pas hésité à coloniser les espaces les plus sombres de la salle de concert. L'exiguïté de celle-ci aidant, c'est donc bel et bien un raz-de-marée, produit de la synergie artiste / public, qui a élevé les âmes de près de 300 personnes.
Il faut dire qu'avec une collection de tubes qui n'ont cessé de captiver le monde depuis 2012 et un premier (et réussi) album, tout juste sorti il y a quelques semaines, la jeune chanteuse s'assurait un capital sympathie conséquent. D'ailleurs celui-ci était palpable, tant les refrains furent intégralement repris en chœur et prenait même une forme tangible via les hourras et les clameurs de joie (d'extase ?) qui n'ont eu cesse de faire trembler les murs.
Et quand il lui fallut exécuter le triptique "Pilgrim", "Waste Of Time" et "XXX88", la foule aux anges a pu apprécier avec évidence le travail exécuté sur les versions live, via l'introduction d'un jeu de guitare électrique aux accents funky. Une nouvelle dimension qui offre un peu plus de profondeur à la pop de la musicienne, qui n'a d'ailleurs pas hésité sur d'autres titres à prendre un tournant rock and roll en forme de pur défouloir.
Enfin, des titres comme "Walk This Way" ou encore "Slow Love", temps fort de l'album, réussissaient sans mal à convaincre la foule. Cette dernière se retrouvant entièrement transportée par le charisme de la chanteuse, modulant sa voix selon les besoins et exhortant à maintes reprises le public à se déchaîner à grands renforts de cris et autres expectorations. |