Création collective de la Compagnie du 7ème étage mise en scène par Jean Pavageau, avec Clément Belhache, Emmanuel de Candido, Sébastien Chassagne, Romain Duquesne et Maëlia Gentil.
Le travail rythme nos vies, de la sonnerie du réveil à l'heure du coucher. L'important est d'être en forme pour le lendemain. Le travail comme l'école impose une discipline.
"Septième étage" commence avec la préparation du matin avant la journée de travail. Les employés se lèvent à tour de rôle. Ils ont leurs habitudes : café, thé, céréales. Chacun a ses particularités. Avant de se mouler dans l’uniforme de la vie professionnelle.
"Septième étage" est en grande partie mimé pour décrire l'extérieur de l’entreprise : le matin, les transports. Puis les corps se répondent dans une chorégraphie qui montre le travail dans sa répétition et sa déshumanisation.
Ce ne sont pas ici les ouvriers sur une chaîne de production comme dans "Les Temps Modernes" de Charlie Chaplin, mais les salariés du tertiaire, en costumes, en tailleurs, qui travaillent sur des dossiers. Les chemises cartonnées à élastique passent de main en main, se perdent ou volent.
Sous le côté clownesque du jeu, les solitudes des personnages sont criantes. Les voix ne s’accordent qu’à l’occasion d’un slogan publicitaire qui vante la joie du travail.
"Septième étage" représente le monde des cadres de l'entreprise. Il l'éclaire avec humour sans dissimuler la souffrance des personnes. Les chorégraphies des comédiens rappellent les expériences de danse contemporaine à partir d’accumulations grandissantes de petits gestes.
Le metteur en scène Jean Pavageau et les comédiens Clément Belhache, Emmanuel de Candido, Romain Duquesne et Maëlia Gentil démontrent une exigence et une originalité précieuses.
Avec une économie d'effets et d'accessoires, cette création collective de la Compagnie du 7ème étage repose en totalité sur le travail exceptionnel et le talent enthousiasmant des comédiens, pour un spectacle à voir absolument. |