Rencontrer Fragments
Comme nous en parlions lors de notre article sur les Inouis du Printemps de Bourges, le groupe Fragments a su retenir notre attention ! Aussi nous avons voulu les rencontrer et comprendre, le choix et l’histoire de leur musique. Rock progressif, instrumental et puissant, Fragments est avant tout une histoire de rencontre entre les éléments qui le composent et leur amour de la musique : pur.
Vous venez de jouer sur le scène du 22, comment vous sentez-vous ?
Fragments : Bien ! Même s’il y a beaucoup de pression autour de cette date, finalement c’était un beau concert, on s’est détendu au cours du set. Après c’est court une demi-heure pour pouvoir exprimer tout ce qu’on a à dire !
Qui étiez-vous avant d’être Fragments ?
Fragments : Nous sommes un jeune groupe mais pas un groupe de jeunes !
Sylvain : Je suis le clavier et la batterie du groupe, Tom fait la guitare et Benjamin fait la programmation des machines et de la guitare aussi. Et puis on a Thomas, notre manager. En 2012, Benjamin et moi avons commencé le projet sur des titres expérimentaux très épurés, très éthérés. On a reçu des encouragements de pro, d’amis, on nous a dit de continuer. Et puis Tom est arrivé en 2013, on a essayé de mélanger les styles : l’electronica et le post-rock.
En effet, votre musique est post-rock progressive, sans chant, sans voix. Un choix ?
Sylvain : En fait, on n’aime pas écrire des textes ! (rires) Plus sérieusement, c’était l’idée depuis le début, Benjamin et moi écoutions beaucoup de choses, des musiques instrumentales, Niels Frahm, de l’instrumental, du piano… C’est venu comme ça, comme une évidence ! On s’est dit : on va créer une musique qui peut donner des émotions, mais sans texte.
Une musique qui vous ressemble et qui découle donc de vos influences ?
Fragments : Oui, c’est un mélange de tout ce que l’on écoute. Tous les trois n'écoutons pas du tout les mêmes choses, du coup on mélange pas mal. C’est vraiment une synthèse de nos influences et aussi de ce que l’on avait en tête. Beaucoup d’instrumental, mais cela évolura sans doute, on veut pousser les choses, explorer de nouveaux trucs aussi…
Et il y en a un de vous qui chante déjà, ou bien vous cherchez plutôt une collaboration ?
Fragments : On chante dans d’autres projets, on fera peut-être appel à d’autres gens. Ce n’est pas d’actualité, on tient à notre musique instrumentale. Si le chant venait dans notre projet, on l’utiliserait comme un instrument en le distordant peut-être, mais sans texte. On verra à ce moment là ! D’abord, on va finir l’album.
D’ailleurs, vous en êtes où de ce projet ?
Fragments : Et bien cela va dépendre des opportunités aussi, mais on aimerait sortir l’album fin 2014 début 2015 ! On ne veut pas se mettre trop de pression, on a envie qu’il sorte mais pas bâclé. Bourges arrive au bon moment, l’EP est sorti le 7 avril, on a été en résidence entre L’Antipode à Rennes et Le Manège à Lorient. C’est une super opportunité, une chance de travailler le son comme ça !
Après Bourges, une tournée ?
Fragments : Pas encore de dates prévues mais on y compte ! Après, on voudrait bien se concentrer sur l’album, rester un moment à la création, on a besoin de renouveau.
On écoute quoi dans votre tour bus, Fragments ?
Fragments : Oh la la ! Le dernier truc qu’on a écouté, c’était NOFX. Mais on aime aussi Mickaël Jackson, Daft Punk, plein de trucs différents ! Ghinzu aussi… Des choses qui ne représentent pas notre groupe, en fait ! |