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Interview  (Paris)  vendredi 2 mai 2014

Au lendemain d’un concert parisien aussi attendu que spontané, le duo Watoo Watoo (Pascale et Michaël Korchia) se (re)pose. Plusieurs mois que le couple discret promeut, façon DIY, son dernier LP, Une si longue attente. Une œuvre qui franchit les frontières de la pop hexagonale.

Que représentait pour vous de jouer au Pop In ce 1er mai ?

Michaël : Une si longue attente ! Notre dernier concert parisien remontait à octobre 1998. Et c’était au Pop In, déjà… Il faut dire qu’hormis de dernières opportunités de dates outre-Manche et à Bordeaux, nous avons arrêté la scène pendant presque huit ans suite à la naissance de nos deux enfants. Mais il faut ajouter qu’on est aussi un peu paresseux ! A l’occasion de la sortie de notre dernier album, j’ai repris contact avec le Pop In, qui se souvenait de nous, et demandé à Joseph Fisher s’il voulait partager l’affiche. Un univers assez proche du nôtre et des gens très sympas. On était donc très impatients et nous n’avons pas été déçus. Ce mix d’intimes, famille et amis parisiens, et d’un nouveau public venu naturellement vers notre musique avec ce nouveau disque, a bien fonctionné.

Pascale : J’étais très heureuse de revenir jouer à cet endroit mais ma mémoire m’a joué des tours. J’avais le souvenir d’une salle trois fois plus grande ! Une impression tronquée donc, mais agréable, d’autant qu’on avait effectivement beaucoup de nos proches dans l’assistance. Un noyau dur qui connaît par cœur les paroles de nos titres et nous suit depuis 2007 sur Bordeaux. C’était gratifiant et motivant. Mais j’avais quand même une certaine appréhension vis-à-vis du lieu. Une salle qui s’adapte bien au chemin qu’on a parcouru mais qui a pris de l’ampleur depuis 16 ans. Elle est assez connue et mythique pour la scène rock indé parisienne. Cela n’a fait que renforcer notre volonté de ne pas décevoir. Nos précédents concerts à Bordeaux, en juin 2013 et mars dernier, étaient liés à une exposition et à un vernissage photos, des lieux moins adaptés mais tout aussi agréables.

Une expérience de la scène rôdée aussi outre-Atlantique pour ce dernier disque ?

Michaël : On a joué à New-York, au Cake Shop, le 14 juillet 2013, à l’occasion du Bastille Day Celebration et au Tierney's Tavern de Montclair, dans le New-Jersey, la veille. Le 15 février dernier, nous partagions l’affiche des Blue Orchids à Manchester, au Star and Garter, un club qui organise des soirées The Smiths et Morrissey une fois par mois. On essaie toujours de joindre l’utile à l’agréable pour l’organisation de concerts. Je suis professeur-chercheur en marketing et je profite de chaque occasion de conférence à l’étranger pour essayer d’être booké. A New-York, en faisant jouer mon relationnel, en l’occurrence Speed the Plough, des amis qui gravitent dans la galaxie des Feelies et qui nous ont orienté vers The Thousand Pities avec lesquels nous avons joué. A Manchester, en nous faisant inviter par quelqu’un qui aime notre musique et nous a mis en contact avec cette salle…

Pascale : Les anglo-saxons trouvent notre musique rafraîchissante. C’est sans doute lié à l’utilisation du français et à mon accent. Un exotisme qui fait tomber les frontières entre genres musicaux et les rend peut-être plus indulgents, curieux et ouverts. L’accueil est donc d’emblée plus favorable, tout comme en Espagne ou dans certains pays asiatiques.

Michaël : Ils sont d’ailleurs plus démonstratifs, ils viennent nous voir, nous félicitent. Je me souviens encore de ce hippie et de ce punk venus m’aborder à ma plus grande surprise !

Quelles sont vos contributions respectives dans Watoo Watoo ?

Pascale : En tant qu’auteur-compositeur, bassiste et guitariste, Michaël fait la plus grosse partie du boulot. Je n’ai pas de talent particulier pour l’écriture et je trouve qu’il est trop tard pour me lancer. Je lui fais donc confiance pour les textes et ma contribution porte principalement sur le chant. Une répartition qui me permet de me consacrer pleinement à la technicité vocale et d’être plus détendue, et donc plus crédible, dans mon interprétation. Au-delà de ce travail d’appropriation, j’amène quelques idées, de percussions, de synthé. L’ordinateur fait le reste.

Michaël : C’est vrai que le plus souvent, hormis une ligne de basse, un arrangement de synthé, le morceau est quasi terminé lorsque je le soumets à Pascale. J’écris tout, ou presque, sachant que j’ai besoin de beaucoup de temps pour boucler les morceaux. Certains m’ont pris cinq ou six ans et cela faisait d’ailleurs deux ans que je me disais qu’il fallait vraiment mixer ce qui allait devenir Une si longue attente ! Sur la forme, je suis pour la simplicité et la concision des paroles, à l’image des textes des Buzzcocks ou de Felt, dont je me suis beaucoup inspiré par le passé… et à l’inverse de ceux de Belle and Sebastian ! Une immédiateté qui permet de s’identifier davantage à mes histoires qui, même si elles sont inventées, parlent à tout le monde. Un rapport au temps qui passe, à la mémoire, à la nostalgie.

Quel regard portez-vous sur le renouveau de la pop française auquel on assiste depuis environ deux ans ?

Pascale : Nous n’avons pas le même jugement. Je suis beaucoup moins critique que Michaël sur cette nouvelle scène. Je suis moi-même grande fan de La Femme, que j’ai très envie de voir en live. Je les trouve vraiment créatifs, avec une vraie personnalité – c’est presque une armée – un univers que peuvent apprécier des gens qui écoutent des musiques très différentes. J’aime aussi beaucoup François and the Atlas Mountains et Granville, entre autres.

Michaël : Beaucoup de ces groupes sont interdits d’oreilles pour moi. C’est quand même parfois le niveau zéro de la mélodie, pareil pour les paroles ! Je suis plus réceptif à Julien Baer, que j’admire, Barbara Carlotti, dont j’adore le dernier album, Jacco Gardner, que j’ai vu en concert en début d’année, Orval Carlos Sibelius, ainsi qu’un groupe bordelais qui s’appelle Cliché. Du côté des anglo-saxons, Blouse, dont j’avais beaucoup aimé le premier album, moins le deuxième, Beck, qui a fait des trucs géniaux, The Very Most, un groupe qui vient de l’Idaho et que j’ai découvert récemment, les Pale Spectres aussi. Avec Pascale, on s’accorde au moins autour de Vampire Weekend, surtout les premier et dernier albums. Enfin, dans le cadre d’un projet parallèle, j’écoute beaucoup de new-wave, The KVB, très récemment.

New wave ? New Watoo Watoo ?

Michaël : J’ai acheté quelques vieux synthés et avec Yannick, alias Maup, un copain de Caen très branché par les Cure période 80-82 (Seventeen Seconds, Pornography), on a composé quatre ou cinq morceaux de côté. Un projet qu’on a baptisé Photon. Nous avions déjà posté un titre en 2012 sur YouTube, La fuite en arrière (En-joy), sur lequel chante Pascale.

Pascale : Je ne sais pas encore quelle contribution vocale je vais pouvoir apporter. Il y a pour ce registre le besoin d’une tonalité plus grave, sur laquelle j’ai gagné, et que je dois marier avec leurs instrumentaux.

Michaël : J’ai également un morceau en préparation avec Brisa Roché, que j’adore depuis ses débuts. Un titre de Watoo Watoo, "Queen of the road", qui n’avait pas de voix et qu’elle a remixé. Il devrait figurer comme l’un des singles de son prochain album. Mais avant tout, j’aimerais réussir à faire parler un peu de notre dernier disque. Il est meilleur que les précédents et même si nous ne faisons pas de la musique pour l’argent, il mérite, je pense, d’être relayé et écouté d’une façon plus large. Notre label n’a pas les moyens de faire beaucoup de promo. J’ai donc encore une liste de blogs à contacter, mais je suis assez timide et peu opérationnel dans ce domaine. C’est pire pour moi que de corriger des copies ! Retrouver d’autres concerts, à Lille par exemple, serait aussi une bonne façon de faire patienter les quelques morceaux encore sans paroles que j’ai de côté.

Retrouvez Watoo Watoo
en Froggy's Session
pour 3 titres en cliquant ici !

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Une si longue attente de Watoo Watoo

En savoir plus :
Le site officiel de Watoo Watoo
Le Bandcamp de Watoo Watoo
Le Facebook de Watoo Watoo

Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


Christophe Gatschiné         
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# 29 mars 2020 : On continue à s'égayer le cerveau

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