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Interview  (Paris)  23 mai 2014

Keith Kouna, l'ancien chanteur des Goules, groupe majeur de la scène alternative au Québec, et nominé trois fois au dernier gala de l'ADISQ (l'équivalent québécois des Victoires de la Musique françaises) a passé tout ce début d'année 2014 en France en résidence d'artiste. Nous l'avons rencontré dans son appartement, du style résidence étudiante, mais sur les quais de Paris, face à l'Île-Saint-Louis. Pour ne pas faire mentir sa chanson, "Pas de Panique", il nous offre dès notre arrivée un verre de Bourgogne, du Mercurey de bonne tenue. L'occasion rêvée de revenir sur ce premier séjour français avec un artiste vraiment hors-norme, entre punk rock et chanson, fan de Schubert et de hockey, capable de jouer devant des salles énormes au Québec mais aussi de prendre une guitare et d'aller traîner ses guêtres sans aucune promo dans quelques rades parisiens.

Que penses-tu de l'élimination du Canada en quart de finale de Coupe du Monde de hockey sur glace ?

Keith Kouna : Actuellement, je suis plus concentré sur les performances des Canadiens de Montréal en LNH (Ligue nationale de hockey). Le championnat mondial, je m'en fous. Mais c'est bien que la France ait battu le Canada. Ça doit faire du bien au hockey français.

On en a à peine entendu parler en France. Ici il n'y a que le football (soccer) qui intéresse les foules.

Keith Kouna : Même pendant les Olympiques ?

C'est vrai que durant les Jeux, on entend parler de plein d'autres sports.

Keith Kouna : Pendant les Olympiques, on aime tous les sports dont on se fout habituellement (rires).

Retour à la musique, comment s'est déroulée ton arrivée en France ?

Keith Kouna : J'ai quitté Montréal le 1er janvier, il faisait moins 30. Je suis arrivé à Paris, il faisait 16. Je suis allé prendre une bière en terrasse. La transition s'est bien passée. Ça s'est déroulé tout en douceur. Plus sérieusement, je n'ai rien vu passer. Je me suis bien amusé. J'ai donné beaucoup de spectacles. Depuis janvier, j'ai donné 35 ou 36 concerts en France, avec une petite incursion en Suisse aussi. C'est génial comme première étape de démarchage, comme première expérience. Et aussi, le fait d'avoir un appartement au coeur de Paris change tout. J'ai vraiment pu profiter de la ville et bien m'amuser.

Comment s'est passé ton rapport avec le public français ? Tu as une notoriété importante au Québec, mais ici tu es totalement inconnu.

Keith Kouna : C'est comme un renouveau. J'étais surpris de l'accueil très généreux du public français. J'aime bien le côté attentif des gens qui est peut-être accentué en raison de la formule piano-voix. Le spectacle fait plus chanson, les textes sont plus en avant. J'ai eu des moments exceptionnels, et surprenants aussi.

J'ai entendu parler d'un concert au Batolune à Honfleur où tu as joué devant 6 personnes, dont une québécoise qui avait fait 200 km pour venir te voir jouer.

Keith Kouna : Ce n'était pas une québécoise, c'était une française qui venait de Tours. Elle est venue ensuite voir plusieurs autres spectacles. J'ai une groupie française (rires). Ça été tout en contraste, j'ai fait des premières parties au Bataclan ou la Cigale devant près de 1000 personnes. Et le lendemain, je jouais sur une péniche devant 15 personnes. J'ai fait de très belles salles et des petits bars. C'est très bipolaire.

Pour toi, l'ancien chanteur des Goules, comment était-ce de passer au Centre Culturel de l'ambassade du Canada, place des Invalides à Paris ?

Keith Kouna : Ça a été très surprenant. Je m'attendais à jouer devant quinze vieux délégués. Au final, ça a été super concert, devant 120 personnes. Un public essentiellement français, très attentif. Parfois on s'attend au pire et ça donne quelque chose de génial. C'est effectivement un drôle de cadre, mais l'accueil a été génial.

Quelles ont été les rencontres importantes que tu as faites ces derniers mois en France ?

Keith Kouna : Je suis choyé par l'équipe de tourneurs avec laquelle je travaille en France, Ulysse Production. Trouver 35 dates pour un chanteur inconnu en France, ils ont fait un super boulot. J'ai fait de belles rencontres artistiques. Je pense à Dominé ou à Askehoug. J'ai aussi rencontré Didier Wampas. Au niveau professionnel, j'ai fait la connaissance de plusieurs patrons de festivals. J'ai fait le off du Printemps de Bourges. La conclusion est que ça a été constructif et très chouette.

Au milieu de tout ça, as-tu eu le temps de travailler sur de nouvelles chansons ?

Keith Kouna : J'ai écrit de nouvelles chansons. Je ne sais pas ce que je vais en faire. J'ai aussi jeté les bases pour d'autres tounes. C'est vrai qu'entre les allers-retours pour les concerts en province et les visites de mes amis, je n'ai pas eu de périodes d'accalmie où j'ai pu me poser pour me consacrer à l'écriture. Mais j'ai absorbé, j'ai pris un paquet de notes, écrit des bribes de mélodies. Je me dis que je verrai bien ce qui va arriver avec ça. J'évite de me prendre la tête. Il y a eu un moment où j'en étais rendu au point de ne plus dormir : "Il faut que j'écrive, il faut que j'écrive, il faut que j'écrive...". Je verrai à mon retour au Québec ce que je ferai de tout ce matériau.

Quels ont été les pires clichés que tu aies entendus sur la chanson québécoise vue par les français ?

Keith Kouna : C'est vrai que Céline Dion est revenue, mais la manière dont la chanson québécoise est perçue a évolué, je crois. Il y a une ouverture et intérêt réel pour ce qui n'est pas les grandes voix, ou les trucs hyper lisses avec les énormes machines promotionnelles. L'intérêt du public français pour des émissions comme The Voice montre qu'il y a encore un intérêt pour ces grandes voix mais il y a aussi un public plus curieux. Donc les clichés n'ont pas tellement été autant sur la chanson que sur la nationalité. L'accent, les mocassins, les raquettes... Alors non, nous ne vivons plus dans des tipis ou des igloos (rires).

Tu parlais de "The Voice" (l'émission s'appelle "La voix" au Québec). Tu as partagé des plateaux avec l'un des candidats de l'émission française. Comment réagisseait le public au niveau du contraste de vos voix ?

Keith Kouna : Je ne sais pas, je n'ai pas écouté son concert (rires). En plus, il y a eu 3 dates annulées parce qu'il avait dû rester à Paris pour des répétitions. Donc ça ne m'a pas fait grand-chose.

De ton côté, ta vision de la chanson française a-t-elle évolué suite à ce séjour en France ?

Keith Kouna : J'ai découvert Dominé. Sa formule à deux est très rock. Plus populaire, Stromae, qui certes est belge et pas français, m'a impressionné. D'abord par son grand professionnalisme, mais il y a longtemps qu'on n'a pas vu un tel phénomène en chanson francophone.

Dès ton retour, tu repars sur les routes au Québec.

Keith Kouna : Oui, je rentre à Montréal le 16 juin en emportant un de mes pianistes français dans mes bagages. On répète le 17 avec mon pianiste québécois. Et nous tournerons ensuite en formule duo ou trio, ce qui bouclera cette aventure des six derniers mois. Je trouve ça chouette de présenter cette formule piano-voix avec laquelle j'ai tourné en France au public québécois. Ça me permettra aussi de présenter pour la première fois en spectacle les pièces de Schubert que j'ai adaptées dans "Le voyage d'hiver". Nous allons avoir quatre concerts très éloignés les uns des autres en quatre jours. Ça va être très concentré. Ensuite je reviens en France en juillet avec le groupe pour quelques concerts en formule rock.

Retrouvez Keith Kouna
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En savoir plus :
Le site officiel de Keith Kouna
Le Bandcamp de Keith Kouna
Le Facebook de Keith Kouna

Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


Laurent Coudol         
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