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puce Bruxelles, une capitale impressionniste
Musée des Impressionnismes  (Giverny)  Du 11 juillet au 2 novembre 2014

Pour l'année 2014, le Musée des Impressionnismes de Giverny propose de s'évader de l'hexagone en suivant les déclinaisons de l'impressionnisme hors de son berceau originel.

Après la traversée atlantique avec "L'Impressionnisme et les Américains", il convie le visiteur, avec la collaboration du Musée d'Ixeles, à une destination de proximité, en Europe du Nord, avec une escapade culturelle outre-Quiévrain pour découvrir "Bruxelles, une capitale impressionniste".

L'exposition organisée selon un un parcours chrono-thématique vise à présenter, en une centaine d'oeuvres, un panorama synthétique de la mouvance impressionnisme belge.

Celle-ci, comme l'indique Claire Leblanc, conservateur du Musée d’Ixelles, qui en assure le commissariat scientifique auprès de la commissaire générale Marina Ferrero-Bocquillon, directeur scientifique du Musée des Impressionnismes, loin de n'être qu'un simple épigone, s'avère un impressionnisme "belgo-belge" totalement singulier.

L'Impressionnisme belge : le succès d'un impressionnisme autochtone

Contrairement aux Américains, dépourvus de passé pictural, qui vont adapter l'impressionnisme français au goût américain, les peintres devenus belges par la création politique de la Belgique en 1830 sont les héritiers d'une tradition picturale ancestrale, et non des moindres, notamment du siècle d'or de la peinture baroque flamande.

Et si les nouvelles générations souhaitent s'affranchir du romantisme et de l'historicisme convenus au milieu du 19ème siècle, elles n'entendent pas pour autant pratiquer par "tabula rasa" d'autant qu'elles sont motivées pour exalter une identité nationale et s'inscrire dans l'histoire de la modernité picturale en ambitionnant de figurer en pôle position de l’avant-garde artistique internationale.

Cette détermination est soutenue par d'éminentes personnalités, tel le poète Emile Verhaeren, et des expositions régulières d'envergure organisées par le critique bruxellois Oscar Maus, et la Belgique, berceau du Symbolisme et de l'Art nouveau, se distingue également comme une capitale impressionniste majeure.

Au sein du Cercle des XX puis de La Libre Esthétique et du Groupe "Vie et Lumière", s'arcboutant sur leur biotope artistique spécifique, les peintres belges procèdent par syncrétisme en phagocytant les frémissements des avant-gardes.

Comme son aîné français, l'impressionnisme belge ne constitue ni un dogme ni une école. Il ressortit au mouvement, et plus encore, à une nébuleuse d'expérimentations variées fédérées autour d'aspirations communes qui tiennent à l'interdisciplinarité, la liberté esthétique et le développement de la mission sociale de l'art.

Le biotope est constitué par la tradition flamande du paysage consacré par la fidélité à la nature datant du 17ème siècle qui s'exerce au sein de l'école de Tervueren qui va se poursuivre avec le développement précoce de la peinture en plein prônée par l'impressionnisme.

La vogue du paysagisme correspond également à une prédilection pour le matiérisme et l'expression des sensations qui trouvera son acmé avec le luminisme qui y instille le pointillisme et dont Emile Claus est la figure-phare.

(Guillaume Van Strydonck "Potager au printemps", Emile Claus "Le verger au printemps", "Rayon de soleil" Anna Boch "Dunes au soleil", Herman Schlobach "Lameule", Emile Claus "Brouillard sur la Lys")

Aux peintures de genre privilégiées par les écoles du Nord succèdent très naturellement les scènes de la vie moderne avec la peinture des loisirs.

Sont célébrées les scènes de villégiature, les bains de mer et les après-midi au jardin

(Jean-François Verhas "Les demoiselles Van den Perre", Frantz Charlet "La plage d'Ostende", Félicien Rops "La plage de Heist").

De même avec des scènes de l'intimité bourgeoise ("Mme Van de Velde et ses enfants" et "Le thé au jardin" de Théo Van Rysselberghe) qui peuvent de décliner de manière plébéienne avec la jeune fille rêveuse du "Mois des rises" de Goerges Morren ou les femmes à la lessive de la "Journée ensoleillée" de Emile Claus.

Le quotidien des gens ordinaires, la vie rurale ou le labeur ancillaire, est une thématique belge traditionnelle et avec la révolution industrielle, elle se tourne vers la représentation de la classe ouvrière.

Cet ancrage dans le réalisme, voire le naturalisme, toutefois affranchis tant du pittoresque et de l'anecdotique que du narratif, constitue une des spécificités de l'impressionnisme belge.

(Léon Frédéric "Les âges de l'ouvrier", Henry Van de Velde "La lavandière", Emile Claus "Le vieux jardinier")

La seconde spécificité tient à la pratique du portrait impressionniste, principalement par les néo-impressionnistes, qui se présente comme un avatar moderniste de la tradition du portrait à la Van Eyck ou à la Hemmling.

(Théo Van Rysselberghe "Portrait de Marguerite Von Mons", Georges Lemmen "Tante Julia", Henri Evenepoel "Portrait d'albert Denis" et "Louise en deuil").

Rompus à l'exercice sur la couleur et la lumière depuis Rubens, les peintres du Nord, tel Alfred Stevens avec son remarquable travail en bichromie noir et or ("Jeune fille se regardant dans le miroir", "Condoléances", "Rentrée du bal") maîtrisent les fondamentaux de l'impressionnisme.

L'impulsion française fait le reste et donc du tachisme de James Ensor au pointillisme de Théo van Rysselberghe en passant par le luminisme de Emile Claus, l'impressionnisme belge va connaître un rayonnement européen.

La célébration de la couleur qui existe dans l'art flamand depuis Rubens conduit tout naturellement à l'explosion chromatique qui va caractériser le fauvisme.

Et elle se retrouve dans le fauvisme brabançon qui annonce l'abstraction (Jos Albert "Le grand intérieur", Rik Wouters "Les pêches", William Paerels "Portrait au piano").

Une indispensable escapade givernoise.

 

En savoir plus :

Le site officiel du Musée des Impressionnismes

Crédits photos : MM (Plus de photos sur La Galerie)
avec l'aimable autorisation du Musée des Impressionnismes


MM         
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# 7 juillet 2019 : Menu fraîcheur

On se balade entre soleil caniculaire et orages dévastateurs de festival en festival mais pas que. Au programme de la semaine, de la musique, des livres, du théâtre et du cinéma. C'est parti.

Du côté de la musique :

"Lung bread for daddy" de Du Blonde
Festival de Beauregard #11 avec MNNQNS, Gossip, Fatboy Slim entre autres
"Orgue" de Guero
Hellfest #14 avec No one is innocent, Gojira, Kiss, Cannibal Corpse, Sister of Mercy et pas mal d'autres
"L'envoutante" de L'Envoûtante
"Uncovered Queens of the Stone Age, The lost EP" de Olivier Libaux
"Praeludio" de Patrick Langot
"Carnet de voyage, livre 1 : Beethoven Cras" de Quatuor Midi Minuit
"The twin souls" de The Twins Souls
et toujours :
"Home" de Florian Wielgosik
"Brahms, Intermezzi, Rhapsodies" de François Chaplin
"Espèces menacées" des Fatals Picards
"Zones" de Lillian Gordis
"Chanteuse de guerre" de Mathilde Fernandez
"Cinematic" de Onyx & The Red Lips
"Intermezzo" de Sarah Lancman & Giovanni Mirabassi
"Tu me captures" de Acide Adore
"Ceylon" de Ceylon
"Door to door" de Emma Sand

Au théâtre :

la chronique des spectacles à l'affiche parisienne en juillet
et la chronique des spectacles programmés au Festival Off d'Avignon

Expositions à domicile avec, en ligne, les nouveautés du Musée de la Sacem :
"Le Heavy Metal français"
"Les Petites histoires des Chansons coquines"

Cinéma :

"Inna de Yard" de Peter Webber
la chronique des sorties de juin
et la chronique des sorties de juillet

Lecture avec :

"Entrer dans l'arène en même temps que l'orage" de Danny Denton
"Et tout sera silence" de Michel Moatti
"Je te donne" de Baptiste Beaulieu, Agnèes Ledig, Laurent Seksik, Martin Winckler
"Le dernier thriller norvégien" de Luc Chomarat
"Néron" de Catherine Salles
et toujours :
"Il était une fois mon meurtre" de Emily Koch
"Juste avant de mourir" de S.K. Tremayne
"L'homme de Constantinople" de J.R. dos Santos
"Seul avec la nuit" de Christian Blanchard
"Tangerine" de Christine Mangan

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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