Hollie Fullbrook aka Tiny Ruins sort son second album chez Bella Union (ndlr : doit-on rappeler qui a créé ce label ?). Emprunt d’une musique folk précieuse, cette Néo-zélandaise a tout pour séduire un public plus large. Une belle voix douce qui vous emmène dans son périple aride. Il est bien évidemment très facile de penser au penchant féminin de Nick Drake mais doit-on s’arrêter là pour autant ? J’adore Drake mais je ne suis pas assez connaisseur pour dire si l’écriture s’en rapproche ou pas.
Elle est accompagnée pour son voyage musical de Alexander Freer (batterie) et de Cass Basil (basse), quelques cuivres résonnent aussi. Une voix vous prend par la main et vous emmène dans une ode à la douceur, au silence, au chuchotement…
On ne peut que succomber à cette accalmie sonore, il suffit d’écouter "Carriages" ou bien encore la superbe "Chainmail Maker". Ici, tout est fait maison, bio et lainage tricoté main. Avec Brightly Painted One, Tiny Ruins révèle une sensibilité à fleur de peau, tout en délicatesse et susurrement. A peine passé et déjà parti à la quête d’autres âmes perdues pour les rassurer, tel est probablement le bâton de pèlerin de ces musiciens. Quand le sublime est effleuré, on ne peut qu’être touché par une sorte d’apaisement intérieur, ne serait-ce qu'éphémère. Une bien belle découverte. |