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Interview  (Festival Marsatac, Marseille)  vendredi 19 septembre 2014

Marsatac ouvre ses portes sous le soleil, la Friche la belle de Mai est baignée de lumière, tout semble prêt pour ces trois jours de musique. Le lieu vibre déjà, fier, sauvage, dressé au coeur de Marseille.

Le groupe qui ouvre le bal, c’est Date With Elvis. Duo rock d’origine marseillaise, ils évoluent sous le label de la Dame Noire, surprenante alliance quand on sait que le label est plutôt axé autour de l’électro. Mais fait avec "des gens d’ici".

Le jour décline doucement sur la cité phocéenne, sur le roof de la friche, les deux rockeurs nous cueillent au creux de leur son. Batterie - guitare, formation simple mais pas insuffisante, ils distillent un rock aux sonorités très US, un desert-rock énergique, on s’attendrait presque à voir un harmonica débarquer au milieu ! Un set énergique efficace mais pas énervé, le duo est tranquille et évolue avec assurance.

Si Date With Elvis est une belle découverte, les membres du groupe ne sont pas des jouvenceaux mais bien deux hommes, deux musiciens qui sont bien revenus de leur rêve de gloire et proposent un son décomplexé. Rencontrés avant leur live nous leur avons posé quelques questions, histoire de faire connaissance…

Je vous découvre ce soir à Marsatac, Date With Elvis, c’est quoi votre rapport au King ?

Quand on a cherché un nom pour le groupe, c’était super compliqué, tous les noms qu’on trouvait étaient déjà pris, ça n’allait pas. Alors on a cherché des références rock, des choses un peu décalées, chez les Cramps, Elvis, dans les chansons… Et puis c’est arrivé comme ça.

Vous êtes marseillais, du cru si on peut dire, et vous évoluez sur le label de la Dame Noire, surprenant, c’est plutôt un label électro ?

Au début du groupe, on a cherché un label. On a commencé à faire quelques dates et ce sont eux qui se sont rapprochés de nous et on a accepté. C’est génial pour nous, parce qu’on évolue à côté de leurs artistes, dans des soirées électro, ça nous fait bouger partout. C’est vrai que du coup, on est sur des soirées où les gens ne s’attendent pas du tout à ça ! Ils sont surpris, mais très vite ça le fait. On aime bien balancer du son, fort, presque autant que des DJ. On est que deux, c’est donc plus facile de jouer fort avec deux instruments. Du coup, on envoie et ça passe !

Sur la planète Marseille, le rock n’est pas la mouvance la plus connue, vous êtes un peu des Marsiens à Marseille ?

Oui c’est vrai, la scène est plus électro, hip-hop… Il y a beaucoup de fan de rock, mais peu de formations. Il y a quand même eu des groupes mythiques comme les Datomica. Il y a de tous les styles ici, mais pas d’étiquette, en tout cas Marseille n’est pas une ville "rock".

C’est pour ça que c’est drôle de vous trouver là, sur un label électro, à la croisée de multiples influences. Vous jouez avant Black Strobe, ils sont eux aussi à l’origine d’un métissage entre l’électro, le rock, un look rockabilly. Vous aussi proposez autre chose ?

L’idée c’est ça, un son spontané, sans machines. On ne s’est pas trop posé plus de questions, on a fait les chansons. On vient du rock 60’s, le blues… Muddy Waters, Jamie Lee Hooker. Puis les Cramps aussi James Spencer.

Jouer à Marsatac pour vous, enfants du pays, c’est une reconnaissance ?

Oui on le sent un peu comme ça. Ça fait plaisir ! C’est un beau festival, on se sent bien ici. On nous a dit : venez jouer, ça fait vraiment plaisir.

Votre EP sonne très rock US, vous le portez comment, vous le regardez évoluer comment ?

Un point important, c’est l’anglais de Johann, avec ses défauts mais des défauts anglais ! (rires) C’est important, il sort du lot des chanteurs français qui chantent en anglais, parce que je trouve qu’il y a toujours un truc qui ne va pas, mais sa voix à elle seule porte le projet.

Un rock sans concession, c’est lié à l’expérience ?

On aimerait bien mais pour l’instant, on ne se concentre que sur la musique. un truc qui cogne !

On lit pas mal de choses dans la presse, notamment que le rock serait mort, vous en pensez quoi ?

Rien. Tous les ans, il y a un courant musical qui meurt si on les écoute. Mais ce n’est pas vrai, quand j’entends ça : ça me fait marrer ! Il y a juste des groupes qui font d’autres propositions, ça marche ou pas.

Une tournée de prévu ?

On essaie d’en mettre une en place, on compte sur ces évènements comme Marsatac pour être remarqué ou faire la différence. On attend plus que ça : enchainer des dates. Mais même quand on est en studio, on est en live !

Message personnel aux tourneurs : si vous nous lisez, il faut voir Date With Elvis !

(rires) Exactement !

Vous étiez qui avant de former ce duo ?

Yohan : J’ai toujours fait de la musique, j’ai fait du trip-hop. J’ai toujours voulu avoir un groupe de rock ! Mais je partais dans d’autres directions, au final je restais toujours tout seul à jouer de la guitare. Il fallait que je fasse quelque chose avec ça.

L’autre : Moi j’avais un groupe qui s’appelait "Big In Japan" qui a pas mal tourné, du rock. En référence au groupe punk mort-né et Tom Waits…

Est-ce qu’on est plus à l’aise quand on a un projet comme le vôtre lorsqu’on n'a plus 18 ans ? On se pose moins de questions ? On évolue plus sereinement ?

Non, pas du tout. On se pose encore des centaines de questions. On a la trouille. Mais c’est ça aussi le rock : l’excitation !

Sur scène dans 5 minutes, vous allez face au public dans quel esprit ?

On va foutre le feu ! Donner une belle énergie rock ! Si les gens captent ça et nos textes, alors c’est gagné pour nous.

On fait quoi à Marseille ?

On fait de la musique ! On fait des enfants qui font de la musique…. Mon fils a son groupe de rap : The Motionless Crew et ça le prouve ! A Marseille, on fait de la musique.

On écoute quoi avec vous ?

De tout… Lo seal cette nuit, le truc où il y a deux sons… Action Bonson ! Super hip-hop new-zélandais. C’est vraiment un cuisinier du son. Sinon de l’opéra, de la musique africaine… Sinon du vieux rock. Mais fan de Eagles Of Death Metal, Them Crocked Vultures…

Deux mots sur Elvis ?

Bah en fait, je ne suis pas fan du tout… Mais c’est indémodable.

Un conseil sur votre ville, on mange où ? On boit quoi ?

J’ai découvert un super restau, le gars mélange plein de choses et c’est carrément sympa et abordable : Le Bidule, rue de la Palue. Moi je bois du jus d’orange… Et Johann, du whisky !

Le duo nous remercie et file à ses instruments, tranquillement. C’est la première belle rencontre de ce Marsatac 2014. Leur EP est vraiment plaisant ! À noter un remix de leur titre "Let’s go"  par Nasser, dynamique. Il faudra garder un oeil sur ces deux gars en perfecto et jeans noirs, parce qu’ils promettent une suite intéressante.

 

En savoir plus :
Le site officiel de Date with Elvis
Le Myspace de Date with Elvis
Le Facebook de Date with Elvis

Crédits photos : MaMoo


Marika D.         
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