Il est des disques qui révolutionnent la musique, il y a des disques dispensables et il y a des disques qui font le job.
Adam Wood fait le job, des chansons à grosses guitares en anglais qui semblent toutes venir de Nashville en Auvergne, oui ce jeune homme vient d’Owyak, heu Aurillac, pardon. Si vous aimez les solos de guitare, les Etats-Unis of America et Jack White, ce disque est pour vous car Adam Wood aime Jack White, il l’aime tellement que ça en est presque gênant par moment, comme quand on détourne les yeux quand un couple amoureux s’embrassent trop goulûment, parfois on aimerait pouvoir détourner un peu les oreilles…
Mettons ça sur la jeunesse d’Adam, il a vingt-trois ans, "il se cherche" mais se chercher n’est pas singer. Il faut toutefois lui reconnaître un sens indéniable de la mélodie, chaque chanson est efficace et certaines assez entêtantes, grâce notamment quelques choeurs bien sentis, mais on reste en terrain connu, en sentier balisé. C’est du blues, du rock, c’est fait, c’est bien fait, ce n’est pas honteux, ça fait le job...
Pourtant, Adam Wood prouve lors du dernier morceau par exemple que sa voix est assez riche pour lui permettre d’arrêter de crier et qu’il a assez d’idées pour sortir du carcan du garage / country rock dans lequel il enferme ses compositions. A suivre donc, en espérant qu’il écoute d’autres disques que ceux de Third Man Records...
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