Venus est mort : vive JOY ! Mené par le leader charismatique Marc A. Huyghens, né en 1964 à Bruxelles, JOY sort son second album, All the Battles. Ô joie ! Il est magnifique de bout en bout. John Parish est à la production (ndlr : est-il utile de le présenter, lui qui a travaillé aux côtés de PJ Harvey et de Nick Cave, entre autres ?). En plus de procurer de la joie, Joy procure du plaisir et c’est bien là le principal. Toutes les batailles sont ici livrées à la force du poignet, d'une écriture précieuse, qui conte des histoires, et nous emporte dans des périples fantasmagoriques. Tout est ici poésie, souffrance, tristesse et pleurs.
Avec l’ouverture sur l’enjoué "Sunday and I", on se croirait à Galway en Irlande, dans un pub : on sent la bière, le tabac froid, on termine la semaine entre amis, on rigole sur des paroles qui ne sont pas vraiment joyeuses : "Sunday is not my day, but I run away". Puis les premiers accords de "All the battles" amènent l’ambiance globale, mélancolique, c’est très beau et très touchant et cette voix qui déclame "For you I jump into the fire, for you I jump into the flames, for you I win all the battles, and I would kill without shame".
11 chansons composent cet album qui sonne comme un classique dès sa première écoute. Dans cet univers balisé, on entend des plaintes et complaintes, des voix d’homme et de femme qui s’entremêlent, on ressent les tensions du quotidien, les questionnements existentiels où le mental empiète sur l’instant présent, où la souffrance dirige la pensée sans que l’on puisse sortir de ce cercle infernal pour enfin, un jour, se sentir bien et maîtriser ses émotions. Les beaux jours ne sont pas si loin.
A découvrir en concert à la Flèche d’Or à Paris, le 17 novembre 2014.
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