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puce Monogrenade - Haley Bonar - Dear Criminals
La Flèche d'Or  (Paris)  mardi 4 novembre 2014

Lors d’un récent échange de mails à propos de tout et de rien avec un camarade de chronique musicale, celui-ci m’expliquait que "la chronique de disque c'est moins difficile que le report de concert, pour lequel il faut être très attentif et dont le résultat dépend aussi de la prestation scénique que l'on "analyse"". Mince, déjà que mes chroniques de disques n’étaient pas génialement pertinentes, je crains donc fort que mes "reports" de concerts soient pitoyables. Surtout celui-ci, en effet je n’ai pas été très attentif, j’ai juste oublié mon objectif "réaliser un compte-rendu", je me suis laissé aller, j’étais ailleurs, j’étais loin, mais ce n’est pas ma faute, je n’y suis pour rien... C’est injuste, c’est vraiment trop injuste.

Ce n’est pas ma faute, c’est celle de Dear Criminals, groupe de Montréal qui ouvrait la soirée, je sais ce que vous vous dites sur les premières parties, en général c’est un peu... mais en fait pas du tout. Dès la première note, vous êtes magnétisé, et dès que Frannie Holder et Charles Lavoie se mettent à chanter, couvés du regard par Vincent Legault, c’est le drame, vous êtes aimanté, impossible de décrocher. Les deux voix se mariant parfaitement sur des arrangements doux et/ou sombre qui, en un morceau, ont emballé le public et moi y compris, sans jamais en faire trop. En fait, on aurait aimé plus, encore plus tant nous étions bien dans leur univers, tant le voyage était plaisant... Plus tard à la maison grâce à leur EP Crave, le voyage reprendra comme s’il n’avait jamais été interrompu, une vrai belle découverte.

Ce n’est pas ma faute si je n’ai pas été attentif, c’est la faute de Haley Bonar. Après le voyage dans les étoiles grâce à Dear Criminals, je ne touchais plus vraiment le sol, et le retour à la terre ferme avec de la pop folk des plus classiques a été particulièrement douloureux. Peut-être qu’à un autre moment, dans d’autres circonstances, dans d’autres lieux, mais là non ça ne marche vraiment pas, tout est lourd, presque pataud. Et c’est finalement à l’extérieur avec une cigarette, la tête tourné vers le ciel pour tenter de trouver une étoile (à Paris, les étoiles n’existent pas) que la soirée se poursuit.

Ce n’est vraiment pas ma faute si je n’ai pas été attentif, c’est totalement de la faute de Monogrenade. J’avais beaucoup aimé leur disque Composite et j’étais vraiment curieux de voir comment ils allaient pouvoir rendre la complexité de celui-ci sur scène. Le sextuor d’une parfaite parité réussit à mélanger habillement l’électronique, les programmations avec l’acoustique des cordes, de la guitare et du piano de Jean-Michel Pigeon. Là où sur disque la voix chuchotée peut parfois surprendre, ici elle paraît totalement naturelle, en fait tout est vraiment naturel, fluide, ils réussissent à reproduire le voyage, à nous emmener avec eux au fin fond de l’univers, à des années, des années-lumière de la terre, loin de toute gravité en mélangeant la douceur et une certaine mélancolie avec des moments plus enlevés, dansants, enivrants.

Difficile de résister, de ne pas se laisser aller, de ne pas fermer les yeux et de voir dans sa tête d’astronaute des cercles et des pentagones. La complicité et le plaisir qu’ils prennent à jouer ensemble sont flagrants. Je disais que Composite est "un disque qui ose tout", sur scène Monogrenade ose tout également, les cordes dans l’électronique, les boucles infernales, les fins apocalyptiques et même une reprise improbable de "J’t’emmène au vent" de Louise Attaque, réussissant à transformer cette chanson à la rime facile en une complainte glaciale. Sur scène, des chansons comme "Labyrinthe", "Tes Yeux" ou "Ce Soir" apparaissent pour ce qu’elles sont, des joyaux, des bijoux et que dire de ce final à "Metropolis" (définitivement ma chanson préférée) où résonne sans fin une cloche de la grande ville imaginaire, comme pour nous dire qu’il faut se réveiller, revenir sur terre, que les songes sont malheureusement terminés, même si personne n’en a envie.

Ce n’est pas ma faute si je n’ai pas été attentif, c’est parce que j’étais en voyage, plus jamais pareil, j’étais quelque part dans l’espace sur la petite ceinture.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Composite de Monogrenade

En savoir plus :
Le site officiel de Monogrenade
Le Bandcamp de Monogrenade
Le Myspace de Monogrenade
Le Facebook de Monogrenade
Le site officiel de Haley Bonar
Le Facebook de Haley Bonar
Le site officiel de Dear Criminals
Le Soundcloud de Dear Criminals
Le Facebook de Dear Criminals


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# 24 juin 2018 : Voyage Voyage

Ce week-end, l'équipe de Froggy's Delight est allée faire un tour en Normandie pour tourner 3 sessions à venir très bientôt... résultat des courses, une édition un peu plus light que d'habitude, mais on se rattrapera la semaine prochaine avec la session de Brisa Roché et plein d'autres choses, en attendant, voici le sommaire.

Du côté de la musique :

"Side stories" de Thomas Bramerie Trio
"Pied-tendre" de Lucien Chéenne
"Love is dead" de CHVRCHES
"Macadamia" de Adam and the Madams
"Endorphine" de Daran
Rencontre avec Brisa Roché
autour de son album "Father"
"Hekatombeando" de Flor del Fango
Rencontre avec Foray
"Fortune EP" de Ghern
"Broken land" de Initiative H
"Matelot EP" de Laïn
"The iron age" de Nicolas Gardel et The Head Bangers
"F..k the jazz !" de Pascal Pistone et Delphine Lavergne au Petit théâtre du Bonheur
"Strangers" de The Ramona Flowers
"Banburismus" de Zonk't

Au théâtre :

les nouveautés de la semaine :
"La Double Inconstance" au Théâtre des Béliers Parisiens
"Table rase" à la Manufacture des Abbesses
"C'est maintenant que ça commence" au Théâtre Essaion
"I love Piaf" au Théâtre Le Lucernaire
"On monte Mae West !" au Théâtre Le Funambule-Montmartre
le compte-rendu de la 2ème édition du Festival des Ecoles de l'Union avec les spectacles :
"La Condition Collective"
"Le cercueil est trop grand pour la fosse"
"Le Roi Lear"
"L'Album d'Agnès"
et "Le Mariage forcé - Le Médecin volant"
des reprises avec :
"Darius" au Théâtre Le Funambule-Montmartre
"Dévaste-moi" à la Maison des Métallos
"Huis Clos" à la Comédie Saint-Michel
et les chroniques des autres spectacles de juin

Expositions avec :

"Zao Wou-Ki - L'espace est silence" au Musée d'art moderne
et dernière ligne droite pour : "Tintoret - Naissance d'un génie" au Musée du Luxembourg

Cinéma avec :

les films de la semaine :
"Ma Fille" de Laura Bispuri
"Un couteau dans le coeur" de Yann Gonzalez
et les chroniques des autres sorties de juin

Lecture avec :

"Dehors" de Yann Moix
"Divine vengeance" de Fransceso Muzzopappa
"Funambules" de Charlotte Erlih
"L'Afrique, nouvelle frontière du djihad ?" de Marc antoine Pérouse de Montclos
"Le coeur des amazones" de Christian Rossi et Géraldine Bindi
"Le Grraaou" de Etienne Beck et Jonvon Nias
"Mon autre famille" de Armistead Maupin
"Une femme infréquentable" de Chris Dolan
"Une seconde de trop" de Linda Green
et toujours :
"Ayacucho" de Alfredo Pita
"Ceinture, rétro, clignotant" de Dorthe Nors
"La nuit de l'usine" de Eduardo Sacheri

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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