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puce Sonia Delaunay - Les couleurs de l'abstraction
Musée d'Art moderne de la Ville de Paris  (Paris)  Du 17 octobre 2014 au 22 février 2015

Retracer sept décennies de création, tel est le challenge relevé par le Musée d'Art Modene de la Ville de Paris avec l'exposition "Sonia Delaunay - Les couleurs de l'abstraction" consacrée à l'une des figures de l'avant-garde française.

Didactique et judicieusement documentée, cette rétrospective réalisée avec le concours de la Bibliothèque Nationale de France et du Centre Pompidou propose un parcours chronologique de quatre centaines d'oeuvres.

Elle se déroule en une sarabande colorée et joyeuse conçue sous le commissariat de Anne Montfort et Cécile Godefroy qui considèrent que l'oeuvre de Sonia Delaunay illustre le paradoxe d’une "oeuvre atemporelle par ses recherches formelles mais profondément inscrite dans son temps".

Sonia Delaunay : le credo de la couleur

Sonia Delaunay prône la destruction de la peinture ancienne, celle qui est enseignée dans les écoles des Beaux-Arts et brimait la créativité des jeunes artistes, pour y substituer une nouvelle forme expressive qui serait en harmonie avec leur ressenti et dont le point d'ancrage est la couleur qui permet de se dispenser de toutes les contraintes picturales classiques.

Et déjà dans les oeuvres de jeunesse de la jeune artiste russe Sonia Terk, née Sara Stern, qui s'installe à Paris en 1906, les aplats de couleurs vives des premières toiles figuratives éclaboussent les cimaises noires.

Ses portraits au trait puissant, dont les "Finlandaises", et le "Nu jaune", ressortissent à une hybridation de l'art russe des icônes, de l'Expressionnisme allemand pratiqué lors de sa formation à l’Académie des beaux-arts de Karlsruhe, et du Fauvisme qui révolutionne les salons de l'époque.

En 1910, la métamorphose est radicale. Elle a rejoint les rangs de l'abstraction et, devenue Sonia Delaunay par son mariage avec le peintre Robert Delaunay avec qui elle va former un couple d'artistes symbiotiques.

Sous réserve de la parenthèse figurative des années 1914-1918 liée à son séjour en Espagne et au Portugal, la figure humaine humaine réduite à une présence anecdotique dans les premières compositions dynamiques tel "Le Bal Bullier", dans lesquelles la couleur est le médium du mouvement, comme, par exemple, dans "le Manège des cochons" de Rovert Delaunay et "La Danse du pan-pan au Monico" de Gino Severini, va disparaitre.

Car la vie moderne, célébrée par le Futurisme, c'est le mouvement et celui-ci peut être représenté par la composition circulaire, l'agencement de formes géométriques, principalement des cercles concentriques, et le contraste des couleurs, tels qu'appliqués dans le tableau "Prismes électriques", et qui constituent les principes de la théorie du Simultanisme inventé par les Delaunay.

Robert Delaunay est le théoricien qui va conceptualiser une esthétique nouvelle qui se veut universelle pour embrasser toute la création artistique et Sonia Delaunay procède à l'expérimentation en développant une production polymorphe d'oeuvres "d'artiste" dans le domaine des arts appliqués.

En effet, elle vise les arts du spectacle, avec la création de décors et costumes notamment pour les Dadaistes et les Ballets russes, l'illustration graphique pour des affiches publicitaires et des couverture de magazines, les arts décoratifs avec la création de tapis, meubles, revêtements mosaïques et objets décoratifs, et, sans doute le plus connu, la mode.

Après l'expérience de la "Casa Sonia" à Madrid, elle ouvre la "Maison Sonia" à Paris qui, de 1925 à 1930, propose des créations textiles et des collections de vêtements caractérisées par la fusion des assemblages ethniques russes et des motifs stylistiques français qui, en pleine vogue de la culture russe, connaissent un beau succès auprès de l'élite fortunée et cosmopolite des Années Folles.

L'exposition présente un beau florilège de ses créations ainsi que le reconstitution du Stand Simultané réalisé pour l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 avec la vitrine animée par un dispositif mécanique breveté par Robert Delaunay.

Autre exposition, qui constituera le point d'orgue des années 1930, l'Exposition internationale des arts et des techniques de 1937 pour lequel Robert Delaunay est chargé de l'aménagement intérieur du Palais des Chemins de Fer et du Palais de l’Air.

Cette incursion dans l'art mural fait l'objet d'un focus dans le cabinet d'art graphique du Centre Pompidou en regard de l'exposition "Robert Delaunay - Rythmes sans fin" qui porte sur l'oeuvre des années 1920-1930.

Sonia Delaunay réalise des peintures monumentales, selon le procédé de la tempera "Voyages lointains" et "Portugal, pour le premier, dont ne subsistent que les études qui sont exposées, et trois pour le second, "Moteur d'avion", "Tableau de bord" et "’Hélice", en l'espèce exceptionnellement réunies.

Après le décès de Robert Delaunay, elle reviendra à la peinture dans les années 1950-1960 pour poursuivre leur oeuvre commune avec des toiles qui déclinent les compositions initiales par réinterprétation de leurs motifs avec une palette chromatique toujours très limitée à quelques couleurs vives mais assombrie par la présence du noir et du gris.

Pour les oeuvres tardives, et poursuivant son expérimentation, l'artiste privilégiera la gouache dont certaines seront transposées sur d'autres supports.

L'exposition se clôt sur le recueil de gravures réalisées d'après une sélection de ses gouaches intitulé "Avec moi-même" publié en 1970 dépourvu de texte à l'exception d'une citation de Platon : "Penser c'est pour l'âme s'entretenir en silence avec elle-même".

 

En savoir plus :

Le site officiel du Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris

Crédits photos : MM (Plus de photos sur La Galerie)
avec l'aimable autorisation du Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris


MM         
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# 9 août 2020 : Vacances, j'oublie tout

Il fait beau et chaud, on reste à l'ombre, on traine à la plage, mais si vous avez encore un petit moment pour jeter un oeil à Froggy's Delight, nous sommes toujours là. Voici le programme light et rafraichissant de la semaine.
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"Potiche"
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"Le don d'Adèle"
"L'Or et la Paille"
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et at home avec des longs...
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"Les Robinsonnes" de Laurent Dussaux
"L'Ile aux femmes" de Eric Duret
"Quand j'avais 5 ans, je m'ai tué" de Jean-Claude Sussfeld
"The Storm" de Ben Sombogaart
...et des courts-métrages
"Odol Gorri" de Charlène Favier
"Poseur" de Margot Abascal

Lecture avec :

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et toujours :
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