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Le monde perdu  (Washi Washa / Warner)  novembre 2014

Daran sort un nouveau disque. Si vous avez vingt ans, cette phrase n’a sans doute pas beaucoup de sens pour vous. Mais pour les gens comme moi, les vieux donc, la phrase "Daran sort un nouveau disque" est un mélange de nostalgie et de surprise. Daran est l’auteur d’un tube "Dormir Dehors" au milieu des années quatre-vingt-dix. Pour ma part, j’avais beaucoup écouté le Huit Barré, l’album d’où il était extrait, et surtout l’album suivant Déménagé où il mélangeait plutôt habilement l’électro et le rock, et même avec le temps et le recul, je considère toujours "Publicité" et "Anatomique" comme de très bonnes chansons, voire de grandes chansons, elles ont dix-sept ans, elles sont encore jeunes, elles n’ont pas de ride et mériteraient une reconnaissance plus grande, mais vous savez ce que c’est, en France on n'aime pas les jeunes...

Donc pour moi, Daran c’était il y a longtemps, un bon souvenir de la fin de mon adolescence. Entre temps lui a continué à faire des disques, à peu près un tous les trois ans, je ne les ai pas écoutés, ou alors y a longtemps, ou bien j'ai oublié, ou ils étaient pas bons enfin je suis passé à côté quoi. Il a déménagé au sens propre cette fois au Québec et c’est de Montréal qu’il nous envoie des nouvelles de son Monde Perdu.

Le parti pris de cet album est d’une simplicité déconcertante, pour faire une chanson il faut souvent à la base une mélodie, un texte, une guitare et une voix, c’est donc un album entièrement guitare-voix avec parfois un peu d’harmonica et rien de plus. Evidemment, on est là dans la pure tradition du disque de songwriter (même si Daran n’est pas parolier mais juste compositeur, c’est Miossec, Pierre-Yves Lebert et Moran qui signent les textes). Quand les chansons sont jouées à nu c’est-à-dire sans arrangement, dans leur plus simple appareil, il faut qu’elles soient vraiment bonnes sinon ça se voit tout de suite et c’est un peu gênant pour tout le monde. On ne va pas se mentir, ce disque ne pue pas la joie mais ce n’est pas le but en même temps. Tant par les mélodies que par les thèmes abordés, l’exil, les riens du quotidien, les fins d’amour au faux air de "Juste après qu’il ait plu" de Miossec, les drames sociaux, l’enfance, j’en passe et des pires. Mais attention rien n’est plombant, oui c’est sensible, oui il y a beaucoup d’émotion, mais il n’y a jamais de poncif, de pathos, ce n’est jamais tire-larmes. Une chanson comme "Des Portes", version moderne des "Vacances au bord de la mer" de Michel Jonasz, est d’une justesse et d’une beauté rare.

Comme je le disais plus haut, les chansons guitare voix, c’est particulièrement casse-gueule mais Daran s’en sort plus que bien, il réussit même parfois à nous faire imaginer ce que seraient ses chansons avec un groupe derrière, avec plus d’arrangements, avec de l’électricité. C’est en ça que l’on voit que Daran est un très bon compositeur, mieux qu’un simple fabricant de chansons industrielles, il apporte du soin à la mélodie et réussit à faire des chansons qui sont plus que des chansons mais des petit joyaux d’une parfaite précision. Un disque hors du temps, touchant, évidemment sans concession à ce qu’il faut faire pour avoir du succès, mais c’est aussi en ça qu’il est touchant, parce que Daran semble nous dire "voilà mes chansons, écoutez-les et prenez-les comme elles sont", et c’est un honneur de les prendre, et l’on se doit d’être flatté quand on reçoit un pareil cadeau.

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Daran
Le Bandcamp de Daran
Le Facebook de Daran


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# 13 janvier 2019 : La Culture n'est pas en solde

Au sommaire cette semaine, du live, du livre, des films, des disques, des découvertes et des oeuvres de légendes et des spectacles à foison. C'est parti pour le sommaire de la semaine.

Du côté de la musique :

"Origami harvest" de Ambrose Akinmusire
"La fille de l'air" de Evelyne Gallet
"Egdes" de F/LOR
"Chemin vert" de Joseph Fisher
"Lignes parallèles : Haydn, Lipatti, Mozart" de Julien Libeer et les Métamorphoses et Raphael Feye
"Bien avant que le soleil se lève" de Screamming Kids
"Transparence" de TOOOD (That Obscure Object Of Desire) à retrouver également en interview ici même mais aussi pour une superbe session électrique de 4 titres à prolonger par leur passage dans l'émission Trifazé de Radio Campus à réécouter ici
"The white album" de The Beatles
"Scenario" de Ysé Sauvage
et toujours :
"Maté / Vallancien" de Philippe Maté et Daniel Vallancien
"Princess Thailand" de Princess Thailand
"Peninsular II (The bridge)" de Robin Foster
"Zoot suite Vol 2" de Zoot Octet
"Punk rock academy" de Les Rois de la Suède
"4 A M" de Bryan's Magic Tears
"C'est un joli nom camarade", l'Empreinte de Ferrat
et toujours :

Au théâtre :

les premiers spectacles de l'année :
"Ervart" au Théâtre du Rond-Point
"Naufragé(s)" au Théâtre du Rond-Point
"Samo, a Tribute to Basquiat" au Théâtre de la Tempête
"Portrait de Ludmilla en Nina Simone" à l'Espace Cardin
"Pavillon noir" au Centquatre
"King Lear Remix" au Théâtre de Belleville
"Roi et Reine" au Théâtre de Belleville
"Paulina" à la Manufacture des Abesses
"Ma Chanson de Roland" au Théâtre Les Déchargeurs
"Les Soliloques du pauvre" au Théâtre Les Déchargeurs
"Comme disait mon père..." au Théâtre Les Déchargeurs
"Le Journal d'un fou" au Théâtre Les Déchargeurs
"Un Coeur sauvage" au Théâtre Le Funambule-Montmartre
et les reprises:
"Et si on ne se mentait plus ?" au Théâtre Tristan Bernard
"Sulki et Sulku ont des conversations intelligentes" au Théâtre du Petit Saint Martin
"L'Ingénu" au Théâtre Essaion
"La vie devant soi" au Théâtre de Sartrouville
"Monsieur Fraize" à l'Européen
et les autres spectacles à l'affiche en janvier

Expositions avec :

avec la dernière ligne droite pour :
"Artistes à Montmartre, lieux et ateliers mythiques" au Musée de Montmartre

les films de la semaine :
Oldies but goodies avec :
"La Garçonnière" de Billy Wilder
et "Les Nuits de la pleine lune" de Eric Rohmer dans le cadre des rétrospectives à la Cinémathèque française
et la chronique des sorties de janvier

Lecture avec :

"Des hommes couleur de ciel" de Anais Llobet
"La femme de marbre" de Louisa May Alcott
"La transparence du temps" de Leonardo Padura
"Les couleurs de Fosco" de Paola Cereda
"Oiseau de nuit" de Robert Bryndza
"Philo & co : A la poursuite de la sagesse" de Michael F Patton et Kevin Cannon
"Vesoul, le 7 janvier 2015" de Quentin Mouron
"Vigile" de Hyam Zaytoun"
et toujours :
"Avalanche hôtel" de Niko Tackian
"Dans l'ombre du brasier" de Hervé le Corre
"Le vieil homme et son chat, tome 1" de Nekomaki
"On dirait que je suis morte" de Jen Beagin
"Pygmalion" de Sandrive Revel
"Tête de tambour" de Sol Elias
"Un bref désir d'éternité" de Didier Le Pêcheur
"Un cadenas sur le coeur" de Laurence Teper

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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