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Pom Pom  (4AD / Beggars Banquet)  novembre 2014

Comme tout le monde n’a pas les mêmes goûts, tout le monde n’apprécie pas les mêmes blagues, il y a une sélection. C'est normal. On ne lit pas tous le même journal...

Pardon, j’ai écrit "blagues" plus tôt ? Je suis sincèrement désolé, mes doigts ont fourché, je voulais dire "disques" évidemment, je ne vais pas vous faire des chroniques sur des blagues. Cela n’aurait pas de sens, ah ah ah ! Une chronique sur une blague, n’importe quoi... Quoique ça pourrait être amusant "alors cette semaine, je vais vous parler d’une prostituée, d’un nain et d’un éléphant et à la fin..." Ah ah ah ! Allez, reprenons notre sérieux, trêve de galéjades et de gaudrioles, revenons à la musique.

Pom Pom est le dixième album d’Ariel Pink, j’avoue que j’avais raté les neuf premiers, Ariel Pink chanteur, compositeur américain de Los Angeles, aux plateforme-shoes et aux cheveux roses et sans doute sales, aux allures donc mi-freak mi-arty. Il est donc assez normal qu’il nous fasse un disque mi-chic mi-chiant qui ressemble parfois fortement soit à de l’art, soit juste à une blague... Mince, en fait non, je n’avais pas fait un lapsus plus haut, je suis sincèrement désolé d’avoir été sincèrement désolé, bon bah c’est parti pour les galéjades et les gaudrioles.

Le côté chic du disque ne vient pas du son, il est écrasé, lourd, presque sale, mais c’est fait exprès, c’est lo-fi homemade dans une chambre d’ado de trente-six ans (il est né en 1978), on a l’impression d’écouter une vielle cassette dans un autoradio où les basses déconnent, ça fait "genre" dirons-nous, genre quoi je ne sais pas, juste "genre", c’est comme les cheveux roses, il fait ça pour se donner un genre, bon passons à autre chose...

Le côté chic vient du fait que cet Ariel Pink est bourré d’idées, et sans doute pas que d’idées, là où un chanteur normal propose en moyenne cinq idées par disque, Ariel Pink n’a peur de rien et vous offre, tenez-vous bien, plus de six idées par chanson, on ne va pas se mentir parfois, c’est un peu épuisant quand même. D’autant qu’il aime mélanger les styles, glam, dub, goth, pop, cela donne un disque qui part dans tous les sens, totalement psychédélique, réussissant des chansons traditionnels ("Put Your Number in My Phone", "Four Shadows", "Picture Me Gone") avec d’autres totalement déstructurées et déconstruites, changeant plusieurs fois de rythme, de style, mélangeant les voix, les bruitages osant même parfois des passages difficilement audibles ("Dinosaur Carebears" en forme de symphonie de canards, les animaux, pas les fausses notes).

Là aussi où le disque est chic, ce n’est pas parce qu’une chanson utilise une jeune fille parlant, hurlant en français comme dans un dialogue digne d’un film de la nouvelle vague version trash ("Negativ Ed"), le français aux US c’est forcément chic. Ce sont par les références et clin d’œil en forme de citation qu’il nous propose, un disque cultivé, la preuve il va même chercher Kim Fowley pour composer "Plastic Raincoats in the Pig Parade", réussissant des morceaux "à la manière de", je ne vous dis pas ni quoi ni lesquels sinon le jeu est moins amusant pour vous.

Il faut donc maintenant parler du côté chiant du disque, le son est à la longue relativement insupportable et énervant, ne mettant pas du tout les chansons en valeur, au contraire rendant difficile l’écoute de ces dix-sept morceaux en une seule fois et d’ailleurs, ça part tellement dans tous les sens qu’il faut avoir le cœur bien accroché ou alors avoir un bon stock de diéthylamide de l'acide lysergique. A certains moments, on a juste envie de dire à Ariel Pink, bon on a compris mais tu te calmes et tu files dans ta chambre maintenant, c’est pénible les ados de trente-six ans... Reste donc de cette compote qu’est Pom Pom, une petite dizaine de bonnes chansons qu’on pourrait presque pendre plaisir à écouter mais malheureusement comme une blague, il faut la comprendre, en rire et puis quand vient le moment de la réécouter, il y a tout de même de fortes chances que vous vous arrêtiez juste avant d’appuyer sur "Play" parce que "Pom Pom, ah c’est celle du mec qui a les cheveux roses, en fait je la connais...".

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

Ariel Pink en concert au Festival La Route du Rock #28 (édition 2018)

En savoir plus :
Le site officiel de Ariel Pink
Le Myspace de Ariel Pink
Le Facebook de Ariel Pink


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# 25 mars 2018 : Les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent

Il a raison monsieur Eicher, les nouvelles du moment, de l'époque même, ne sont pas vraiment réjouissantes. Pour autant, il est bon d'aller de l'avant, de s'ouvrir, d'être curieux, joyeux et amoureux. Voici comme chaque semaine notre petite sélection culturelle histoire de se changer les idées.

Du côté de la musique :

"Centaur desire" de J.C. Satàn
"Venom" de Sister Iodine
"All nerve" de The Breeders
"Clair de lune : Debussy, Fauré, Ravel" de Menahem Pressler
"If ever i would leave you" de Thomas Ibanez Quartet
"Quarteto Gardel" de Lionel Suarez
"Audiotonine" de Aegide
"Water's Edge EP" de David Federmann
"Marx Attack" de Soviet Suprem
"Autopsie d'un poil rebelle" de Marco Moustache
Quelques interviews autour du festival HellFest 2018
Festival Hellfest #13, présentation de la programmation
"Pelouse" de Pelouse
Daniel Colin, Mathilde Febrer & Friends : Gus Vs Tony salle Saint Just
GoGo Penguin et Natashia Kelly à l'Aéronef de Lille
Hiver Pool, KOS et Sarah Toussaint-Léveillé au Trois Baudets

et toujours :
"Dead magic" de Anna Von Hausswolff
"Toute lattitude" de Dominique A
"M2" de Charlie O
"Romance" de Oneida
"Checkin us" de Sorg & Napoleon Maddox
"American utopia" de David Byrne
"Tremblez tyrans" de Feu Robertson
Karen Lano en concert au Trois Baudets
"Debussy, Préludes II" de Maurizio Pollini
"So said the snake" de Mudweiser
"Starcrawler" de Starcrawler
"Homemade lemonade" de Theo Lawrence & The Hearts
"La relève" de Tony Melvil

Au théâtre :

les nouveautés de la semaine :
"B. Traven" à la Salle Maria Casarès à Montreuil
"Opéraporno" au Théâtre du Rond-Point
"Les Métronautes" au Théâtre 13/Seine
"Mille francs de récompense" au Théâtre de l'Aquarium
"Lilith" au Théâtre Les Déchargeurs
"La Révolte" au Théâtre de Poche-Montparnasse
"1336 (Parole de Fralibs)" au Théâtre de Belleville
"L'avenir dure longtemps" à la Maison des Métallos
"Un métier idéal" au Théâtre du Rond-Point
des reprises à ne pas rater :
"Shaman & Shadoc ou l'imposture des rats" au Lavoir Moderne Parisien
"Jan Karksi" au Théâtre National de Bretagne
et les chroniques des autres spectacles de mars

Expositions avec :

"Mary Cassatt - Une impressionniste américaine à Paris" au Musée Jacquemart-André
"De Calder à Koons, bijoux d'artistes - La Collection idéale de Diane Venet" au Musée des Arts Décoratifs

Cinéma avec :

le film de la semaine :
"La tête à l'envers" de Josef Hader
et les chroniques des sorties des autres sorties de mars

Lecture avec :

"La mort d'Hitler" de Jean-Christophe Brisard et Lana Parshina
"Le journal de ma disparition" de Camilla Grebe
"Le Vatican" de Christophe Dickès
"Quelque part entre le bien et le mal" de Christophe Molmy
"Un voyage sans retour" de Gaspard Njock
"Une histoire populaire du football" de Mickaël Correia

et toujours :
"Comme une mule qui apporte une glace au soleil" de Sarah Lapido Manuika
"Janvier" de Julien Bouissoux
"Le cas singulier de Benjamin T." de Catherine Rolland
"Millénium blues" de Faïza Guène
"Nouvelle histoire de la Révolution" de Annie Jourdan
"Peur" de Dirk Kurbjuweit
"Sans défense" de Harlan Corben

Froggeek's Delight :
"Celeste" sur Switch, PS4, XboxOne, Windows et MacOS
"Moss" sur Playstation 4 en Réalité Virtuelle (PSVR)
"The Inpatient" sur Playstation 4 en Réalité Virtuelle (PSVR)

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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