Nouveau venu dans l'éther musical, all angels gone, qui revendique des influences aussi éclectiques que Fly Pan Am, Brian Eno, Sonic Youth et Bjork, esquisse, avec Quietly, leur univers kaléidoscopique en 5 titres.
Un univers qui se réfère autant au post-rock qu'au rock progressif, au dark wave qu'à l'électro, à la musique baroque italienne qu'au chant sacré. D'où un projet ambitieux car les aînés ont placé la barre assez haute.
All angels gone se montre aussi inspiré dans le format classique avec la sonatine accompagnée par la plainte déchirante d'un violoncelle de "Stephen h." que dans "Others as a mirror", morceau de bravoure de 14 minutes, longue traversée narrative lynchéienne qui s'emballe au rythme de la batterie galopante pour une chevauchée endiablée au flanc des guitares sur laquelle se posent des voix qui rappellent celles de la musique médiévale.
Le morceau d'ouverture, "Unrelated", qui nous entraîne vers la planète Constellation, est lumineux, abstraction faite de quelques sonorités Rondo Veneziano. L'envolée de volutes musicales menées par une batterie obstinée et des guitares dociles qui flirtent avec les violoncelles est enrichie d'une belle superposition de voix inspirées.
"Wave" est un éblouissement des sens aux confluents de la psalmodie mystique de Dead Can Dance, de la pureté limpide de Sigur Ros pour la voix séraphique et de l'électro tempérée d'ITN.
"Empty cars on the road", à la rythmique prégnante, se pose plus dans le post rock avec ses petits bidouillages électroniques et sa bande voix off.
A l'image de la photo de couverture, all angels gone pourrait bien s'avérer fédérateur.
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